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1667

Charles Robinet, Lettres en vers

Paris, Muguet, 1667.

Création de La Veuve à la mode

Dans ses lettres des 8 et 22 mai 1667, Robinet rapporte la création de La Veuve à la mode de Donneau de Visé, puis, son succès.

Avis.
Mais, à la fin de cette lettre,
Pour le public il me faut mettre
Que, demain, la troupe du roi,
Remontant en très bel arroi,
Donne une pièce toute neuve,
Qui porte pour titre La Veuve,
Mais Veuve à la mode et du temps. [La Veuve à la mode, comédie par Donneau de Visé]
Sans doute, les intelligents
Concevront ce que je veux dire.
Si donc ils ont dessein de rire,
Qu’ils aillent au Palais-Royal,
Et, foi de relateur loyal,
Je crois, sans que je me mécompte,
Qu’ils pourront y trouver leur compte,
Et les comédiens aussi,
Si d’aller en bon nombre ils prennent le souci.


[22 mai] Avis.

La Veuve à la mode se joue [Au Palais-Royal]
Et franchement je vous avoue
Que, si l’on veut bien rire, il faut la voir exprès ;
Voyez-la donc, je vous en prie.
Elle paraît sous les attraits
De Mademoiselle de Brie
Qui, veuve, aurait bientôt un époux jeune et frais.
D’ailleurs, la mignarde Molière
Y fait le rôle d’une soeur
Avec qui l’amoureux mystère
Est, je crois, bien plein de douceur.

Transcription de David Chataignier disponible sur le site Molière21.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »