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1696

Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde, Réflexions sur le ridicule et sur les moyens de l'éviter

Paris, J. Guignard, 1696

Turpin, l'éternel contradicteur

Dans ce traité de civilité qui prescrit les modes de comportements galants, l'auteur évoque la juste réception des comédies. A la manière d'un La Bruyère, il fait ici le portrait de Turpin.

Depuis que Turpin s'est mis en tête de faire le savant, il est devenu insupportable. Il se mêle de décider sur tout, et il ne décide que de travers : les meilleurs sermons l'endorment ; il bâille au théâtre et fait la moue aux acteurs ; les plus excellentes pièces de prose et de vers ne lui paraissent que médiocres, mais il se déclare le patron de celles que tout le monde siffle. C'est se faire une querelle personnelle que d'oser soutenir qu'elles sont mauvaises : ses décisions ont un air de hauteur ou de fierté, à quoi rien ne résiste. Turpin serait bien plus honnête homme, s'il ne croyait pas être savant.

Edition de 1697 disponible sur Google Books.


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