Par support > Correspondances > Les Entretiens de feu Monsieur de Balzac

 

ca. 1652

Jean-Louis Guez de Balzac, Les Entretiens de feu Monsieur de Balzac

Paris : A. Courbe, 1657.

Le monde juridique comme un théâtre

Guez de Balzac utilise le personnage du capitan Rodomont pour décrire un bravache (peut-être Pierre de Mautmaur) qu’il oppose en tout à un ami de M. Chapelain, son destinataire. Il lui conseille de se tenir à l’écart d’un monde juridique dépeint comme un théâtre où se jouent mille intrigues troublant l’ordre et la paix.

Vous souvient-il de ce Rodomont de robe longue dont on a tant parlé ? Il envoya menacer un de nos amis de quatre cent mille langues et d’autant de plumes qui à son dire étaient à sa solde, et l’envoya menacer jusque dans son foyer. Que votre homme nous croie et il s’en trouvera bien. Qu’on parle, qu’on écrive contre lui tant qu’on voudra, qu’il ne prenne point de part à une telle faute ; qu’il laisse sur le théâtre ceux qui y voudront demeurer ; qu’il soit spectateur de leurs tragédies ou de leurs farces.

Extrait de l'entretien XII : « Qu’il n’est pas honnête de se commettre contre toute sorte d’attaquant. Au même [Monsieur Chapelain, conseiller du roi en ses conseils] » disponible sur Gallica, p. 191-192.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »