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1690

Elisabeth-Charlotte de Bavière – Princesse Palatine, Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans

Implacable défense de la comédie

Dans cette lettre écrite à Marly le 4 juillet 1690, la Palatine défend avec une logique implacable la comédie mise en procès dans le cadre de la querelle sur la moralité du théâtre :

L’autre fois déjà je vous ai écrit mon opinion sur le compte des pasteurs et des curés qui interdisent la comédie. Je ne dirai plus que ceci : si ces messieurs voyaient un peu plus loin que leur nez, ils comprendraient que l’argent du commun n’est pas mal placé lorsqu’on le dépense pour aller au spectacle. D’abord les comédiens sont de pauvres diables qui gagnent leur vie de cette façon. Ensuite la comédie vous donne de la joie, la joie de la santé, la santé des forces, qui permettent de mieux travailler. Donc ils devraient y pousser plutôt que de l’interdire. Vous avez bien raison, chère Louise, de ne pas vous faire un cas de conscience de telles bagatelles…

Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans, Paris, A. Quantin, vol. I, 1880.  

En ligne sur Gallica, p. 196.


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