[s. d.]

François Graverol, Sorberiana

Toulouse, Colomiez et Posuel, 1691

Le Tartuffe supérieur à l'Ecole des femmes

L'article "Ecole des femmes" des Sorberiana établit en réalité la suprématie absolue du Tartuffe parmi les pièces de Molière, et ce, du fait de son succès public :

J'ai lu et vu plusieurs fois la célèbre Ecole des femmes de M. de Molière qui, toute charmante qu'elle est, ne me semble néanmoins aujourd'hui qu'un coup d'essai et un ouvrage médiocre, quand je la compare à son Tartuffe. Certainement le théâtre français se doit glorifier d'avoir un tel homme, auquel seul il appartient sapere et fari posse quae sentit, de faire des comédies qu'il joue trente fois de suite, dont une seule a été le divertissement de tout un carnaval et qui depuis quatre ans est continuellement souhaitée. Paris pourra bien nommer quelque jour cet illustre comédien, splendidissimum Urbis ornamentum, et sui temporis primum, conformément à l'inscription que Grutterus rapporte et qui se trouve à Milan sur le sépulcre de deux personnes de la profession de M. de Molière.

Ana disponible sur Google Books.


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