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1695

Jérôme de Pontchartain, Lettres de Fontenelle

Théagène et Chariclée, summum de l'ennui.

Pontchartain, dans cette lettre à Fontenelle, fait un trait d'esprit en utilisant le récent opéra Théagène et Chariclée comme summum de l'ennui.

Si la messe que vous avez entendue, Monsieur, était aussi courte que la lettre que vous m'écrivez, vous n'avez pas eu assurément le temps de vous y ennuyer. S'il est vrai que les courtes prières pénètrent les cieux, il n'est pas vrai que les courtes lettres puissent me persuader de l'amitié que vous dites que vous avez pour moi. C'est pourquoi, si celles que vous m'écrirez à l'avenir ne sont pas aussi longues et moins ennuyeuse que l'opéra de Théagène et Chariclée, vous pouvez compter que je ne vous le pardonnerai de ma vie.

Oeuvres complètes, t. VI, Paris, Fayard, 1994, p. 15.


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