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1680

Jean Donneau de Visé, Le Mercure galant

Paris, Au Palais, 1680.

Revue des théâtres

Le numéro de février 1680 du Mercure galant passe rapidement en revue les théâtres parisiens. Il s'agit surtout de parler de La Devineresse, pièce de Thomas Corneille et Donneau de Visé.

Outre le divertissement des courses et de l’opéra de Proserpine, il y en a eu plusieurs autres à Saint-Germain. On y a souvent masqué et Monseigneur a été à un bal chez Madame de Thiange, vêtu d’un habit moitié français et moitié suisse. Monsieur le Prince de Conti en avait un tout semblable. La plupart des jeunes seigneurs de la cour, différemment déguisés, les accompagnaient. Ils allèrent chez la reine. Madame de Thiange qui donnait le bal à Monseigneur, lui donna aussi une magnifique collation.

La Devineresse continue encore à faire le divertissement de Paris. Les assemblées y sont toujours fortes et, comme on en a commencé les représentations en novembre et qu’elles ne finiront qu’en mars, on voit ce qui n’est arrivé à aucune pièce sans machines, qui est d’être jouée pendant cinq mois différents. On l’a imprimée et je vous l’envoie. Cette pièce est si naturellement représentée par la troupe de Guénégaud que Leurs Altesses Serénissimes, qui la virent ces derniers jours, dirent en sortant qu’elles croyaient avoir vu une vérité au lieu d’une comédie. L’Hôtel de Bourgogne a joué l’Adraste de M. Ferrier. Il est rempli de beaux vers et très aisément tournés.

Texte disponible sur la plateforme OBVIL.

Mercure galant, février 1680, t. 3, p. 343-345.


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