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1668

[Anonyme], Le Cabinet historique

Paris, Loyson, 1668.

Un roi stoïque vis-à-vis des satires

Dans ce recueil de réflexions et de pièces historiques, l'auteur mentionne notamment cette anecdote stoïcisante de Louis XII à propos des comédiens qui le raillaient :

Son successeur au trône, non immédiat mais après Charles VIII son fils, le bon Louis XII appelé le père du peuple, celui qui fut si ennemi des impôts, subsides, tailles, subventions, aides et semblables maletoltes que faute d’avoir de quoi faire des libéralités à ses courtisans et même de quoi récompenser les services de ses capitaines, il fut (mais certes à tort), taxé d’avarice, était tellement patient, qu’il souffrait qu’on le jouât jusques sur les théâtres et que les farceurs dans leurs comédies censurassent ses actions tant il était clément et indulgent et tant il aimait en tout, même en paroles, la liberté populaire. Et quand on le voulait exciter à faire châtier ces insolents, il répondait : s’ils me reprennent à tort, je me garderai de tomber dans de telles fautes. Si avec raison, je m’en corrigerai, pourquoi punirais-je la vérité ? Je la veux aimer de quelque bouche qu’elle vienne.

Ouvrage disponible en ligne sur Google Books, p. 100-101.


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