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1691

Edme Boursault, Marie Stuart, reine d'Écosse

J. Guignard (Paris)

Les larmes du duc de Saint-Aignan

Pour contrer les critiques auxquelles doit faire face sa tragédie, Boursault invoque les larmes du dédicataire comme preuves de la qualité de sa pièce.

C'est en vain, Monseigneur, que [la médisance et l'envie] se sont déchaînées avec tant d'impétuosité contre la tragédie que je vous présente. Les témoignages que vous avez eu la bonté de rendre en sa faveur lui ont acquis une réputation à l'épreuve de leurs traits les plus empoisonnés ; et s'il m'est permis de rappeler le plaisir le plus sensible que j'aie eu de ma vie, les larmes que vous ne pûtes vous empêcher de répandre à la première lecture que j'en fis m'étaient d'illustres garants du succès qu'elle devait avoir à la seconde. J'aurais assez de modestie pour ne pas vous faire ressouvenir que vous fûtes témoin des applaudissements que je reçus, si le respect et la reconnaissance ne m'obligeaient à défendre les suffrages de tant de personnes de la plus haute qualité, et du plus sublime mérite qui, ayant écouté mon ouvrage sans prévention, en dirent leur sentiment sans injustice.

Préface en ligne sur Gallica n.p. 4


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