[s. d.]

Boscheron, Carpentariana

Paris, Le Breton, 1724.

Le théâtre imaginaire

Les Carpentariana rapportent un passage d'Aristote sur le bonheur d'un fou qui se croyait au théâtre.

Voici un autre exemple de ces heureux imaginaires. Aristote, au livre des Choses merveilleuses, raconte d’un citoyen de la ville d’Abidos en Asie qu’il venait souvent au théâtre dans le temps qu’il n’y avait ni acteurs, ni spectateurs, où il prenait place, s’imaginant qu’on jouait la comédie. On le voyait tantôt battre des mains, tantôt rire à gorge déployée et faire divers jugements sur la pièce qui ne se jouait que dans son imagination. Etant guéri, il regrettait sa folie et assurait n’avoir jamais eu de meilleur temps que lorsqu’il était insensé.

Ana disponible sur Google Books, p. 133.


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