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1673

Charles Robinet, Lettres en vers

Paris, Chenault, 1673.

Le Deuil de Hauteroche publié

Le 11 février 1673, Robinet annonce la publication du Deuil, pièce de Hauteroche, en rappelant son succès public :

Aux gens tristes, par apostille,
Je donne cet avis utile
Savoir, pour chasser leur démon
Qui chagrin s’appelle en son nom
Qu’ils n’ont qu’à prendre une recette
Qu’où la marge indique on achète [chez Pierre Promé]
Qui met ce démon au cercueil.
Cette recette a nom le Deuil.
Mais comment, (me pourra-t-on dire,
Voulant, en faux, sur ce, s’inscrire)
Le deuil guérit également le chagrin !
Rien, néanmoins, n’est plus certain.
C’est un remède sans reproche
Que, depuis peu, de Hauteroche
Prépara si bien à l’Hôtel [De Bourgogne]
Qu’il y fit rire tout mortel.
C’est sa petite comédie
S’il faut qu’ici je vous le die
Qui plut à tant de spectateurs
Qui peuvent s’en rendre lecteurs
L’allant prendre chez le libraire.
Hé bien, ne me faut-il pas croire !
Mélancoliques, allez donc
Acheter le dit Deuil, joyeux s’il en fut, donc !

Charles Robinet, Lettres en vers à Monsieur, Paris, Chenault, 1673. [Mazarine, 296-A6-RES]


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