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1660

Gabriel Cossart, La magnifique entrée du roi et de la reine en leur bonne ville de Paris, en vers burlesque

Manuscrit BNF YE-2402

Une procession interminable

Dans sa relation en vers, burlesque et amusée, de l’entrée du roi à Paris en 1660, Gabriel Cossart n’hésite pas à montrer son impatience de spectateur, lassé par la longueur de la procession.

Ces trois dernières compagnies [Messieurs du Parlement] Conduites par de grands génies,
Savoir leurs premiers présidents,
Sont rouges comme les ardents.
Or voilà tous les corps, je pense,
C’en est assez, en conscience,
Quatre heures, leur marche a duré,
Oui c’est tout, il est assuré.
Et tandis que ces corps font gille,
Afin de regagner la ville,
Notre roi, las d’ouïr prôner,
Lève le siège et va dîner
Avec son épouse si belle :
Et leur éclatante séquelle
S’en va faire la même aussi,
Phylis, imitons-les ici.
L’intestin me fait, en sa langue,
Sur ce sujet une harangue,
Et murmure terriblement
D’avoir jeûné si longuement.
Visitons donc votre serviette
Et, comptant quelques historiettes,
Donnons dessus le dindon froid,
Afin de boire un petit doigt.

       

Relation disponible à la Bibliothèque Nationale de France (YE-2402), p. 5.


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