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1670

Charles Robinet, Lettres en vers

Paris, Chénault, 1670.

Revue des théâtres - août

Dans sa lettre 16 août 1670, Robinet passe en revue le programme des théâtres parisiens :

Apostille.

Ayant accoutumé de mettre
Quelque petit mot dans ma lettre,
De tout ce qu'au théâtre on fait,
Où bonnement, on me permet
D'aller, quand je veux, prendre place,
Dont, aux trois troupes, je rends grâce,
J'aurais, sans le deuil d'à présent,
Fait un chapitre bien disant,
Sur Le Gentilhomme de Beauce,
Qui de beaucoup, encor, rehausse
Le mérite de son auteur,
Et dont j'aime, de tout mon cœur,
La scène admirable, et si fine,
De Néron avec Agrippine,
Et celle, aussi, des faux abbés,
Que j'y trouve des mieux daubés.
Ah ! j'en connais d'un caractère
Qui pourraient, encor, bien mieux plaire !
J'eusse, pareillement, fait voir,
Comme il était de mon devoir,
Quelque vers sur une autre pièce,
Ecrite avec délicatesse,
Et d'un style très élégant,
Le Désespoir extravagant.
Mais quoi, pour la raison susdite
Qui ne peut être contredite,
Je n'ai pu, ni je n'ose encor,
Sur ces sujets prendre l'essor,
Et, par ces vers, la mienne muse,
En demande humblement, excuse.

Transcription de David Chataignier disponible sur le site Molière21.


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