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1657

Michel de Marolles, Mémoires

Paris, Loyson, 1657

Des comédies pour amuser la jeunesse

Marolles raconte avoir divertit une brillante et jeune Cour avec quelques petites comédies traduites des auteurs classiques.

Mademoiselle de Nevers sa fille aînée qui se pouvait dès lors appeller la gloire des princesses de son âge par la beauté de sa personne et par les excellentes qualités de son esprit qui croissaient de jour en jour avait auprès d’elle une gouvernante qui était la vertu même et voulait bien que je la ville souvent, de sorte que je n’avais pas besoin de me mettre en peine de faire ma cour ailleurs quand j’eusse été d’humeur, comme beaucoup d’autres, à y employer tout mon temps. Je donnais néanmoins une bonne partie du mien à l’entretien de cette jeunesse illustre et surtout les soirées où j’essayais de mêler l’utile avec les choses agréables pour exercer leur mémoire et former leur jugement sur divers sujets tirés de l’histoire et de la fable. **De la vinrent les petites comédies en prose et en vers que je composai en leur faveur, et j’en mis quelques de Plaute en français, aussi bien que des tragédies de Sénèque et entre autres, la Médée et l’Hercule furieux où il me semble qu’ils trouvèrent de quoi satisfaire leur inclination et leur curiosité.

Mémoires disponibles sur Gallica.


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