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1663

Jean Chevalier, L'Intrigue des carrosses à cinq sols

Paris, Baudouyn, 1663

Le pacte de lecture

Le libraire s’adresse directement au lecteur pour lui rappeler son enthousiasme pendant la représentation de la pièce et pour solliciter sa bienveillance pour la lecture.

Avis du libraire au lecteur

L’Intrigue des carrosses à cinq sous, que je te donne et que j’expose à toute ta censure a paru sur le Théâtre du Marais si avantageusement et a acquis tant de gloire à son auteur par les applaudissements que peut-être toi-même tu lui as donné que, de peur de te faire tort dans l’inégalité de tes jugements, je veux croire que tu lui rendras la même justice , ou que tu auras la même bonté que tu fis paraître quand tes suffrages contribuèrent à sa réussite. Tu as sans doute l’esprit trop bon pour t’être laissé surprendre à la délicatesse de la représentation et à la beauté des habits, et comme il y a des personnes qui sont si maltraitées de la nature que le fard est employé pour réparer les défauts que le Ciel a répandu sur elles, il y en a d’autres de qui les charmes ont le pouvoir d’embellir le fard. Si l’auteur qui se sert de mon ministère pour favoriser le public de cette pièce avait moins de modestie, je dirais que, quelques empressements qu’il y ait eu à en voir les fréquentes représentations qui en ont été données, elle est encore plus attendue pour la beauté et de son invention qu’elle ne le fut autrefois pour la nouveauté de son titre. Ceux qui l’ont vue aspirent à la voir encore pour goûter la même satisfaction qu’ils ont déjà reçue peut-être plus d’une fois, et ceux qui ont été assez malheureux pour n’avoir pu jouir jusqu'à présent d’un divertissement si souhaitable, n’ont pris l’envie de désirer une occasion favorable de s’y rencontrer que sur la foi du rapport avantageux qu’on leur en a fait. Quoique j’en sois maintenant possesseur, je ne me fusse point hâté de mettre cette comédie sous la presse sans la juste impatience que témoigne ce qu’il y a d’honnêtes gens dans Paris.

Préface en ligne sur Gallica n.p.


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