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1641

Jean Desmarets de Saint-Sorlin, Ballet de la prospérité des armes de la France

s.d., s. n., s. l.

De remarquables machineries en fin de ballet

Dernier grand ballet allégorique et politique du règne de Louis XIII, cette « comédie muette » est inspirée des victoires françaises acquises au cours de l’année. Elle se déroule en 5 actes et 36 entrées. Le livret décrit de remarquables machineries dans le tableau final:

Le sieur la Force représentant la Gloire, après avoir dansé parmi les admirateurs, s’élève dans les nuées et se perd dans le ciel, ce qui fait une agréable conclusion de toutes les entrées. La grande toile du devant du théâtre se rabaisse peu à peu et le cache. Quelque temps après on rehausse la toile, et au lieu des théâtres qui avaient paru, il se voit une grande salle dorée et ornée de toutes sortes de peintures et d’embellissements, éclairée de quantité de chandeliers de cristal, au fond de laquelle est un trône pour le roi et pour la reine, et à côté des sièges pour les dames qui doivent danser au bal, et des petits bancs pour mettre les seigneurs à leurs pieds. Du dessous du théâtre il sort un pont imperceptiblement, qui va s’appuyer sur l’échafaud du roi et de la reine, pour les faire passer dans la salle du bal, où tous les spectateurs peuvent voir à plaisir leurs majestés, les princes et les princesses, et les seigneurs et les dames, et à les beautés, les richesses et les danses en leur pompe, remplissent tous les yeux de plaisir et d’étonnement.

       

Ouvrage consultable à la Bibliothèque Nationale de France (cote YF-1375),p. 15-16.


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