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1660

Jean Donneau de Visé, Sganarelle ou le Cocu imaginaire

Paris, Ribou, 1660

Le succès des jeux de théâtre

Prétextant l’écriture d’une lettre à un ami, Donneau de Visé s'apprête à retranscrire le texte du Cocu imaginaire de Molière en ajoutant des arguments de sa main. C'est pourquoi il insiste dans la préface sur la mise en scène de la pièce.

C’est ce qui fait que je ne vous en entretiendrai pas davantage, pour vous dire que, quelques beautés que cette pièce vous fasse voir sur le papier, elle n’a pas encore tous les agréments que le théâtre donne d’ordinaire à ces sortes d’ouvrages. Je tâcherai toutefois de vous en faire quelque chose aux endroits où il sera nécessaire pour l’intelligence des vers et du sujet, quoiqu’il soit assez difficile de bien exprimer sur le papier ce que les poètes appellent jeux de théâtre, qui sont de certains endroits où il faut que le corps et le visage jouent beaucoup, et qui dépendent plus du comédien que du poète, consistant presque toujours dans l’action. C’est pourquoi je vous conseille de venir à Paris, pour voir représenter Le Cocu imaginaire par son auteur, et vous verrez qu’il fait des choses qui ne vous donneront pas moins d’admiration, que vous aura donné la lecture de cette pièce.

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