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ca. 1699

Elisabeth-Charlotte de Bavière – Princesse Palatine, Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans

Des amours avec une comédienne

Ces deux extraits, respectivement tirés d'une lettre du 26 juin 1699 et d'une lettre du 19 avril 1701 nous renseignent sur la manière de percevoir les comédiennes :

Mon fils […] préfère la société de gens communs, de peintres, de musiciens, à celle des gens de qualité... En ce moment, il travaille beaucoup pour vous, il vous peint un tableau dont le sujet est emprunté à la Fable, car tout ce qu’il fait est forcément historique. Cela lui sert de prétexte pour aller de très-bonne heure peindre à Paris ; mais, entre nous soit dit, il y a une comédienne qu’il fait venir chez lui, à ce que je crois. Si ce minois lui sert de modèle pour son Antigone, elle sera certes jolie…


Depuis son accident (une attaque d’apoplexie), Monseigneur a peur de mourir : il devient tout pensif. Il a congédié sa comédienne. Il lui fait une pension de mille pistoles, et au jubilé elle doit quitter le théâtre. Cela me chagrine fort, car c’est une excellente comédienne.

Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans, Paris, A. Quantin, vol. I, 1880.  

En ligne sur Gallica, p. 237  et p. 268.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »