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1701

François Gacon, Le Poète sans fard ou discours satiriques en vers

s.l.

Éloge des modernes

Cette épître adressée à "M***" s'inscrit dans la querelle des anciens et des modernes en faisant l'éloge des belles pièces du théâtre moderne :

Il en est en tout temps ainsi qu’en tout Pays,
Et sans aller plus loin la France sous Louis,
Égalant la splendeur de Rome sous Auguste,
A produit des auteurs par un rapport bien juste
Qui ne cèdent en rien à ceux de ces temps-là :
Je suis bien sûr qu’Auguste eût avoué Cinna,
Et qu’Horace admirant le Cid du grand Corneille,
Eût fait pour son auteur une ode non pareille,
Et dans l’amphithéâtre, avec tous les Romains,
Aux pièces de Molière il eût battu des mains.
Racine sur la scène élevant son génie,
Eût fait verser des pleurs dans son Iphigénie,
Et par son Mithridate Alexandre et Titus,
Peut-être eût-il ravi la palme à Varius.

Epître en ligne sur Google Books p. 174.


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