Par support > Correspondances > Lettres curieuses de littérature et de morale

 

1702

Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde, Lettres curieuses de littérature et de morale

Paris : J. et M. Guignard, 1702.

Mise en cause de certains comédiens

La condamnation de certaines pièces anciennes est due aux excès commis par certains comédiens.

La comédie a été inventée pour rendre le vice odieux et pour faire aimer la vertu ; pour contenir les méchants par la terreur des supplices ; pour porter les hommes à la vertu par l’espérance de la gloire et des récompenses qui y sont attachées. Il n’y a rien qui ne soit louable dans cette institution. Et si l’on a fait dans la suite des comédies pernicieuses et qui blessaient directement les règles de l’honnêteté, il faut s’en prendre aux comédiens qui ont abusé de leur profession, comme il faudrait punir un médecin qui ne se servirait des règles de son art que pour composer des poisons.

Extrait de la cinquième lettre, « Sur les pièces de théâtre », disponible sur Gallica, p. 390-391.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »