1647

Jean Magnon, Josaphat

Paris: A. de Sommaville, 1647

Éloge d'une comédienne

Dans cette dédicace au duc d'Epernon, on trouve l'éloge indirecte d'une comédienne, probablement Madeleine Béjart.

Cette protection et ce secours, Monseigneur, que vous avez donnée à la plus malheureuse et à l'une des mieux méritantes comédiennes de France, n'est pas la moindre action de votre vie. Et si j'ose entrer dans vos sentiments, je veux croire que cette générosité ne vous déplaît pas. Tout le Parnasse vous en est redevable et vous en rend grâce par ma bouche : vous avez tiré cette infortunée d'un précipice où son mérite l'avait jetée, et vous avez remis sur le théâtre un des beaux personnages qu'il ait jamais portés. Elle n'y est remontée Monseigneur qu'avec cette belle espérance de jouer un jour dignement son rôle dans cette illustre pièce, où sous des noms empruntés l'on va représenter une partie de votre vie.

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