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1626

Charles Sorel, Histoire comique de Francion

Paris, Billaine, 1626

Mascarade pour un meurtre

Le début du huitième livre de Francion commence par ce mot d'esprit du héros :

Francion fut donc contraint de permettre que le valet de chambre l’habillât d’un riche vêtement à l’antique qu’il lui avait apporté. Il s’enquit pourquoi il ne le vêtait point à la française et n’eût point d’autre réponse sinon qu’il obéissait au commandement de son Seigneur. Le maître d’hôtel lui ayant dit encore quelque temps après qu’assurément Raymond avait envie de l’ôter du monde, il dit qu’il croyait donc qu’avec les habits de théâtre qu’il lui envoyait, il lui voulait faire jouer une tragédie, où il représenterait le personnage de quelqu’un que l’on avait mis à mort au temps passé et que l’on le tuerait tout à bon.
– Je ne sais pas comment il veut faire, reprit le maître d’hôtel, car même à peine ai-je pu apprendre le peu que j’en sais, que je vous ai rapporté fidèlement par une compassion charitable, afin que vous vous prépariez à sortir de ce monde.

Edition de 1632 disponible sur Google Books.


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