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1664

[Anonyme], [Relation des] Plaisirs de l’île enchantée

Les plaisirs de l’île enchantée, course de bague, collation orneé de machines, comédie de Molière de la Princesse d’Elide, mêlée de danse et de musique, ballet du palais d’Alcine, feu d’artifice : et autres fêtes galantes et magnifiques, faites par le Roi à Versailles le 7 mai 1664, Paris : Robert Ballard, 1664

Collation merveilleuse

La relation des Plaisirs de l’île enchantée procède à une description détaillée des trois jours de fête. Le premier d’entre eux est caractérisé par un spectacle et une course de bague, avant de se terminer avec une somptueuse collation.

La somptuosité de cette collation passait tout ce qu’on en pourrait écrire, tant par l’abondance, que par la délicatesse des choses qui y furent servies. Elle faisait aussi le plus bel objet qui puisse tomber sous les sens, puisque dans la nuit auprès de la verdeur de ces hautes palissades, un nombre infini de chandeliers peints de vert et d’argent, portant chacun vingt-quatre bougies, et deux cents flambeaux de cire blanche, tenus par autant de personnes vêtues en masques, rendaient une clarté presque aussi grande et plus agréable que celle du jour. Tous les chevaliers avec leurs casques couverts de plumes de différentes couleurs, et leurs habits de la course, étaient appuyés sur la barrière ; et ce grand nombre d’officiers richement vêtus, qui servaient, en augmentaient encore la beauté, et rendaient ce rond une chose enchantée, duquel, après la collation, leurs Majestés et toute la cour, sortirent par le portique opposé à la barrière, et dans un grand nombre de calèches fort ajustées, reprirent le chemin du château.

       

Relation disponible sur Gallica dans la réédition du XIXe siècle de l’édition de 1665 (Ballard et Jolly, Luynes, Billaine), p. 19-20.


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