1890 – 1970 – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 L’UNIL de 1891 à 1970 http://wp.unil.ch/dorigny40/lunil-de-1891-a-1970/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lunil-de-1891-a-1970/#respond Sat, 07 Aug 2010 08:27:14 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=209 2/12

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ARTICLE PREMIER
L’Université a pour but de préparer aux carrières qui exigent une instruction supérieure, d’entretenir dans le pays une culture scientifique et littéraire, et de concourir au développement de la science en général – Loi du 10 mai 1890

Avec la Loi du 10 mai 1890, l’Université de Lausanne est née ! Quelques mois plus tard, la ville entière se pare de couleurs et honore son institution; la fête sera exceptionnelle. Dès lors, l’Université se développe à grand pas. L’ambition en 1890 est grande et se trouve être à la mesure des espérances car le nombre d’étudiants inscrits à l’Université de Lausanne passe de 216 en 1890 à 3020 en 1970.

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L’inauguration de l’Université de Lausanne http://wp.unil.ch/dorigny40/linauguration-de-luniversite-de-lausanne/ http://wp.unil.ch/dorigny40/linauguration-de-luniversite-de-lausanne/#respond Fri, 06 Aug 2010 14:30:26 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=51 [See image gallery at wp.unil.ch]

Louis Ruchonnet (1834-1893), journaliste et homme d’Etat incontournable, écrivait en 1869, alors qu’il était chef du Département de l’instruction publique et des cultes:

« Le mot d’Université vient de lui-même au bout de ma plume toutes les fois que j’ai à employer celui d’Académie » [1]

Après de nombreuses réformes scolaires et l’insistance d’hommes influents, l’Académie de Lausanne trouve un nouvel élan à la fin des années 1880 et devient en 1890, en partie grâce au don de Gabriel de Rumine, une Université.
Les fêtes inaugurales qui marquent ce grand pas durent trois jours et sont agrémentées par de nombreuses manifestations comme des repas, des cortèges, des discours, des concerts et même un feu d’artifice tiré devant le Musée Arlaud. Il semble que toute la population de la ville se soit investie dans l’événement au point même de décorer chaque quartier pour l’occasion.

Des témoignages photographiques et des articles parus dans la presse locale nous permettent de mesurer l’ampleur de cet événement. La Gazette de Lausanne, par exemple, en fait un large compte-rendu et souligne certains aspects de la fête:

[…] Jamais la ville de Lausanne n’a été aussi splendidement illuminée. Les quartiers avaient rivalisé de zèle et d’ingéniosité, et l’on ne sait vraiment auquel donner la palme. St-Pierre, la rue de Bourg répandaient des torrents de lumière sur les obscurs piétons qui se pressaient en une indescriptible cohue. […] Le Grand-Pont avait été choyé: des guirlandes de lanternes vénitiennes multicolores reliaient ses réverbères […] (photo) La Confédération, l’Etat, la Commune avaient fait grandement les choses. Toutes les fenêtres, toutes les corniches, toutes les statues mêmes du tribunal fédéral étaient marqués par des lignes de feu […] [2].

Les hôtes sont nombreux; aux côtés des représentants des différentes universités suisses, des délégations d’Autriche, de Hongrie, de Suède, de Norvège, du Danemark, de Belgique, des Pays-Bas, de l’Allemagne, de l’Italie et de France se sont déplacées pour rendre honneur à la nouvelle Université. Certaines personnalités suisses ont évidemment répondu présent, on peut particulièrement relever la participation de Louis Ruchonnet en qualité de conseiller fédéral.

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Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

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[1] MEYLAN, Henri, La Haute Ecole de Lausanne, 1537-1937, Lausanne: Rouge, 1937.
[2] L’inauguration de l’Université de Lausanne, 17-20 mai 1891, Compte-rendu extrait de la Gazette de Lausanne, Lausanne: Imprimerie Lucien Vincent, 1891, pp. 91-93.

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L’accroissement des étudiants http://wp.unil.ch/dorigny40/laccroissement-des-etudiants-de-1890-a-1970/ http://wp.unil.ch/dorigny40/laccroissement-des-etudiants-de-1890-a-1970/#respond Fri, 06 Aug 2010 14:00:42 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=147 De 1890 à 1970

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Lorsque l’Académie de Lausanne devient une Université, au semestre d’hiver 1890, le nombre d’étudiants qui fréquentent l’institution dépasse à peine les 200. En 1907, déjà, le recteur Alexis Deloes écrivait au sujet du Palais de Rumine:

Avec les auditoires XV et XVI du bâtiment de Rumine, il n’est pas possible de répondre à tous les besoins et les conflits d’heures entre les professeurs sont déjà trop nombreux. J’ajoute que ces deux auditoires sont l’un et l’autre trop petits pour certains cours. [1]

Un demi siècle plus tard, la barre des 1000 étudiants est franchie; en 1965, année du premier rapport de la commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne, le nombre de 2605 est atteint.

Depuis 1948, les autorités politiques, inquiètes du manque d’infrastructures, mettant en péril un enseignement de qualité à l’Université de Lausanne, multiplient les séances et les rapports sous forme de plan d’ensemble des besoins de l’Université faisant état de la situation: « […] l’Université n’a pas été suffisamment dotée de moyens adéquats, ni en hommes, ni en locaux, ni en ressources budgétaires » [2] ou encore « […] cours, séminaires et laboratoires donnés en plusieurs séries dans des « locaux surencombrés et mal adaptés à leur but »; conditions de travail « difficiles, voire déplorables » de certains instituts. » [3]

La mise en place de la Faculté de médecine en 1890, comme la création de nouvelles écoles rattachées aux Facultés existantes – Ecoles d’ingénieurs en 1890, de physique et chimie en 1893, de français moderne en 1902, des sciences sociales et des hautes études commerciales en 1911, ainsi que la création de l’Institut de police scientifique en 1909 – sont certainement les causes principales de cette augmentation de l’effectif. On peut aussi évoquer les réformes de l’enseignement secondaire qui ont modifié considérablement l’accès aux études supérieures. Il faut être conscient que cet accroissement est provoqué par de nombreux autres facteurs, notamment la poussée démographique des années 1940, l’arrivée des femmes dans les Hautes Ecoles dès les années 1950 ou encore l’apport de nombre d’étrangers qui choisissent Lausanne comme lieu de formation.

A l’aube des années septante, comme le relève une séance du Grand Conseil:

Malgré tous les efforts financiers du canton, il reste encore des facultés qui n’ont pas bénéficié de son aide et qui souffrent encore de la pénurie et d’exiguïté de locaux, d’insuffisance des laboratoires et des bibliothèques, pour un nombre toujours croissant d’étudiants; tout cela donne une impression alarmante pour l’avenir de notre « Alma mater ». [4]

Le constat est indubitable, la courbe ascendante du nombre d’étudiants immatriculés impose un plan de développement du site universitaire.

Evolution du nombre des étudiants inscrits à l’UNIL de 1890 à 1970

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

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[1] TISSOT, Laurent, Politique, société et enseignement supérieur dans le canton de Vaud. Université de Lausanne 1890-1916, p. 136.
[2] Plan d’ensemble des besoins de l’Université de Lausanne, présenté au Conseil d’Etat en 1949, p. 2.
[3] BGC, séance du 18 mai 1954, p. 590.
[4] BSGC, séance du 31 août 1965, p. 1022. In LORUSSO, Rosanna, Délia, NILLES, Histoire de l’Université de Lausanne, aspects économiques et financiers, p. 210.

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L’UNIL en ville http://wp.unil.ch/dorigny40/lunil-en-ville/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lunil-en-ville/#respond Thu, 05 Aug 2010 14:01:13 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=149 3/12

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La Cité accueillait l’Alma Mater lausannoise depuis ses premiers jours. Le développement de l’institution, notamment l’accroissement des effectifs estudiantins, provoque dès 1970 le déplacement du site vers le domaine de Dorigny. Bien que cette étape soit décisive pour l’extension de l’Université, la ville de Lausanne a joué son rôle et permis une évolution harmonieuse de l’UNIL.

Au XIXe siècle, la Cité et ses alentours se trouvent progressivement occupés par différents instituts et écoles universitaires. Comme le montre un plan du site universitaire publié en 1970, la surface investie est large et les bâtiments nombreux.

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De l’Ancienne Académie, bâtiment emblématique, au moins connu bâtiment de la Rue de la Tour 8, qui accueillait les premiers cours de l’Ecole polytechnique de l’Université de Lausanne, certains de ces édifices méritent le détour.

Les bâtiments universitaires de la Cité

[sniplet plan cite]
Légende

1. Ancienne Académie
2. Hôpital cantonal
3. Ecole de médecine
4. Ecole de chimie et de physique
5. Palais de Rumine
6. Ecole polytechnique de l’Université de Lausanne


Déménager ? Un déchirement

[sniplet film6]
Difficile de déménager de la ville du bord de lac…
Durée : 4,5 min.

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L’ancien Hôpital cantonal http://wp.unil.ch/dorigny40/lancien-hopital-cantonal/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lancien-hopital-cantonal/#respond Tue, 03 Aug 2010 16:38:04 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1251 See image gallery at wp.unil.ch]

Egalement tributaire de la création de la Faculté de médecine, l’Hôpital cantonal de la rue du Bugnon, construit en 1883, devient universitaire, en 1890. Pour affirmer cette nouvelle attribution, un auditoire y est aménagé pour les étudiants qui sont admis au chevet des malades.

Avant cela, il se composait de l’ancien bâtiment principal, du bâtiment dit « le Château », ainsi que de quatre pavillons démolis depuis. Il comptait environ 500 lits et les soins étaient prodigués par des diaconesses de Saint-Loup. En 1916, on y adjoint la Maternité et la clinique infantile. Par la suite d’autres agrandissements marquent l’évolution de cet hôpital: ajout entre autres de l’Hôpital Sandoz en 1932, du Pavillon Bourget en 1933, de l’Hôpital Nestlé en 1935, de l’Institut d’anatomie pathologique en 1942 ou encore du pavillon chirurgical en 1947.

Malgré ces nombreuses extensions, le manque de place se fait, ici, également sentir, c’est pourquoi, alors que l’UNIL destine le reste de ses facultés à Dorigny, un plan de développement est mis en œuvre sur le site du Bugnon. Les travaux débutés en 1971 voient naître le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) inauguré en 1982.

L’ancien Hôpital cantonal héberge, de nos jours, les bureaux de la Faculté de biologie et de médecine, l’informatique médicale et le Service de néphrologie.

De l'Académie à l'inauguration de l'Université de Lausanne Retour à la visite >

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L’ancienne Ecole de médecine http://wp.unil.ch/dorigny40/lancienne-ecole-de-medecine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lancienne-ecole-de-medecine/#respond Tue, 03 Aug 2010 15:58:34 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1298 [See image gallery at wp.unil.ch]

Lorsqu’en 1879, la Confédération présente un règlement sur la profession médicale, l’Académie de Lausanne se doit de modifier sa structure pour rester au niveau des autres hautes écoles suisses. Le bâtiment de l’ancienne douane de Martheray, situé en dessous de la place de l’Ours, (construit en 1848-1849) est transformé en 1887 pour divers enseignements relevant dans un premier temps de la Section propédeutique des sciences médicales, puis de la Faculté des sciences et de celle de médecine, faculté à part entière depuis la transformation de l’Académie en Université (1890).

L’enseignement de l’anatomie, de l’histologie et de la physiologie y trouve place jusqu’en 1959. Par la suite, l’ancienne Ecole de médecine sera transformée en bibliothèque publique.

Affectation
Ancienne Ecole de médecine (rue César-Roux 34) en 1970

→ Doyen – Secrétariat – locaux
→ Institut d’anatomie normale
→ Institut d’histologie et d’embryologie
→ Institut de physiologie

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L’ancienne Ecole de chimie et de physique http://wp.unil.ch/dorigny40/lancienne-ecole-de-chimie-et-de-physique/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lancienne-ecole-de-chimie-et-de-physique/#respond Tue, 03 Aug 2010 15:10:31 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1309 [See image gallery at wp.unil.ch]

Premier bâtiment important construit depuis l’ancienne Académie, l’ancienne Ecole de chimie et de physique est inaugurée en 1893. Les étapes initiales de ce projet débutent dès 1881 avec les plans de l’architecte cantonal François Südheimer. Comme celui-ci décède six ans plus tard, Louis Bezencenet et Alexandre Girardet, lauréats du concours d’architecture lancé en 1888, poursuivent le mandat.

La construction de l’Ecole implique plusieurs aménagements comme par exemple la démolition de la caserne des milices et de la porte Saint-Maire cependant les travaux vont bon train et se terminent malgré les dépenses excessives. Lors d’une séance du Grand Conseil de 1894, M. Landry remarque que:

La Commission a visité ce superbe palais, comparable aux plus beaux de ce genre en Europe […] En parcourant ces installations luxueuses, elle a eu le sentiment qu’on avait fait trop grand. Ce doit être un garde-à-vous (sic) pour le jour où on commencera à édifier les bâtiments universitaires […] En tout cas, voilà un exemple à ne pas suivre. Maintenant les dépenses sont faites, il faut les payer. [1]

En 1893, le bâtiment est occupé par les laboratoires de physique, de chimie, de microscopie botanique, de chimie agricole, de bactériologie et de botanique systémique ainsi que par un atelier de photographie scientifique. En 1909, l’Ecole accueille à sa création par Rodolphe A. Reiss, le premier institut de police scientifique au monde.

Les premiers départs pour Dorigny sont ceux des physiciens en 1975, suivies par les pharmaciens. Le bâtiment est totalement libéré par l’UNIL en 1994 lorsque les activités des chimistes sont également transférées à Dorigny dans l’actuel Batochime.

Affectation
Ecole de chimie et de physique (place du Château 3) en 1970

→ Chimie minérale et analytique
→ Chimie organique
→ Physique du solide
→ Institut de physique expérimentale
→ Direction et secrétariat de l’Ecole de pharmacie
→ Laboratoires d’analyses pharmaceutiques
→ Laboratoires de chimie pharmaceutique
→ Institut de police scientifique

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[1] SCHMUTZ NICOD, Catherine, « Histoire et architecture de l’ancienne Ecole de chimie et de physique, place du Château », in Mémoire vive, n°10, 2001, pp. 24-31.

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L’Ecole polytechnique de l’Université de Lausanne http://wp.unil.ch/dorigny40/epul/ http://wp.unil.ch/dorigny40/epul/#respond Tue, 03 Aug 2010 09:53:38 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1522 [See image gallery at wp.unil.ch]

Le premier bâtiment de l’Ecole spéciale est édifié entre 1857 et 1858 à la rue de la Tour 8 sur les plans de l’architecte Louis Joël. Construit par une société immobilière qui désire soutenir la jeune Ecole créée trois ans plus tôt, il marque le premier lieu de ce qui deviendra l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Cette nouvelle école, attachée à l’Académie dès 1869 sous le nom de Faculté technique, ne cessera de se développer en particulier au moment de l’institution de l’Université.  Dès lors, la Faculté technique devient une Ecole d’ingénieurs rattachée aux sciences. En 1903, l’Ecole polytechnique de l’Université de Lausanne (EPUL) compte 24 professeurs et 134 étudiants, cinquante ans plus tard, 32 professeurs, 24 chargés de cours, 1 privat-docent, 4 chefs de travaux et 18 assistants composent le corps enseignant pour 469 étudiants. Comme pour les autres sections de l’UNIL, la croissance du nombre d’étudiants appelle à l’extension des locaux et à une dispersion des lieux d’études; entre 1970 et 1976 les instituts et laboratoires de l’EPFL se trouvent sur plus de trente sites différents.

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La genèse du Palais de Rumine http://wp.unil.ch/dorigny40/la-genese-du-palais-de-rumine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/la-genese-du-palais-de-rumine/#respond Mon, 02 Aug 2010 14:14:31 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1351 See image gallery at wp.unil.ch]

Le legs de Gabriel de Rumine, en 1871, à la ville de Lausanne, destiné à la construction d’un édifice d’utilité publique, donnera jour, au début du XXe siècle, à un monument que tout lausannois connaît, le Palais de Rumine. Fils du prince russe Basile de Rumine et de Catherine Chakhovskaïa, exilés en Suisse en 1839, il naît et grandit à Lausanne, entre à l’Académie, puis à l’Ecole spéciale où il obtient un diplôme d’ingénieur constructeur. Attaché à cette ville d’adoption, il lui laisse, à sa mort, 1 500 000 francs à condition de:

[…] placer (cette somme) dans de bonnes conditions pour qu’elle, étant doublée, soit employée à la construction d’un édifice qui sera jugé, quinze ans après sa mort, d’utilité publique par une commission de dix membres, choisis de moitié parmi les magistrats de la ville, de moitié parmi les professeurs de l’Académie. [1]

En 1886, le Conseil communal constitue, selon la volonté du donateur, la Commission de dix membres (la Commission de Rumine) qui devra « décider souverainement et définitivement sur la destination à donner à l’édifice d’utilité publique qui doit être construit au moyen du legs » [2].

Deux lieux en particulier sont désignés pour la construction des nouveaux bâtiments universitaires:

[…] les bâtiments académiques ou universitaires ne peuvent s’édifier qu’à l’emplacement proposé (la Riponne) ou au midi de la ville. On ne proposera ni la Pontaise, ni Beaulieu.

Le site de la Cité avait petit à petit perdu de son prestige avec le déplacement de l’élite intellectuelle vers les quartiers bourgeois. Mais ce lieu recelant une grande symbolique pour l’institution lausannoise, ainsi que le relève un procès-verbal de la Commission: « Nous ne pouvons pas nous éloigner de la Cité; il faut au moins qu’un bâtiment y rappelle les anciens souvenirs de nos pères […] », il fallait lui redonner vie. La zone au midi de la ville, elle, comprenait déjà la gare pour animer le quartier. La Riponne fut donc naturellement choisie comme futur site du Palais de Rumine. [3]

Le choix de cet emplacement souleva de nombreuses oppositions malgré l’aval de la ville. Lors d’une séance du Conseil communal en juillet 1888 d’autres emplacements possibles sont encore envisagés: Mon-Repos, la propriété Matthey à Montbenon, Champ-de-l’Air ou le plateau central de la Cité-dessus. Mais ces sites étaient soit trop chers, soit trop éloignés ou encore d’une surface trop restreinte. On peut aussi citer d’autres emplacements qui auraient convenu quant à la surface disponible comme Beaulieu, en Chissiez ou le boulevard de Grancy, mais ils étaient jugés trop excentrés.

Le concours des plans de l’édifice de Rumine sur la place de la Riponne, lancé en 1889, voit naître 36 projets. Six sont retenus et primés: Les projets Taureau Farnèse, Hic, Nous, A toi beau pays de Vaud, Léman et A 298. [4]

Aucun d’entre eux n’obtient l’adhésion complète du jury et de ce fait le 1er prix n’est pas attribué. Quoi qu’il en soit, les travaux sont confiés à l’architecte Dominique Demierre, lauréat du 3ème prix pour son projet Hic. Dans le même temps, une commande pour une nouvelle étude est passée à André Gaspard qui a remporté le 2ème prix. Ce dernier refuse le mandat, ne voulant pas adapter son projet. Suite à la disqualification de Demierre, qui travaillait dans le même bureau qu’un membre du jury, Henri-Paul Nénot, Gaspard accepte la tâche et devient officiellement l’architecte en titre.

Bien que le lieu et l’architecte soient désignés, il faut attendre 1889 pour que le chantier débute. Les polémiques font rage; le choix des occupants semble trop vaste, l’emplacement est toujours discuté et des changements politiques au Conseil communal modifient les priorités. Le décès, en 1896, de l’architecte qui laisse des plans inachevés, met fin à cette longue épopée.

Finalement, les travaux sont confiés à quatre architectes, Louis Bezencenet, Louis Girardet, Francis Isoz et Charles Melly – les deux premiers étant également les architectes de l’Ecole de chimie.

Après huit ans de travaux et un budget largement dépassé (évalué à 4’400’000 francs), le Palais est inauguré le 3 novembre 1906.

Relevons tout de même qu’entre 1896 et 1906, le nombre d’étudiants a doublé, passant de 600 à 1200, suscitant, dès les premiers jours, une polémique sur le manque de place.

A consulter également: UniLausanne 3 (1972) Le Palais de Rumine (pdf)

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

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[1] Testament de Gabriel de Rumine, cité in GUBLER, 1967, p. 206.
[2] Edifice de Rumine, Rapport de la Municipalité de Lausanne au conseil communal en réponse à l’interpellation de M.L. Rambert du 19 mai 1890, Lausanne: Imprimerie Georges Bridel & Cie, 1890, 14 pages.
[3] P.V. 1887, p. 103-105, in Avant-projet de l’édifice de rumine. Rapports de majorité et de minorité de la commission du Conseil communal de Lausanne, Lausanne: Imprimerie Adrien Borgeaud, 1893, 27 pages.
[4] Le Fonds de Rumine et l’Université. Examen du projet municipal et propositions nouvelles par le Dr E. Bugnion et le Br E. De Cérenville, Lausanne: Imprimerie Georges Bridel & Cie, 1890, 47 pages.

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Le Palais de Rumine http://wp.unil.ch/dorigny40/le-palais-de-rumine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/le-palais-de-rumine/#comments Mon, 02 Aug 2010 14:01:56 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=151 [See image gallery at wp.unil.ch]

Gabriel de Rumine (1841-1871), ancien étudiant de la Faculté technique, lègue à sa mort, à la Ville de Lausanne une somme considérable pour la construction d’un édifice d’utilité publique. Le canton décide d’attribuer cette somme à la construction d’un bâtiment universitaire qui accueillera des auditoires, les collections scientifiques, les musées d’art, d’histoire et de sciences naturelles ainsi que la bibliothèque.

C’est un projet de grande envergure pour l’époque. Cette réalisation de prestige permettra à l’Académie de faire le pas et de devenir une Université. Comme le relève le Bulletin du Conseil communal de juillet [1]:

[…] une Académie est destinée uniquement à l’instruction, une Université doit être un centre de développement et de production scientifique. Il faut que l’Université de Lausanne acquière un nom.

A peine inauguré, en 1906, le Palais de Rumine est spatialement insuffisant et la seule solution, en l’absence de nouveaux édifices, est la dispersion progressive des locaux et laboratoires universitaires dans divers immeubles de la ville, au gré des besoins et des disponibilités.

Affectation
Palais de Rumine (place de la Riponne 6) en 1970

→ Administration universitaire
→ Bibliothèque cantonale et universitaire
→ Musée des beaux-arts
→ Musée historique
→ Musée de zoologie
→ Institut de géologie et paléontologie
→ Laboratoire de minéralogie, biologie et physiologie végétale
→ Laboratoires de zoologie et de biologie animale
→ Séminaire d’histoire de l’art
→ Centre de recherche sur les lettres romandes

A consulter également: La genèse du Palais de Rumine

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[1] M. de Cérenville, B.C.C. 16 juillet 1888, p. 247.

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Dorigny en développement http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-en-developpement/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-en-developpement/#respond Thu, 29 Jul 2010 08:31:23 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=220 5/12

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Avant son achat par le Conseil d’Etat en 1963, le domaine de Dorigny appartient à l’hoirie des Loys, une illustre famille lausannoise. Depuis le XVIIe siècle, cette dernière exploite les lieux et y développe différentes activités agricoles. Pour l’histoire relevons qu’en 1800, Etienne-François-Louis de Loys a vu passer, sur son domaine, Bonaparte avant qu’il n’emprunte la route du Grand-Saint-Bernard et de l’Italie.

Au XXe siècle, ce terrain idéalement placé suscite bien avant l’implantation de l’UNIL des propositions d’exploitation de grande envergure. On peut notamment citer, en 1918, le dessein d’une Cité Olympique ou, en 1946, la volonté d’implanter un aéroport international.

Mais ce site tant convoité est finalement attribué à l’Université.


Le chêne de Napoléon

[sniplet film28]
En route pour la campagne d’Italie, Bonaparte est passé par Dorigny.
Durée : 1 min.

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D’autres projets pour le domaine de Dorigny http://wp.unil.ch/dorigny40/dautres-projets-pour-le-domaine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dautres-projets-pour-le-domaine/#respond Tue, 27 Jul 2010 11:40:15 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=341 [See image gallery at wp.unil.ch]
De la Cité Olympique…

Depuis le XVIIe siècle, la campagne de Dorigny est habitée par de riches familles lausannoises, notamment la famille Loys. Celle-ci occupe le domaine et le développe pendant plus de deux siècles. Elle y fait construire des bâtiments, le château entre autres, et y prospère avec une papeterie, une usine de blanchiment de toile de chanvre et plus tard avec des expériences agronomiques. C’est au XXe siècle que Dorigny se voit convoitée par de « grands projets ». Alors que la famille Loys y réside toujours, un premier dessein d’envergure se présente; une Cité Olympique.

En 1911 aux Jeux de Stockholm, peu de temps après l’invention des jeux olympiques modernes (1894), le baron de Coubertin et le Comité olympique, désireux de se préserver des influences économiques et politiques des pays d’accueil, lancent un concours pour la construction d’une « Olympie moderne » sur un site permanent. Les architectes doivent présenter un plan général d’une cité destinée à recevoir les différentes disciplines des jeux olympiques.

Le seul projet connu et publié en 1911 est l’œuvre de deux architectes suisses, Eugène Monod et Alphonse Laverrière. Il se situe entre les embouchures de la Morges et du Boiron. Sept ans plus tard, en 1918 c’est le site de Dorigny qui est pressenti pour ce projet qui n’a toujours pas trouvé place et qui n’en trouvera, par ailleurs, jamais.

Entre 1915 et 1917, le siège du Comité international olympique et l’Institut olympique sont déplacés à Lausanne. Ainsi, lorsque en 1918 certains pays de la Triple-Entente décident d’offrir à la Suisse un stade, l’implantation sur les rives du Léman est favorisée. Laverrière propose alors une Olympie à Dorigny sur un terrain d’environ un kilomètre carré qui partirait du port de Saint-Suplice jusqu’à l’embouchure du Flon avec une extension de cinq kilomètres carrés pour les constructions annexes qui prendraient place sur la plaine de Vidy. Mais comme les autres projets, celui-ci n’est pas mis en œuvre et dans les années 30 les concours olympiques d’art s’éteignent pour disparaître en 1948 sans jamais avoir concrétisé l’Olympie. [1]

… A l’aérodrome

En 1938, année de la mort de la dernière héritière de la famille Loys, un second projet important prend place à Dorigny. Les premières études en vue de l’implantation de l’aéroport d’Ecublens sont lancées. On cherche à déplacer l’aérodrome de la Blécherette dont la surface ne permet pas une extension suffisante en vue d’une internationalisation du trafic aérien. Le terrain choisi est celui qui accueille aujourd’hui l’EPFL, avec une piste d’atterisage qui se prolonge jusqu’à l’actuel bâtiment de l’Unithèque. Ce projet emporte un large soutien; l’économie lausannoise y voit une aubaine et le Conseil communal une réalisation prometteuse. Ce dernier accorde au projet de l’aéroport intenational Lausanne-Ecublens un crédit de deux millions de francs. Mais cet enthousiame économique et politique sera stoppé le 17 novembre 1946 par le peuple vaudois qui refuse la création de l’aéroport, essentiellement par peur des nuisances sonores. [2]

Aéroport régional Lausanne-Ecublen: de quoi s'agit-il ?

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Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

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[1] Pour une étude sur le sujet: FREY Pierre, « Brève chronique illustrée des velléités d’érection d’un monument aux muscles à Lausanne, 1911-1944 », in Faces journal d’architecture, n°11, printemps 1989, pp. 56-61.
[2] Archives de la ville de Lausanne, Fonds Louis Polla.

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Dorigny, un site universitaire http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-universitaire/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-universitaire/#respond Mon, 26 Jul 2010 08:16:53 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=600 6/12

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En 1949 déjà, un rapport d’ensemble des besoins de l’Université de Lausanne, présenté au Conseil d’Etat, met à jour le problème de l’accroissement du nombre d’étudiants:

Pour répondre à cette augmentation (des effectifs) qu’il faut considérer comme acquise, l’Université n’a pas été suffisamment dotée de moyens adéquats, ni en hommes, ni en locaux, ni en ressources budgétaires. Elle a fait face, de son mieux, à une situation dont elle n’avait souvent qu’une vue fragmentaire, allant au plus pressé, demandant et obtenant les crédits indispensables, consentant à des arrangements provisoires, dont on sait bien qu’ils sont souvent plus durables que les autres, alors qu’il aurait fallu chercher et trouver une solution véritable.

Bien que les mots soient forts, il faut attendre octobre 1963 pour que le Conseil d’Etat nomme une Commission chargée d’étudier le problème du développement de l’Université de Lausanne. Dorigny sera rapidement désigné comme le futur site universitaire de Lausanne.


Dorigny : une zone infréquentable

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Avant l’implantation de l’UNIL, Dorigny était une zone considérée comme sombre et peu fréquentable par la population lausannoise.
Durée : 4 min.

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Dorigny, un site exceptionnel http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/#respond Sun, 25 Jul 2010 07:14:23 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/2010/07/191 [See image gallery at wp.unil.ch]

Au début des années soixante, la pression démographique et les réformes de l’enseignement secondaire doublent, puis triplent le nombre des étudiants. L’Université de Lausanne, alors dispersée en divers endroits de la ville, est confrontée à des problèmes d’exiguïté de ses locaux, de pénurie de logements pour les étudiants, d’absence de réfectoire et de terrains de sports.

En septembre 1963, le Grand Conseil accorde au Conseil d’Etat un crédit de 22 millions de francs pour l’acquisition de la propriété de Dorigny, sise sur les territoires des communes d’Ecublens et de Chavannes-près-Renens, sur les deux rives de la Chamberonne. Cette propriété qui couvre 27 hectares, dont 20 pourcents en forêts, a été proposée à la Commune de Lausanne qui, hésitant à acquérir des terrains situés sur le territoire d’autres communes, a transmis l’offre au Canton, estimant qu’il serait mieux à même d’en disposer à des fins d’intérêt public. Dans la foulée, le Conseil d’Etat nomme la Commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne. Les conclusions du rapport qu’elle dépose au printemps 1965 confirment que la propriété de Dorigny, augmentée de quelques parcelles de terrains avoisinants, se prête à l’édification de la future Université de Lausanne.

Du point de vue géologique, plusieurs crêtes d’origine glaciaire limitent le secteur de Dorigny dans le delta de la Venoge. Ce sont des moraines latérales composées de matériaux essentiellement graveleux et sableux contenant une faible proportion de limon. L’ancienne campagne aristocratique de Dorigny, avec des vallonnements, sa rivière, ses allées d’arbres ornementaux, son château et ses dépendances, se prêtait à la dissémination des bâtiments facultaires de l’Université conçus comme autant de réalisations singulières, apparentées par « l’air de famille » que leur donne le cahier des charges. Celui-ci prescrivait en effet quelques règles de cohérence minimale telles que l’éclairage et la ventilation naturels des locaux de travail, une hauteur d’étage, une trame constructive, le principe de l’ombrage des façades par des coursives de fuite et d’entretien.

Grâce au système d’attribution directe des mandats à des équipes mixtes associant jeunes architectes et professionnels expérimentés, le Bureau des constructions de l’Université a pu à la fois respecter son programme et stimuler les créativités. Il en résulte une série de variations interprétatives sur le thème et le type de l’édifice d’enseignement et de recherche. La dispersion spatiale des objets dans le parc reflète aussi le calendrier des opérations, l’obligation pour le Canton d’atteindre ses objectifs par étapes, au gré des disponibilités financières, dans le respect des échéances politiques régionales et de la diversité des besoins à satisfaire.

En dépit de cette urbanisation tout à fait particulière, le domaine de Dorigny, déjà converti en jardin paysager dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, n’a jamais cessé d’affirmer sa forte territorialité.

Nadja Maillard
Histoire et anthropologie de l’architecture

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Dorigny hier, aujourd’hui et demain http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/#respond Sun, 25 Jul 2010 06:12:20 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3442 En 1985, UniLausanne ouvre un dossier consacré au site de Dorigny. Les aspects abordés dans le magazine sont très divers. Si l’entrée en matière est historique (avec un éclairage agronomique tout de même), les articles suivants se tournent plutôt vers l’écologie, voire le jardinage: les oiseaux (et particulièrement les corneilles, toujours très nombreuses actuellement), les arbres fruitiers et les jardiniers (qui ne sont pas encore d’Unibat) sont les héros de ces queques pages.

UniLausanne 43 (pdf)

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Brève histoire de l’architecture académique suisse 2/3 http://wp.unil.ch/dorigny40/des-architectures-parlantes/ http://wp.unil.ch/dorigny40/des-architectures-parlantes/#respond Wed, 02 Jun 2010 09:07:27 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=285 Des architectures parlantes

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La grande période de l’architecture académique sera néanmoins le XIXe siècle, qui voit la création des universités au sens moderne du terme dans la plupart des grandes villes du Plateau. Les édifices bâtis alors montrent un modèle palatial inspiré de la Renaissance, dont de beaux exemples figurent à Zurich (Polytechnicum, 1864, Gottfried Semper, architecte) et à Lausanne (Palais de Rumine, 1906, Gaspard André, architecte). Cette architecture cherche à véhiculer des valeurs humanistes correspondant à l’état d’esprit érudit et classique des élites d’alors. A Lausanne, la liaison étroite entre les musées (scientifiques et artistiques), la bibliothèque et les auditoires de l’université démontre cette manière de concevoir la construction du savoir.

L’architecture doit alors être savante : plan symétrique, façades régulières, allusions à des modèles prestigieux, colonnes, frontons, entablements et autres inscriptions épigraphiques néo-antiques sont autant d’indices permettant de reconnaître dans ces édifices leur fonction prestigieuse. Souvent situés à la bordure des villes, entourés de parc, bordant une place ou dominant un quartier, les bâtiments académiques gagnent une place de choix assimilable à celles de palais princiers de l’Ancien régime.

Dave Lüthi
Architecture & Patrimoine
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

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Brève histoire de l’architecture académique suisse 3/3 http://wp.unil.ch/dorigny40/monumentalite-ou-fonctionnalite/ http://wp.unil.ch/dorigny40/monumentalite-ou-fonctionnalite/#respond Tue, 01 Jun 2010 09:07:53 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=287 Monumentalité ou fonctionnalité ? Les choix du XXe siècle [See image gallery at wp.unil.ch]

Les universités reconstruites durant l’Entre-deux-guerres reprennent souvent des modèles traditionnels (la forme du couvent par exemple) en les traitant dans des formes monumentales. Par leur emplacement dans la ville et par leur architecture, elles se placent en continuité, même si les références historiques se font plus discrètes qu’auparavant. La place de l’art continue à être importante (sculptures, peintures, mosaïques), revendiquant toujours un idéal élitaire. Le Kollegienhaus de Bâle (Roland Rohn, 1939) et l’Université Miséricorde de Fribourg (Denis Honegger et Fernand Dumas, 1941) en sont de bons exemples.

Une rupture s’opère dans l’après-guerre. Avant et après 1968, la vague de démocratisation des études supérieures provoque l’explosion du nombre d’étudiant.e.s ainsi que la refonte des facultés et des branches enseignées. Autrefois repliée sur elle-même, l’université se prend à rêver d’expansion et délaisse les limites cantonales qui, souvent encore, déterminaient la provenance de la plupart de ses étudiant.e.s et enseignant.e.s. L’architecture va souligner cette étape fondamentale par une rupture complète avec les modèles anciens.

Délaissant le formalisme classique, elle se tourne vers des modèles américains et le type du « campus ». Située hors de ville, elle se constitue de pavillons conçus de manière organique, pouvant se multiplier. Au luxe des colonnes et des fronton, elle préfère l’espace, la nature, l’usage raisonné des matériaux modernes et met en valeur le métal, le béton, le verre. Dans ce domaine, la Suisse fait part d’une inventivité remarquable. Dorigny, qui constitue l’un des principaux sites de cette nouvelle tendance, n’en est pas le moindre des exemples.

Dave Lüthi
Architecture & Patrimoine
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

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