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1687

Madame de Sévigné, Lettre à Moulceau

Le talent d'acteur de Charles de Sévigné

Dans cette lettre datée du 24 octobre 1687, Madame de Sévigné évoque, à l'occasion de la mort de son oncle, une représentation impromptue de Mithridate fort bien interprétée par son fils :

Je l'ai pleuré amèrement [l'abbé de Coulanges] et le pleurerai toute ma vie, et non seulement l'abbé, mais l'abbaye, cette jolie abbaye où je vous ai mené, qui vous fit faire un joli couplet sur les chemins, et où mon fils, par un enthousiasme qui nous réjouit, assis sur un trône de gazon, dans un petit bois, nous dit toute une scène de Mithridate avec les tons et les gestes, et surprit tellement notre modestie chrétienne que vous crûtes être à la comédie, alors que vous y pensiez le moins.

Sévigné, Correspondance, éd. R. Duchêne, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1985, vol. III, p. 330.


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