Par support > Périodiques, gazettes, … > Lettres en vers

 

1670

Charles Robinet, Lettres en vers

Paris, Adam, 1669.

Représentation de fin d’année au collège

Dans sa lettre de juillet-août 1670, Mayolas rend compte de la tragédie d’Adraste jouée sur la scène du collège de Clermont :

Dans le collège de Clermont
En toutes sciences fécond,
Adraste, rare tragédie
Parut en belle compagnie.
Le Révérend Père Jobert
En vers, en prose fort expert,
Pieux et savant personnage,
A composé ce bel ouvrage.
Mais le ballet bien inventé,
Fait sur la curiosité,
Ne se trouva pas moins aimable,
Que la pièce était remarquable,
Car Beauchamp, qui l’entend fort bien,
En cela n’avait omis rien.
Tous ceux qui la représentèrent
Parfaitement s’en acquittèrent,
Des acteurs les beaux vêtements
En augmentaient les agréments.
De même tous ceux qui dansèrent
Tant de gentillesse montrèrent
Que leurs gestes, et que leurs pas
Semblaient être faits au compas.
Aussi l’assemblée éclatante
Témoignait être fort contente.
Ensuite l’on donna les prix
Aux plus jolis et beaux esprits,
Qui par leurs soins et par leurs veilles
En classe avaient fait des merveilles,
Et cela finit galamment
Ce noble divertissement.
La Ferté, qui dans son jeune âge [Duc et Mar. de France.]
Est du père la vive image,
S’acquitta bien de tous les deux,
Et charma l’oreille et les yeux.
Les autres du long et du large [De la Croix, Prou du Martray, De Gesvres,]
Se rencontreront à la marge, [Lambert de Thorigny, etc.]
Car dans ces vers pour bien rimer
Je ne saurais tous les nommer.

Transcription de David Chataignier disponible sur le site Molière21.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »