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1656

Philippe de Villers, Mémoires de ce que nous avons vu et appris de plus remarquable pendant notre voyage commencé le 9e de décembre de l'an 1656

Journal du voyage de deux jeunes hollandais à Paris en 1656-1658, éd. AP Faugère, Paris, Champion, 1899.

Comparaison de Boisrobert et de Corneille

Deux frères hollandais racontent le voyage d'un an qu'ils firent à Paris en 1656-1657. Le 15 juin 1657, ils assistent à la représentation de Théodore de Boisrobert et comparent la pièce à l'œuvre de Corneille.

Le 15e, après être revenus de bonne heure de nos exercices, nous passâmes le reste de la matinée à faire nos lettres, afin que nous eussions l’après-dîner libre pour pouvoir assister à cette belle et longtemps promise pièce de Boisrobert, qu’il a intitulée Théodore, reine de Hongrie. C’était la première fois qu’on la représentait, et les acteurs réussirent assez bien. Elle est tout à fait sérieuse et les pensées en sont assez élevées. On voit pourtant bien qu’elle n’est pas composée par Corneille, car cette expression naïve et naturelle, et néanmoins forte et vigoureuse, lui est si particulière qu’il n’a point paru d’auteur qui l’égale.

éd. AP Faugère, Paris, Champion, 1899, p. 201.
Édition en ligne sur Gallica, p. 201.


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