1970 – 1980 – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Dorigny, un site exceptionnel http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/#respond Sun, 25 Jul 2010 07:14:23 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/2010/07/191 [See image gallery at wp.unil.ch]

Au début des années soixante, la pression démographique et les réformes de l’enseignement secondaire doublent, puis triplent le nombre des étudiants. L’Université de Lausanne, alors dispersée en divers endroits de la ville, est confrontée à des problèmes d’exiguïté de ses locaux, de pénurie de logements pour les étudiants, d’absence de réfectoire et de terrains de sports.

En septembre 1963, le Grand Conseil accorde au Conseil d’Etat un crédit de 22 millions de francs pour l’acquisition de la propriété de Dorigny, sise sur les territoires des communes d’Ecublens et de Chavannes-près-Renens, sur les deux rives de la Chamberonne. Cette propriété qui couvre 27 hectares, dont 20 pourcents en forêts, a été proposée à la Commune de Lausanne qui, hésitant à acquérir des terrains situés sur le territoire d’autres communes, a transmis l’offre au Canton, estimant qu’il serait mieux à même d’en disposer à des fins d’intérêt public. Dans la foulée, le Conseil d’Etat nomme la Commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne. Les conclusions du rapport qu’elle dépose au printemps 1965 confirment que la propriété de Dorigny, augmentée de quelques parcelles de terrains avoisinants, se prête à l’édification de la future Université de Lausanne.

Du point de vue géologique, plusieurs crêtes d’origine glaciaire limitent le secteur de Dorigny dans le delta de la Venoge. Ce sont des moraines latérales composées de matériaux essentiellement graveleux et sableux contenant une faible proportion de limon. L’ancienne campagne aristocratique de Dorigny, avec des vallonnements, sa rivière, ses allées d’arbres ornementaux, son château et ses dépendances, se prêtait à la dissémination des bâtiments facultaires de l’Université conçus comme autant de réalisations singulières, apparentées par « l’air de famille » que leur donne le cahier des charges. Celui-ci prescrivait en effet quelques règles de cohérence minimale telles que l’éclairage et la ventilation naturels des locaux de travail, une hauteur d’étage, une trame constructive, le principe de l’ombrage des façades par des coursives de fuite et d’entretien.

Grâce au système d’attribution directe des mandats à des équipes mixtes associant jeunes architectes et professionnels expérimentés, le Bureau des constructions de l’Université a pu à la fois respecter son programme et stimuler les créativités. Il en résulte une série de variations interprétatives sur le thème et le type de l’édifice d’enseignement et de recherche. La dispersion spatiale des objets dans le parc reflète aussi le calendrier des opérations, l’obligation pour le Canton d’atteindre ses objectifs par étapes, au gré des disponibilités financières, dans le respect des échéances politiques régionales et de la diversité des besoins à satisfaire.

En dépit de cette urbanisation tout à fait particulière, le domaine de Dorigny, déjà converti en jardin paysager dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, n’a jamais cessé d’affirmer sa forte territorialité.

Nadja Maillard
Histoire et anthropologie de l’architecture

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Dorigny hier, aujourd’hui et demain http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/#respond Sun, 25 Jul 2010 06:12:20 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3442 En 1985, UniLausanne ouvre un dossier consacré au site de Dorigny. Les aspects abordés dans le magazine sont très divers. Si l’entrée en matière est historique (avec un éclairage agronomique tout de même), les articles suivants se tournent plutôt vers l’écologie, voire le jardinage: les oiseaux (et particulièrement les corneilles, toujours très nombreuses actuellement), les arbres fruitiers et les jardiniers (qui ne sont pas encore d’Unibat) sont les héros de ces queques pages.

UniLausanne 43 (pdf)

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De la monumentalité au campus http://wp.unil.ch/dorigny40/de-la-monumentalite-au-campus/ http://wp.unil.ch/dorigny40/de-la-monumentalite-au-campus/#respond Tue, 20 Jul 2010 08:50:45 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=2059 7/12

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L’ancienne Académie de Lausanne, inaugurée en 1587, marque les premiers pas de l’architecture académique suisse. Pour la première fois, un édifice est spécifiquement construit pour l’enseignement supérieur.

Trois siècles plus tard, les nouveaux bâtiments destinés à l’Université de la capitale vaudoise s’inscrivent dans une architecture monumentale; l’Ecole de chimie sur la place du Château ou le Palais de Rumine, qui domine la place de la Riponne, en sont l’exemple.

Au XIXe siècle, le style architectural académique évolue avec la démocratisation des études; il n’est plus destiné à renforcer le sentiment d’ordre et de hiérarchie. Le campus de Dorigny, descendant direct du renouveau de l’entre-deux-guerres et de l’influence américaine, s’inscrit dans ce mouvement en présentant des bâtiments fonctionnels pensés pour l’utilisateur.


Un choix courageux

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Rompre avec la tradition de l’alma mater à l’intérieur des villes ? Une décision courageuse. Et judicieuse.
Durée : 1,5 min.

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Au fil des chantiers http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/#respond Thu, 08 Jul 2010 09:03:17 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=233 8/12 [See image gallery at wp.unil.ch]

Depuis l’inauguration du premier bâtiment implanté à Dorigny en novembre 1970 l’Université s’est enrichie de treize bâtiments, de plus elle a rénové et transformé quatre bâtiments déjà existants sur le domaine et attend la mise en service de Geopolis actuellement en chantier.

Du Collège propédeutique (actuellement Amphipôle) à l’Extranef terminé en 2006, l’institution a vu son site se développer de façon considérable autant au niveau des infrastructures, de l’administration que du nombre d’étudiants. Lieu de formation, Dorigny accueille désormais des constructions adaptées à des exigences universitaires répondant aussi à un souci de respect de l’environnement.

Plan interactif

[sniplet plan UNIL]

Liste chronologique des bâtiments

Au fil des ans, les bâtiments du site de Dorigny ont connu de multiples appellations, diminutifs, voire sobriquets, décrouvez-en quelques uns dans la liste ci-dessous.


Un pari fou

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Quitter le centre ville pour le bord de lac ? Il fallait oser ! Etre efficace, simple, pratique afin de créer un monde privilégié. Guido Cocchi l’architecte du campus se souvient.
Durée : 4 min.

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Amphipôle http://wp.unil.ch/dorigny40/amphipole/ http://wp.unil.ch/dorigny40/amphipole/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:26:17 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1721 See image gallery at wp.unil.ch]

Inauguré en automne 1970 et construit en seulement dix-huit mois, le Collège propédeutique, actuel Amphipôle, est le premier bâtiment achevé du nouveau campus universitaire de Dorigny. Il se situe au centre de la zone ouest, dans le quartier des facultés scientifiques. Le maître de l’ouvrage n’est autre que l’architecte en chef du Bureau de Construction de l’Université de Lausanne-Dorigny (BUD), Guido Cocchi. Actuellement, il accueille les étudiants en première année de la Faculté de sciences de l’Université de Lausanne.

Ce bâtiment, comme la plupart des édifices présents sur le campus, s’inscrit dans une architecture manifestement fonctionnaliste et utilitariste. L’ensemble de la construction se subdivise en deux grandes parties dont les utilisations diffèrent. Le programme de l’édifice prévoit en effet un compartiment destiné à accueillir les salles d’enseignement et les locaux communs, et un second compartiment destiné à abriter les locaux des différentes sections scientifiques. L’architecte opte alors pour deux constructions reliées entre elles par un couloir vitré, l’une se déployant au sud sur la crête et la seconde se situant au nord, en bas de la pente.

Extérieurement, il est très difficile d’identifier la forme de cet édifice qui affiche une structure complexe et discontinue. En effet, la configuration architecturale comprend deux parties hétéroclites qui sont conditionnées par le terrain accidenté et par l’utilisation interne du bâtiment. Ces deux ensembles de construction ne révèlent aucune similitude, ni du point de vue des dimensions, ni du point de vue formel. Alors que le corps architectural sud présente une architecture asymétrique qui se développe essentiellement sur un axe horizontal, la partie nord comprend deux blocs géométriques et réguliers qui se développent sur un axe vertical. Les jeux entre verticalité, horizontalité, symétrie et asymétrie créent un dynamisme qui définit le Collège propédeutique 1.

Cependant, ces deux ensembles constructifs se différencient non seulement par leurs formes architecturales, mais aussi par l’utilisation de matériaux hétérogènes pour signaler leurs fonctions distinctes. Ainsi, la partie sud se caractérise par son ossature métallisée apparente avec une toiture en tôle ondulée alors que les deux blocs au nord sont essentiellement constitués de béton armé.

Pour ce qui est de la question de l’éclairage, l’architecte a su favoriser un éclairage naturel dans son édifice, tel qu’exigé par les constantes de constructions émises par le BUD. Au sud, la grande zone de circulation du hall principal jouit d’une lumière naturelle grâce aux grands espaces vitrés, et cela malgré ses plafonds relativement bas. Au nord, grâce à la subdivision de cet ensemble en deux éléments parallèles, l’architecte a multiplié le nombre de façades et a ainsi amélioré les conditions d’éclairage naturel, qui ne sont pas optimales dans cette zone protégée par les bois à l’est, par la partie sud du bâtiment et par le Collège propédeutique 2 au sud-ouest.

Le Collège propédeutique 2 vient prolonger et compléter le Collège propédeutique 1 depuis 2004 afin de remédier au manque d’auditoires et désengorger les salles de cours. Conçu par les bureaux d’architecture Architram HS et Arcature de Lausanne, il est relié à son voisin par un important corridor vitré qui assure la transition entre les deux bâtiments.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Au travail

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1969 : un chantier de 18 mois pour construire le Collège propédeutique résumé en 1 minute.
Durée : 1,5 min.


Inauguration en grandes pompes

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Automne 1970 : fanfare et discours pour fêter le premier bâtiment de l’UNIL, le Collège propédeutique, actuel Amphipôle.
Durée : 1 min.

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Sources

CH VD UNIL/RECTORAT, Gestion des locaux et des bâtiments, Collèges propédeutiques 1&2, 1968-1986, 7000-12(1).
Cité universitaire de Lausanne-Dorigny, Collège propédeutique

CH VD UNIL, Collège propédeutique 1-2, 1968-1975, Généralités.
Première année à Dorigny, 21 octobre 1971.

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction du Collège propédeutique de la Faculté des sciences de Lausanne-Dorigny, n°183, février 1969.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Guides de Monuments Suisses, Série 50, N°500, Société d’Histoire de l’Art en Suisse, Berne, 1991.

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Cubotron http://wp.unil.ch/dorigny40/cubotron/ http://wp.unil.ch/dorigny40/cubotron/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:25:34 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1718 [See image gallery at wp.unil.ch]

Implanté à la frontière entre l’Université de Lausanne et l’EPFL dans le quartier scientifique, le Bâtiment des sciences physiques (Cubotron) fût bâti par les architectes Max Richter et Marcel Gut. Au départ, l’édifice accueillait les étudiants de l’Université de Lausanne. Mais suite au transfert de la Section de physique à l’EPFL en 2003, ce sont désormais les physiciens de l’EPFL qui occupent les lieux. Le bâtiment est inauguré le 14 février 1974, après trois longues années de construction. En effet, le chantier a connu plusieurs difficultés en raison de la mauvaise qualité géotechnique du terrain. Celui-ci est composé d’une moraine glaciaire et de limon fluant, formant une base très instable pour les fondations de l’édifice. Il a donc fallut planter des pieux à 30 mètres de profondeur pour remédier à ce problème.

L’architecture hautement fonctionnelle de l’édifice est organisée de manière à répondre aux exigences spécifiques des différents instituts. Les architectes optent pour une forme en « H » composée d’une partie centrale haute et d’une partie périphérique basse, elle-même constituée de deux ailes. Le bâtiment bas, semi-enterré, sert de plateforme de circulation pour les piétons et abrite l’entrée de l’édifice. Il s’agit d’une construction extensible abritant les locaux communs. Le bâtiment « tour » dispose de locaux standardisés qui sont facilement modulables.

En 2003, date à laquelle la Section de physique de l’Université de Lausanne est transférée à l’EPFL, un projet d’Inventaire et d’exposition des anciens instruments de physique de l’UNIL débute grâce à l’initiative du professeur Jean-François Loude. Un inventaire de 860 fiches, réalisées par le professeur Loude, ainsi qu’une riche documentation voient rapidement le jour. Le musée, qui se trouve au deuxième niveau de l’édifice, est officiellement inauguré en janvier 2009. Le visiteur peut dès à présent contempler plus de 150 instruments scientifiques utilisés dans les domaines de la physique expérimentale classique, de la radioactivité, de la physique nucléaire, de la mesure du temps, de l’espace et de la masse ainsi que du calcul. Ces objets, qui datent des années 1775 à 1960, ont été utilisés pour l’enseignement et la recherche en physique à l’Académie puis à l’Université de Lausanne.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


A consulter également: Musée de physique

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Sources

Cité universitaire de LAUSANNE – DORIGNY, Bâtiment des sciences physiques, Rapport concernant le projet définitif de mars 1971.

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit destiné aux sciences physiques de la Cité universitaire de Lausanne-Dorigny, n°89, Printemps 1971.

Inauguration du bâtiment des sciences physique de l’Université de Lausanne-Dorigny, Publications de l’Université de Lausanne XLII, 14 février 1974.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Guides de Monuments Suisses, Société d’Histoire de l’Art en Suisse, Berne, 1991.

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Salles omnisports 1 et 2 http://wp.unil.ch/dorigny40/sos1-2/ http://wp.unil.ch/dorigny40/sos1-2/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:24:50 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1715 See image gallery at wp.unil.ch]

Dans l’Antiquité, la culture du corps allait de paire avec celle de l’esprit. Aujourd’hui, dans les universités européennes, la formation intellectuelle l’emporte de loin sur l’éducation physique. Au sein de l’Université et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, il importe que la possibilité soit offerte de donner au corps son véritable rôle dans la formation de la personne. Au niveau collectif, les Hautes Ecoles ne doivent rien négliger qui puisse concourir à une meilleure intégration de l’homme dans la société.

Il ne restait plus qu’à trouver les moyens nécessaires pour que l’activité physique joue un rôle générateur et primordial dans la recherche d’un équilibre vital indispensable. C’est en 1964 que l’idée d’un centre sportif destiné aux étudiants s’impose définitivement. Afin de définir les besoins, une enquête est faite auprès des étudiants. Les 2500 questionnaires qui parviennent en retour permettent alors de mieux connaître leurs attentes en matière de sport. Les sports d’équipe viennent en tête, mais certaines disciplines individuelles comme le ski et la natation les intéressent également. Ce projet passionnant est dirigé par le nouveau maître de sports, Claude Bucher.

Dans une première étape, les travaux visant à créer des terrains de football commencent en 1969. Parallèlement, on entreprend l’étude d’un complexe sportif plus vaste qui doit s’intégrer à la nouvelle Université de Lausanne-Dorigny et à la nouvelle Ecole polytechnique fédérale de Lausanne-Ecublens. Le plan directeur prévoit en effet un centre sportif commun aux deux Hautes Ecoles.

En mai 1974, on inaugure la première salle omnisports de Dorigny. La préface de la plaquette présentant l’ouvrage est signée par Maurice Cosandey, président de l’EPFL, au nom du Comité directeur du Bureau de la construction de l’Université de Lausanne-Dorigny et de la Délégation du Maître de l’ouvrage de l’EPFL. On peut y trouver ce qui suit :

Les travaux ont commencé au début du mois de mars 1973 pour s’achever en mai 1974. Pour limiter le volume apparent du bâtiment, tous les locaux secondaires sont enterrés et couverts par une terrasse de gazon en prolongation du terrain naturel. Cette terrasse permet l’accès de plain-pied à la tribune, où peuvent prendre place quelque 250 personnes. Les façades, toutes vitrées, offrent la transparence nécessaire à l’intégration au site de ce grand volume, ainsi qu’un contact visuel permanent de l’intérieur et de l’extérieur.

S’ouvrant de plus en plus à la communauté universitaire, le Centre sportif de Dorigny connaît dès lors une fréquentation qui va augmenter d’année en année. Ce succès va permettre au sport universitaire de poursuivre son développement.

L’ouverture de la seconde salle omnisports en 1993, la construction du centre nautique, de la piste finlandaise, de terrains de beach volleyball, la rénovation de la piste d’athlétisme et la pose d’un gazon synthétique pour la pratique du football en 2010 permettent alors d’accueillir de plus en plus d’utilisateurs dans le centre sportif. En 2010, le sport universitaire peut compter sur l’enthousiasme et la compétence de 233 enseignants et collaborateurs qui dispensent plus de 80 disciplines sportives.

L’arrivée d’un Centre Sport et Santé au printemps 2012 permettra de répondre aux attentes des étudiants qui tendent de plus en plus vers une activité physique réfléchie, adaptée, progressive, régulière et contrôlée qui préserve et renforce l’équilibre de la personne dans toutes ses dimensions.

Merci à ceux qui ont compris la valeur d’une activité physique sainement conçue et librement pratiquée.

Georges-André Carrel
directeur du Service des sports universitaires


Le sport au bord du lac

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Le Centre des sports jouit d’une situation unique en Europe.
Durée : 2,5 min.

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Internef et Extranef http://wp.unil.ch/dorigny40/internef/ http://wp.unil.ch/dorigny40/internef/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:24:01 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1712 See image gallery at wp.unil.ch]

Construit par les architectes Frédéric Brugger, Edouard Catella et Erich Hauenstein entre 1973 et 1977, le Bâtiment des facultés des sciences humaines I (Internef) est le premier édifice à être érigé dans le quartier Est du site universitaire de Dorigny, celui des sciences humaines et sociales. Il abrite la Faculté de droit et des sciences criminelles et la Faculté des HEC.

De par sa sobriété et son fonctionnalisme, le BFSH1 s’inscrit dans une architecture moderniste qui est caractéristique des constructions à Dorigny. Les formes et l’aspect extérieur de l’édifice découlent de ses fonctions intérieures. Ainsi, trois volumes principaux composent l’ensemble architectural. Premièrement, un grand socle en forme de « U » à deux ailes latérales forme la base de la construction et contient les espaces destinés à la vie communautaire et aux cours. Ensuite, cinq auditoires hexagonaux de taille variable pouvant accueillir entre 120 et 300 étudiants viennent s’imbriquer au nord de la construction. Troisièmement, deux importants blocs verticaux abritant les bureaux des assistants et professeurs reposent sur le socle de base.

Pour distinguer ces trois corps architecturaux, les architectes ont non seulement jonglé avec la distribution des fenêtres, mais aussi avec l’emploi de divers matériaux. Ainsi, la brique orangée utilisée pour construire les auditoires contraste fortement avec les façades métalliques et les entrées de couleur bleue du bâtiment. Au final, les différents éléments qui composent l’édifice forment un ensemble architectural disparate et c’est dans cette composition contrastée que réside son dynamisme.

Les notions de communauté et de communication jouent un rôle central dans l’architecture académique, et cela se reflète dans la conception du BFSH1. L’intérieur du BFSH1 est conçu pour favoriser les rencontres et les échanges entre les différents utilisateurs de l’édifice. Pour ce faire, de grands espaces ouverts au niveau supérieur, intermédiaire et inférieur accueillent les étudiants à la sortie des cours. Au centre du niveau intermédiaire, une large plate-forme constitue la plus importante zone de circulation et de distribution de l’édifice. A partir de là, l’étudiant peut accéder aux différents niveaux et aux différentes ailes du bâtiment.

En 2000, la bibliothèque de l’Institut Edouard Fleuret vient prolonger l’aile nord-ouest du bâtiment. Cette petite construction sur pilotis fut réalisée par les architectes Patrick Devanthéry & Inès Lamunière. Bâtiment élégant et discret, il complète harmonieusement l’architecture préexistante à laquelle il est relié par une passerelle. Constitué d’un seul volume rectangulaire aux parois vitrées, ce pavillon épuré donne une touche contemporaine à l’édifice des années septante.

En 2006, le BUD fait ériger un nouveau bâtiment situé à l’est de l’Internef et qui abrite des auditoires et bureaux destinés à la Faculté des HEC, il s’agit de l’Extranef. Cette construction pavillonaire à deux niveaux permet de désengorger les locaux de l’Internef. Edifice entièrement préfabriqué et répondant aux critères de développement durable, il peut à tout moment être agrandi, déplacé, démonté et remonté et s’adapte de ce fait à l’évolution des besoins de l’Université de Lausanne.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Une bibliothèque pas comme les autres

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Un mur et deux dalles : la bibliothèque de droit, un petit bijou voilé…
Durée : 3,5 min.

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Sources

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction de la première étape des Facultés des Sciences humaines de la Cité universitaire de Lausanne-Dorigny, n°47, février 1975.

Inauguration du bâtiment des facultés des sciences sciences humaines de l’Université de Lausanne-Dorigny, Publications de l’Université de Lausanne XLIII, 15 novembre 1977.

JACQUIN, Jérôme, « Extra-(bé)nef ? », in L’Auditoire, journal des étudiants de Lausanne, n° 172, mai-juin 2006.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Guides des Monuments Suisses, Série 50, n° 500, Société d’Histoire de l’Art en Suisse, Berne, 1991.

« Un bâtiment démontable : Durabilité appliquée. Etude de cas: Bâtiment modulaire Extranef, Université, Lausanne », in Management & Construction, Publication de l’Association suisse des entrepreneurs généraux, Section romande, n° 52, décembre 2008.

Uniscope, L’hebdomadaire de l’Université de Lausanne, No 400 • 1er – 30 septembre 2000.

Site internet: http://www.dra2.ch/index.php?m=31 (Distinction Romande d’Architecture II 2010)

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Dorigny et le transport des usagers http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/#respond Tue, 06 Jul 2010 14:37:15 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=66 Dorigny un lieu à relier avec un métro ? [See image gallery at wp.unil.ch]

Dans l’étude du rapport Failletaz de 1965 et dans le plan directeur de 1967, la question des transports en commun et du trafic entre le centre ville et le futur site de l’Université est très rapidement abordée. Le premier parle de « conditions favorables en ce qui concerne les liaisons avec la ville et avec l’EPUL. […] Les distances qui sépareraient l’Université des gares seraient également peu importantes » [1] et le second axe son propos sur la circulation à l’intérieur du site universitaire [2].

En octobre 1970 à l’arrivée des premiers étudiants au Collège propédeutique les transports publics de la région lausannoise proposent six bus circulant matin, midi et soir. Les témoignages des étudiants et des professeurs de l’époque soulèvent une problématique qui sera une constante pendant plus de vingt ans ; le manque d’accessibilité au site si on ne possède pas un véhicule motorisé [3]. Bien que les interventions politiques sur le sujet soient nombreuses, l’Université reste mal desservie. Georges-André Chevallaz, lors d’un séance du Conseil communal en 1970, remarque :

[…] nous avions pensé précisément à la possibilité d’une sorte de métro aérien. Ces études se feront, je vous l’assure […]. [4]

En 1972 et 1973 des lignes supplémentaires sont mises en place, mais il faut attendre l’année 1980 pour les autorités cantonales, interpellées par l’Université et l’EPFL, donnent une première impulsion. La direction des TL entreprend cette année là les premières études pour le développement des transports publics dans le sud-ouest de la région lausannoise. Celles-ci aboutiront en 1983 à la conclusion de la première phase de l’étude du professeur Philippe Bovy, mandaté quelques mois plus tôt par le Conseil d’Etat du canton de Vaud.

Des treize variantes envisagées en début de projet, deux solutions retiendront l’attention : un trolleybus circulant sur une ligne dotée de couloirs réservés et un tramway, c’est-à-dire un métro léger. Au terme de cette première phase d’étude, après une consultation officielle des différentes instances et organismes impliqués, la solution du métro léger est choisie. De plus, l’axe qu’il empruntera est fixé. Comme le relève le bilan du projet édité à l’occasion de l’inauguration du TSOL :

[…] outre l’intérêt manifeste témoigné par la solution « tramway moderne » essentiellement en site propre (assure le maximum d’indépendance par rapport au réseau routier déjà très chargé), la consultation met en évidence une quasi-unanimité en faveur d’un tracé allant de Lausanne à la gare CFF de Renens […]. [5]

Remarquons que quatre projets non retenus de la première phase étaient des transports automatiques guidés. Le système H-Bahn et l’aérobus tous deux abandonnés par leurs promoteurs ; le monorail, car il n’existait aucun exemple d’exploitation urbaine et qu’il n’était alors pas très fiable ; finalement le M-Bahn, un système à sustentation et propulsion magnétiques qui, selon le rapport de l’étude, présente un fort potentiel mais n’est « pas véritablement éprouvé dans une application urbaine d’envergure ».

Les avantages du métro léger sont nombreux. La conclusion du deuxième rapport du professeur Bovy confirme, en avril 1985, le choix de la première phase. Dès lors, l’Etat de Vaud accorde sa participation financière, comme la Confédération et les quatre communes concernées par le projet ; Lausanne, Chavannes-près-Renens, Ecublens et Renens. Le coût total du Métro sera de 192 millions de francs.

Financement du Metro Ouest

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

Merci les métros !

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En 1991, grâce au TSOL, l’Université est reliée au centre ville. Plus tard, grâce au M2, l’UNIL devient un carrefour entre l’EPFL, le CHUV et les centres de recherches d’Epalinges.
Durée : 2 min.

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[1] Rapport de la commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne, Lausanne, 1965, p. 57.
[2] Centre universitaire de Lausanne-Dorigny. Rapport de la communauté de travail pour la mise en valeur des terrains de Dorigny et plan directeur 1967, Lausanne, 1967, p. 94-95.
[3] Affaires publiques, une Université pour demain, Genève: Télévision Suisse Romande [DVD], 29.05.1971.
[4] Bulletin du Conseil Communal, séance du 16 juin 1970, G-A. Chevallaz, p.590.
[5] Metro Ouest, 2 juin 1991, Lausanne, 1991, p. 13.

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Le 40e anniversaire du Service de l’information http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/ http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/#respond Sat, 03 Jul 2010 09:21:38 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3249 De 1970 à 2010 [See image gallery at wp.unil.ch]

Nous sommes les meilleurs, mais personne ne le sait.

Telle était à peu près la devise du Rectorat à la veille du 450e anniversaire de l’Université de Lausanne. Le nombre de mentions de l’Université (on ne parlait guère alors de l’UNIL) dans la presse était plus que modeste et les journalistes n’y étaient pas toujours les bienvenus.

Les célébrations du 450e anniversaire (1987) conduisirent le Rectorat à modifier de fond en comble son attitude et à muliplier les contacts avec les medias. Des démarches auprès du groupe de presse dominant à l’époque, 24 Heures et Le Matin, permirent des ouvertures de ce côté. Le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne étaient acquis à la cause. La radio, la télévision étaient présents, mais moins influents qu’aujourd’hui. Et, faut-il le rappeler, Internet n’existait pas encore.

UniLausanne: 1971-1994, 79 numéros publiés

« L’Université de Lausanne ne se connaît pas elle-même, et l’opinion publique ne connaît pas l’Université », écrivait le Rectorat dans l’éditorial qu’il signait pour le premier numéro du périodique UniLausanne, daté de novembre 1971. En 1968 (la date ne doit rien au hasard), le Rectorat demande à l’Etat la création d’un Service de l’information de l’Université. Ce Service est créé deux ans plus tard, en 1970.

La mission première du Service, poursuit le Rectorat, est de publier un périodique à l’intention non seulement des membres de la communauté universitaire, mais aussi de tous ceux qui, à l’extérieur, devraient s’intéresser à l’Université.

Décédé prématurément, Marcel A. Matthey, premier chef du Service de l’information, a pour successeur en 1978 Axel Broquet. Ce dernier dirigera le service jusqu’à sa retraite, légèrement anticipée, en novembre 2007. Le service change plusieurs fois de nom: par adjonction de la lettre P, il évolue en SPIUL, enfin en SPUL ou Service de presse de l’Université de Lausanne. Il devient bientôt un organe essentiel de la stratégie de communication du Rectorat, jusqu’à son rattachement à Unicom en avril 2004.

Naissance d’Allez savoir !

Le magazine UniLausanne, initialement composé sur machine à écrire électrique et pauvre en illustrations, se professionnalise et s’enrichit, grâce à l’arrivée de journalistes RP, tout en restant d’un abord austère et d’une audience limitée. En 1993, le coup de grâce est donné à UniLausanne par le Conseil d’Etat au nom du programme d’économies « Orchidée ». La suppression de son organe laisse l’Université de Lausanne « sans voix ». Mais elle saura rebondir rapidement.

Dès juin 1994, le magazine Allez savoir ! prend le relai, grâce à la générosité de la Société académique vaudoise, qui se substitue à l’Etat pour le financement du numéro zéro du nouvel organe de l’UNIL. Publié depuis 1995 trois fois par an selon une formule créée par son rédacteur en chef, Jocelyn Rochat, ancien collaborateur du SPUL et journaliste professionnel au long cours, le nouvel périodique de l’Université dépasse le tirage de 20’000 exemplaires par numéro et connaît depuis quinze ans un succès qui ne se dément pas.

Au cours des années, le SPIUL/SPUL a été investi de nombreuses responsabilités, parmi lesquelles l’édition de la Collection des publications de l’Université de Lausanne, qui réunit notamment les discours du Dies Academicus et divers autres ouvrages. A partir d’avril 1988, l’une des tâches principales du SPUL consiste à faire paraître l’hebdomadaire gratuit Uniscope, le « canard » de l’Université de Lausanne, qui offre des articles de fond, un mémento et des informations de caractère général. L’édition d’Uniscope se poursuit à ce jour, mais sous une forme mensuelle et enrichie.

Publié sous la direction d’Axel Broquet de 1988 à 2007, Uniscope doit beaucoup à Francine Crettaz, la collaboratrice engagée par le Rectorat dès 1985 pour assurer la communication liée à la célébration du 450e anniversaire de l’Université. Le SPUL a compté au nombre de ses collaborateurs plusieurs jeunes licenciés qui sont devenus au cours des années des journalistes connus des medias romands : presse quotidienne, hebdomadaire, radio et télévision. Ces jeunes gens, hommes et femmes, étaient placés sous la houlette de personnalités comme Philippe Barraud ou Laurent Bonnard, appelés en renfort comme conseillers et formateurs. Le passage à la rédaction d’Uniscope compta longtemps comme « stage libre ».

Le 450e anniversaire de l’Université : une chance unique pour la communication

Dès 1983, le Rectorat se met à réfléchir à la meilleure manière d’utiliser le 450e anniversaire de la création de l’Académie de Lausanne en 1537 pour concevoir et transmettre un certain nombre d’informations ou de messages. Le premier d’entre eux porte sur la métamorphose dont le public n’est pas encore conscient, la transformation de l’Université, petite institution médiévale blottie au pied de la cathédrale, en un centre de formation supérieure et de recherche moderne situé hors de la ville. Le changement est symbolisé par la construction par étapes des bâtiments de Dorigny, dont les derniers nés sont le Bâtiment du rectorat et de l’administration, Unicentre (1981), le Bâtiment central avec les restaurants et la bibliothèque (1982), le Bâtiment de biologie, Biophore (1982) et l’édifice inauguré précisément en 1987, le Bâtiment des Facultés des sciences humaines II ou BFSH 2 (Anthropole). Le plan de ce dernier est reproduit sur le logo créé par l’Atelier Pierre Bataillard à l’occasion du 450e anniversaire, à côté des édifices de l’Ancienne Académie, à la Cité.

Aux commentaires sur le tranfert de l’Université à Dorigny vient s’ajouter un second message, formulé au sein du Comité créé pour lancer une vaste récolte de fonds : l’ouverture sur la cité, avec en appui le slogan : « Devenez partenaires de l’Université de Lausanne ». Les membres du Comité, personnalités en vue du canton de Vaud et de Suisse, parcourent villes et campagnes, petites, moyennes et grandes entreprises, pour les informer de la transformation, de la volonté d’ouverture et des besoins financiers de la vénérable université vaudoise. Le but fixé, dix millions de francs, n’est pas atteint alors, mais le capital de dotation de la Fondation du 450e anniversaire, un peu plus de quatre millions de francs au départ, atteint aujourd’hui le double. Ses revenus sont affectés aux buts intialement fixés dans les statuts : l’appui à la relève, les échanges internationaux, l’organisation de colloques scientifiques et le soutien aux publications de l’Université.

C’est en 1987-1988 que l’Université de Lausanne est successivement hôte d’honneur de la Foire aux échantillons de Bâle, du Comptoir suisse, enfin du Comptoir du Valais à Martigny. Le SPUL joue un rôle important dans ces campagnes de promotion.

Un exemple de communication réussie : le « dossier Mussolini »

L’« affaire Mussolini » remonte au 400e anniversaire de l’Université, en 1937. L’Université de Lausanne s’était alors fait remarquer par le doctorat honoris causa qu’elle décerna à Benito Mussolini, son « ancient étudiant ». Sur le moment, l’affaire avait fait grand bruit et créé un malaise au sein même de l’institution. A l’approche du 450e anniversaire, l’émotion se fait à nouveau perceptible. Certains vont même jusqu’à préconiser le retrait du diplôme à titre rétroactif. La nervosité se cristallise autour d’un dossier, mystérieusement disparu et qui contiendrait des pièces compromettantes.

Au début de 1987, on craint que des incidents ne viennent perturber le déroulement harmonieux du 450e anniversaire et des manifestations qui lui sont attachées. De manière théâtrale, le professeur à qui le Rectorat avait confié pour étude dans les années soixante le « dossier Mussolini » rapporte le dossier « disparu ». Qu’en faire ? Ici encore, les conseils de Francine Crettaz sont précieux : loin de chercher à occulter une page peu glorieuse de l’histoire de l’Université de Lausanne, le Rectorat décide de rendre public l’ensemble des pièces du « dossier Mussolini » en sa possession sous la forme d’un « livre blanc », qui prend la forme d’un numéro spécial d’UniLausanne.

Mais, à mesure que progresse l’enquête du jeune historien chargé de cette publication, Olivier Robert, des documents nouveaux, extérieurs à ceux que possède l’Université, s’accumulent. En fin de compte, à côté du « livre blanc », l’Université publie un volume intitulé Matériaux pour servir à l’histoire du doctorat H. C. décerné à Benito Mussolini en 1937, Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne, 26 (1987), 245 p. in quarto. Une conférence de presse pour présenter le volume, des interventions à la radio et à la télévision provoquent quelques articles et réactions, la plupart favorables. Le volume, imprimé à 2000 exemplaires, suscite un intérêt poli et constitue un « flop » commercial. L’« affaire Musolini » est close, la collation d’un doctorat honoris causa au dictateur italien en 1937 ne soulève plus les passions, mais tout au plus la curiosité des historiens.

L’après 450e anniversaire

Les suites directes du 450e anniversaire sont perceptibles aujourd’hui encore, dans la mesure où le grand effort de mémoire effectué à cette occasion a laissé des traces. L’Université a publié en effet de 1987 à nos jours une série de monographies incluant des ouvrages généraux sur l’Université de Lausanne, dont le livre d’André Delessert, L’Université au défi (1987) et un Annuaire des professeurs (2000) ainsi que de nombreuses études ponctuelles, historiques, économiques et sociologiques, parues dans la série des Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne.

Le rajeunissement de l’image passe aussi par l’introduction au début de 1989 d’un nouveau logo, en remplacement du sceau portant au centre l’image du Christ, emprunté à la cathédrale de Lausanne, et d’une inscription latine. Le nouveau logo, dû, comme celui du 450e anniversaire, à l’Atelier Pierre Bataillard, rappelle le rattachement de l’Université à sa ville par une allusion à la cathédrale, tout en s’appuyant sur un graphisme contemporain. La couleur du clocher de la cathédrale de Lausanne, dans un vert un peu plus sombre et un peu plus bleu que celui du drapeau vaudois, souligne l’appartenance cantonale de l’Université de Lausanne. Ce logo est resté en vigueur jusqu’en 2005, date où il a été remplacé par les lettres Unil en cursive dans une couleur bleu cyan.

En guise d’épilogue

Citons pour conclure un commentaire de Justin Favrod, docteur de l’UNIL, ancien assistant d’histoire ancienne, paru dans 24 Heures du 21 juin 2010, p. 23 :

Malgré diverses tentatives (cours publics, les Mystères de l’UNIL), l’Université reste très à l’écart de la cité. La distance pour relier la haute école à la société s’avère difficile à parcourir.

Les pages qui précèdent montrent que depuis plus de 40 ans, l’Université de Lausanne fait de son mieux pour se faire connaître et se rapprocher de la cité. Le diagnostic proposé par Justin Favrod indique que les efforts consentis jusqu’ici pour la communication doivent se poursuivre et s’intensifier.

Pierre Ducrey, professeur honoraire,
recteur de l’Université de Lausannne 1987-2005

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Evolution comparée des plans directeurs UNIL – EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/evolution-comparee-des-plans-directeurs-unil-epfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/evolution-comparee-des-plans-directeurs-unil-epfl/#respond Sun, 30 May 2010 15:00:00 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1398 [See image gallery at wp.unil.ch]

Au printemps 1965, la décision politique de transférer l’Université et l’EPUL sur le site de Dorigny est prise. Le Grand Conseil vaudois approuve, en novembre de la même année, la constitution de la « Communauté de travail pour la mise en valeur des terrains de Dorigny » avec la mission de piloter le travail des experts chargés d’établir les plans directeurs.

D’emblée le périmètre d’étude est divisé en trois secteurs, répondant à des critères fonctionnels :

  • les terrains plats à l’Ouest pour l’EPUL (équipe du Prof. Pierre Foretay architecte)
  • le secteur Est, vallonné, paysagé et aménagé en parc autour du Château de Dorigny, pour les bâtiments de l’Université (équipe de Frédéric Brugger et Guido Cocchi architectes),
  • le secteur au bord du lac réservé au Centre sportif commun.

Les deux plans directeurs sont remis au Conseil d’État en 1968. Les différences de programme et de morphologie des deux sites conduisent d’emblée à des plans directeurs très spécifiques.

Le plan directeur de l’UNIL

Le plan de l’Université, assez abstrait, laisse le champ libre à une interprétation architecturale future; il est approuvé par le Grand Conseil la même année, ouvrant la voie à la construction du Collège propédeutique, premier bâtiment à être mis en service en 1970. Il est signé par Guido Cocchi, responsable du BUD (Bureau des constructions de l’Université de Lausanne-Dorigny), qui se charge par la suite de donner progressivement une image architecturale au plan directeur de 1968, sous forme de bâtiments isolés, disposés dans un parc et dans un environnement d’une qualité exceptionnelle, reliés entre eux par un axe piétonnier.

Le plan directeur de l’Université se précise donc au fur et à mesure de la réalisation du complexe universitaire, autour de quelques principes modulaires et d’implantation: sciences humaines à l’Est, équipements centraux dans la partie médiane face au lac, faculté des sciences à l’Ouest, au contact avec l’EPFL.

Le plan directeur de l’EPUL

L’histoire du plan directeur de l’EPUL, devenue EPFL le 1er janvier 1969, est plus mouvementée. Le terrain plat non arborisé, les exigences du programme des locaux, la mauvaise qualité du sous-sol et le souci d’interdisciplinarité conduisent à des bâtiments bas interconnectés et standardisés, avec une forte occupation du sol. Le résultat donne une image assez urbaine, très différente du plan de l’Université. L’étude de l’équipe du Prof. Foretay, plus concrète que le dossier de l’Université, n’est pas approuvée par le Grand Conseil en 1968 : en effet, le transfert de l’EPUL à la Confédération étant acquis entre-temps, le Canton ne veut pas brûler la politesse à la Confédération.

La reprise du dossier par les services de la Confédération se passe dans la douleur : n’ayant pas été associés à sa genèse, les responsables de l’Office des constructions fédérales mettent en doute la procédure, basée sur un mandat direct du Canton sans passer par la case du concours. Le dossier est finalement soumis à une Commission internationale d’experts, qui conclut à la qualité du travail fourni par « l’équipe Foretay », tout en regrettant l’absence de projets concurrents permettant de comparer le résultat à d’autres démarches. Face à cette impasse et après de laborieuses négociations, il est décidé d’organiser un concours sur invitation, sans anonymat, entre 7 bureaux représentatifs des différentes régions du pays, sur le thème du plan directeur, illustré par une 1ère étape de réalisation.

En automne 1970, pendant que l’Université inaugure le Collège propédeutique, le lauréat de ce concours est enfin connu, soit le Bureau Zweifel et Strickler et Associés (ZSA). Il propose un principe de planification basé sur un système modulaire tridimensionnel, avec quelques règles urbanistiques : localisation des fonctions principales, définition d’une typologie fonctionnelle de bâtiments (zones centrales, bureaux, laboratoires, halles), dessertes routières et tracés des transports, principe d’interconnexion des bâtiments par un réseau piétonnier couvert surélevé, mais sans fixer des choix architecturaux. Ces règles de planification se veulent évolutives pour permettre l’adaptation du plan directeur à l’évolution des besoins, ce qui se produira par la suite à plusieurs reprises. Le principe même du plan directeur vise une occupation dense du sol et un caractère architectural urbain, très différent des options de l’Université.

L’épreuve du feu de ce plan directeur se présente très rapidement : déjà au moment du concours, le projet de matérialisation de la 1ère étape de ZSA prévoyait la construction de 4 tours d’une dizaine d’étages. Lors de la mise à l’enquête publique en 1973, cette option, bien que conforme au règlement de la zone, soulève un tollé populaire. Compte tenu de ces résistances et pour ne pas perdre encore plus de temps, le maître de l’ouvrage décide de supprimer les tours pour arriver à l’image actuelle de l’EPFL, opération menée à terme en quelques semaines, grâce au « mécano » du plan directeur, indépendant de toute option architecturale.

A consulter également: Guido Cocchi, le père du campus (article paru dans l’Uniscope 554)

Sébastien Oesch
Archives de la construction moderne, EPFL


Impliquer le corps enseignant

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Le corps enseignant a été largement sollicité pour construire une Université adaptée à ses usagers.
Durée : 1,5 min.

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Unité et diversité des bâtiments de l’EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/#respond Sun, 30 May 2010 14:30:57 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1585 [See image gallery at wp.unil.ch]
Première étape

La première étape réalisée par Jacob Zweifel et Heinrich Strickler, lauréats du concours de 1970, est caractérisée par deux grands axes qui parcourent l’école. L’axe Nord-Sud, actuelle avenue Piccard, constitue la zone d’accueil et d’interface avec l’extérieur et l’axe Est-Ouest formé de bâtiments-socle abritant les locaux d’enseignement surmontés de l’attique. Réservé aux fonctions communautaires, ce dernier accueille la circulation des piétons, protégée par une toiture sur treillis. Le chantier débute en 1974; les premiers édifices entrent en service en 1977 et les étudiants fréquentent le site dès l’automne 1978.

Cette même année, suite aux changements apportés au plan directeur de la région, le plan directeur est révisé afin d’intégrer certaines modifications, notamment le déplacement à l’ouest de la zone d’accueil. Un règlement des constructions est aussi institué. Ces deux outils sont élaborés en vue de la deuxième étape pour laquelle il est jugé politiquement plus adéquat d’organiser un concours d’idées entre architectes vaudois que de reconduire la mission des architectes alémaniques de la première étape. Il est aussi envisagé d’attribuer les mandats par lots.

Deuxième étape

Onze groupes, choisis sur la base d’un dossier de préqualification, participent au concours ouvert en 1979. L’expérience de standardisation de la première étape, le plan directeur et l’exploitation des ressources de l’énergie solaire passive doivent guider leur réflexion. Au printemps 1980, une réduction du programme et surtout les exigences des utilisateurs, qui mettent en cause de manière radicale les principes de la première étape et le plan directeur, changent la donne. La critique principale porte sur l’absence d’identité des espaces en raison du traitement indifférencié des parties. Un nouveau cahier des charges est rédigé; il indique entre autres que chaque lieu pourra posséder sa propre expression architecturale. La suite du transfert sera dorénavant réalisée sur la base d’un plan d’ensemble évolutif, par phases échelonnées dans le temps et conduites par des architectes différents.

Lauréats du concours de 1979, Bernard Vouga associé à J.-P. Cahen et M.-R. Weber de Réalisations scolaires et sportives (VRS) sont désignés pour établir le plan d’ensemble. Afin de résoudre les problèmes liés à l’animation, à l’entrée de l’école et à la liaison avec la première étape, ils imaginent deux diagonales Sud-Ouest et Nord-Ouest (cette dernière sera abandonnée) se rejoignant sur l’espace central de l’Esplanade. Si VRS édifie dès 1984 la majorité des bâtiments qui bordent la Diagonale (leurs façades se distinguent par un revêtement en céramique), le Département des matériaux revient aux architectes Eric Musy et Paul Valloton qui recourent à la brique silico-calcaire. Au sud du site, l’Atelier Cube réalise en 1988-1996 le Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP).

Troisième étape

En 1986 suite au choix du tracé du TSOL qui place la gare au Nord-Ouest du site, une nouvelle révision du plan directeur s’impose. Le plan d’ensemble ainsi que les bâtiments qui doivent y prendre place, le département d’architecture notamment, vont faire l’objet de multiples propositions. Les enjeux se cristallisent sur la liaison entre la gare et l’Esplanade, ainsi que sur le caractère emblématique que doit revêtir la nouvelle porte de l’école.

En définitive, un concours à deux degrés entre architectes suisses est lancé en 1992. Le programme contient une exigence qui, du point de vue architectural, renoue avec la première étape; le projet devra en effet offrir un complexe clair et unitaire, bien défini dans sa structure et dans son expression architecturale et affichant l’entrée de l’Ecole. La proposition primée est réalisée en 1996-2002 par les architectes Dolf Schnebli, Flora Rucha, Tobias Ammann et Sacha Menz. Implantés autour d’une vaste place selon un modèle urbain, les bâtiments présentent des volumes variés d’une grande simplicité. La mise en service de ce Quartier Nord marque l’achèvement du transfert de l’EPFL.

Les opérations sont ensuite ponctuelles. Les édifices sont bâtis selon les projets spécifiques de différents architectes: Rodolphe Lüscher pour le Bâtiment des communications (2000-2004), Patrick Devanthéry et Inès Lamunière pour l’extension des sciences de la vie (2005-2008) et enfin les Japonais de SANAA qui signent le singulier Rolex Learning Center, emblème de l’institution inauguré au printemps 2010.

Joëlle Neuenschwander Feihl
Historienne de l’architecture
EPFL – Archives de la construction moderne

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