[s. d.]

Boscheron, Carpentariana

Paris, Le Breton, 1724.

Le ridicule d'un ton inadapté

Cette réflexion sur le ridicule d'un ton inadapté au propos prend pour exemple plusieurs comédies.

Employer les expressions sublimes et les grands mouvements de l’éloquence pour des bagatelles, c’est donner à un nain l’armure d’un géant et, comme dit Quintilien, vouloir faire jouer le rôle d’Hercule à un enfant. Les meilleures choses du monde perdent toute leur beauté lorsqu’elles ne sont pas en leur place. Le Docteur de la comédie n’est ridicule que par le mauvais usage qu’il fait des sentences et des citations. Dans la Comédie des comédies, qui est composée des phrases de Balzac, on rit de bon coeur des mêmes choses que l’on admire dans les oeuvres de cet orateur. Il en est de même de la Parodie du Cid où ces beaux vers si héroïques dans la bouche de Rodrigue et de Dom Diègue deviennent burlesques dans celle de Chapelain et de la Serre. À propos de la Parodie du Cid, Lignière à bien maltraité le bonhomme Chapelain : il nous apprend son origine par ces vers, La Serre parle à Chapelain. [s’ensuit un extrait]

Ana disponible sur Google Books, p. 469-470.


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