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1702

Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde, Lettres curieuses de littérature et de morale

Paris : J. et M. Guignard, 1702.

Sur Pierre Corneille

Bellegarde s’exprime à propos des pièces et des discours sur le poème dramatique de Pierre Corneille, qui entre tous remporte son suffrage.

[Corneille] examine cette matière à fond selon les règles que les Anciens nous ont laissées de la pratique du théâtre, et qu’il entendait aussi bien qu’eux. Du moins on peut dire sans le flatter que ses poèmes dramatiques égalent, s’ils ne surpassent pas, ceux que l’antiquité a le plus admirés. Il faut avouer que les Anciens sont inimitables dans les peintures qu’ils font des caractères, des passions, des inclinations des hommes et de tout ce qui dépend de la nature. Mais Corneille est allé plus loin : il a fouillé jusque dans les replis du cœur humain pour développer les principes des actions des hommes.

Extrait de la cinquième lettre, « Sur les pièces de théâtre », disponible sur Gallica, p. 373-374.


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