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1672

Madame de Sévigné, Lettre à Madame de Grignan

Quand la comédienne l'emporte sur la comédie : éloge de la Champmeslé

Madame de Sévigné fait ici un éloge du jeu d'actrice de la Champmeslé, capable de sublimer une pièce, même médiocre, Ariane :

Mme de Coulanges et M. de Barillon jouèrent hier la scène de Vardes et de Mlle de Toiras ; nous avions tous envie de pleurer ; ils se surpassèrent eux-mêmes. Mais la Champmeslé est quelque chose de si extraordinaire, qu'en votre vie vous n'avez rien vu de pareil ; c'est la comédienne que l'on cherche et non pas la comédie ; j'ai vu Ariane pour elle seule : cette comédie est fade, les comédiens sont maudits ; mais quand la Champmêlé arrive, on entend un murmure ; tout le monde est ravi ; et l'on pleure de son désespoir.

Sévigné, Correspondance, éd. R. Duchêne, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1985,  vol. I, p. 468.


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