1980 – 1990 – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Au fil des chantiers http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/#respond Thu, 08 Jul 2010 09:03:17 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=233 8/12 [See image gallery at wp.unil.ch]

Depuis l’inauguration du premier bâtiment implanté à Dorigny en novembre 1970 l’Université s’est enrichie de treize bâtiments, de plus elle a rénové et transformé quatre bâtiments déjà existants sur le domaine et attend la mise en service de Geopolis actuellement en chantier.

Du Collège propédeutique (actuellement Amphipôle) à l’Extranef terminé en 2006, l’institution a vu son site se développer de façon considérable autant au niveau des infrastructures, de l’administration que du nombre d’étudiants. Lieu de formation, Dorigny accueille désormais des constructions adaptées à des exigences universitaires répondant aussi à un souci de respect de l’environnement.

Plan interactif

[sniplet plan UNIL]

Liste chronologique des bâtiments

Au fil des ans, les bâtiments du site de Dorigny ont connu de multiples appellations, diminutifs, voire sobriquets, décrouvez-en quelques uns dans la liste ci-dessous.


Un pari fou

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Quitter le centre ville pour le bord de lac ? Il fallait oser ! Etre efficace, simple, pratique afin de créer un monde privilégié. Guido Cocchi l’architecte du campus se souvient.
Durée : 4 min.

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Salles omnisports 1 et 2 http://wp.unil.ch/dorigny40/sos1-2/ http://wp.unil.ch/dorigny40/sos1-2/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:24:50 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1715 See image gallery at wp.unil.ch]

Dans l’Antiquité, la culture du corps allait de paire avec celle de l’esprit. Aujourd’hui, dans les universités européennes, la formation intellectuelle l’emporte de loin sur l’éducation physique. Au sein de l’Université et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, il importe que la possibilité soit offerte de donner au corps son véritable rôle dans la formation de la personne. Au niveau collectif, les Hautes Ecoles ne doivent rien négliger qui puisse concourir à une meilleure intégration de l’homme dans la société.

Il ne restait plus qu’à trouver les moyens nécessaires pour que l’activité physique joue un rôle générateur et primordial dans la recherche d’un équilibre vital indispensable. C’est en 1964 que l’idée d’un centre sportif destiné aux étudiants s’impose définitivement. Afin de définir les besoins, une enquête est faite auprès des étudiants. Les 2500 questionnaires qui parviennent en retour permettent alors de mieux connaître leurs attentes en matière de sport. Les sports d’équipe viennent en tête, mais certaines disciplines individuelles comme le ski et la natation les intéressent également. Ce projet passionnant est dirigé par le nouveau maître de sports, Claude Bucher.

Dans une première étape, les travaux visant à créer des terrains de football commencent en 1969. Parallèlement, on entreprend l’étude d’un complexe sportif plus vaste qui doit s’intégrer à la nouvelle Université de Lausanne-Dorigny et à la nouvelle Ecole polytechnique fédérale de Lausanne-Ecublens. Le plan directeur prévoit en effet un centre sportif commun aux deux Hautes Ecoles.

En mai 1974, on inaugure la première salle omnisports de Dorigny. La préface de la plaquette présentant l’ouvrage est signée par Maurice Cosandey, président de l’EPFL, au nom du Comité directeur du Bureau de la construction de l’Université de Lausanne-Dorigny et de la Délégation du Maître de l’ouvrage de l’EPFL. On peut y trouver ce qui suit :

Les travaux ont commencé au début du mois de mars 1973 pour s’achever en mai 1974. Pour limiter le volume apparent du bâtiment, tous les locaux secondaires sont enterrés et couverts par une terrasse de gazon en prolongation du terrain naturel. Cette terrasse permet l’accès de plain-pied à la tribune, où peuvent prendre place quelque 250 personnes. Les façades, toutes vitrées, offrent la transparence nécessaire à l’intégration au site de ce grand volume, ainsi qu’un contact visuel permanent de l’intérieur et de l’extérieur.

S’ouvrant de plus en plus à la communauté universitaire, le Centre sportif de Dorigny connaît dès lors une fréquentation qui va augmenter d’année en année. Ce succès va permettre au sport universitaire de poursuivre son développement.

L’ouverture de la seconde salle omnisports en 1993, la construction du centre nautique, de la piste finlandaise, de terrains de beach volleyball, la rénovation de la piste d’athlétisme et la pose d’un gazon synthétique pour la pratique du football en 2010 permettent alors d’accueillir de plus en plus d’utilisateurs dans le centre sportif. En 2010, le sport universitaire peut compter sur l’enthousiasme et la compétence de 233 enseignants et collaborateurs qui dispensent plus de 80 disciplines sportives.

L’arrivée d’un Centre Sport et Santé au printemps 2012 permettra de répondre aux attentes des étudiants qui tendent de plus en plus vers une activité physique réfléchie, adaptée, progressive, régulière et contrôlée qui préserve et renforce l’équilibre de la personne dans toutes ses dimensions.

Merci à ceux qui ont compris la valeur d’une activité physique sainement conçue et librement pratiquée.

Georges-André Carrel
directeur du Service des sports universitaires


Le sport au bord du lac

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Le Centre des sports jouit d’une situation unique en Europe.
Durée : 2,5 min.

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Institut suisse de droit comparé http://wp.unil.ch/dorigny40/institut-suisse-de-droit-compare/ http://wp.unil.ch/dorigny40/institut-suisse-de-droit-compare/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:23:07 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1708 [See image gallery at wp.unil.ch]

L’Institut suisse de droit comparé, contrairement à ses voisins, s’intègre discrètement dans le quartier des sciences humaines et sociales. En effet, il est dissimulé à l’est par une allée d’arbres et se situe dans une dépression du terrain, caché par une petite butte. Conçu par l’architecte en chef du Bureau des Constructions de l’Université de Dorigny, Guido Cocchi, l’ISDC est inauguré le 20 avril 1982. Il constitue un institut autonome de droit public appartenant à la Confédération. Le choix de l’emplacement de l’Institut s’est porté sur Lausanne car cette ville se trouve au centre d’un domaine juridique intense et elle héberge le Tribunal Fédéral. En effet, située entre Berne où se trouve l’administration fédérale, et Genève où sont situées de nombreuses organisations internationales, elle bénéficie d’une intéressante situation stratégique.

L’ISDC remplit diverses fonctions. Tout d’abord, il sert à mettre les acquisitions scientifiques du droit comparé au service de la législation fédérale. Ensuite, il améliore la coopération suisse par les rapprochements des législations et de l’unification du droit. Cet institut encourage également les recherches scientifiques en droit comparé et en droit étranger dans les universités et les hautes écoles spécialisées. Enfin, il promeut les études en matière de documentation juridique et de développement du droit.

Le bâtiment est composé de trois étages. Du côté sud, on n’aperçoit que deux étages car le rez-de-chaussée inférieur est caché de ce côté-ci alors qu’il ne l’est pas du côté nord, où le bâtiment est ouvert sur un parc vert. Sur la façade sud, un porche se détache du bâtiment et vient mettre en valeur l’entrée principale, seule entrée officielle du bâtiment.

L’architecture sobre du bâtiment de l’ISDC se fond facilement dans le paysage naturel de Dorigny et sa composition simple de base carrée à trois étages en fait un bâtiment discret. Ses façades sont recouvertes de plaques métalliques, tout comme les autres bâtiments du campus. Le métal enveloppant le bâtiment contraste avec la végétation environnante et met en valeur cet édifice.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

A consulter également: www.isdc.ch/historique

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Sources

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction de l’Institut suisse de droit comparé, n°148, Printemps 1976.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Berne: Société d’histoire de l’art en Suisse, 1991.

Uniscope 333 (1998) – Un lieu unique en Europe

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Unicentre http://wp.unil.ch/dorigny40/unicentre/ http://wp.unil.ch/dorigny40/unicentre/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:22:20 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1705 [See image gallery at wp.unil.ch]

Construit entre 1979 et 1981 selon les plans de l’architecte Jean Serex, le Bâtiment du rectorat et de l’administration (BRA) est inauguré le 7 septembre 1983 en même temps que le Bâtiment Central (Unithèque) et le Bâtiment de Biologie (Biophore). Est également inaugurée à ce moment la Ferme de Dorigny, ancienne construction du domaine rénovée pour accueillir la Fondation Jean Monnet pour l’Europe. Depuis 2005, le BRA est rebaptisé Unicentre. Cette nouvelle appellation met l’accent sur les spécificités du bâtiment, notamment son rôle et sa position géographique sur le campus, ainsi que sa cohérence architecturale avec l’Unithèque.

Siège du système nerveux central de l’institution, il en héberge les facettes administratives et politiques. Dans son discours d’inauguration, Raymond Junod dira d’ailleurs:

Avec l’édification de l’Unithèque et l’Unicentre, c’est le cœur même de l’Université qui a été transplanté à Dorigny. Jusqu’ici l’Université de Lausanne siégeait en ville, avec des antennes à Dorigny. Elle est maintenant à Dorigny avec des annexes dans la Cité.

Nécessité de centraliser ces unités, donc, tout en voulant préserver une certaine indépendance entre elles. Ceci est d’autant plus évident au niveau de la structure interne d’origine du bâtiment.

Deux entrées permettent d’accéder à l’Administration depuis le nord, pendant que deux autres au sud donnent accès au Rectorat. Au rez-de-chaussée, l’accès au Rectorat est nettement séparé des services étudiants. Il est contrôlé par l’huissier. L’étage supérieur a été prévu pour être occupé par le Rectorat, le Directeur administratif et leurs services. Deux couloirs parcourent le bâtiment en longueur. Du côté ouest une porte a été posée qui permet d’isoler le Rectorat de la Direction administrative. A l’est une nouvelle séparation est imposée par la Salle Herbette. Cette salle, en mémoire de Jean et Jeanne Herbette qui ont légué tous leurs biens à l’Université, accueille depuis 1981 les conseils et commissions de l’institution. Jusqu’en 2010, cette salle était ornée d’une des trois tapisseries faisant partie de la succession (désormais prises en charge par la Fondation Toms Pauli à Lausanne). Le Service des Archives de l’UNIL est l’auteur d’une exposition itinérante sur le campus et une exposition virtuelle concernant Jeanne et Jean Herbette.

La zone centrale du site universitaire a été destinée aux locaux communs depuis le plan directeur de 1967 et s’appelle aujourd’hui Quartier Centre. A côté de l’Unicentre, l’Unithèque abrite le siège le plus vaste de la BCU (Bibliothèque cantonale universitaire), ainsi que les restaurants universitaires et quelques bureaux et salles de cours. L’identité de ces deux bâtiments est étroitement liée à la volonté de créer des espaces communs ou d’intérêt commun au carrefour du campus.

Les deux bâtiments forment un quartier à part et portent des noms à la parenté évidente. Là où l’Unithèque s’harmonise aux courbes du terrain, l’Unicentre s’insère parfaitement dans l’arc-de-cercle annoncé par sa voisine et l’allée d’arbres descendant vers le lac à l’est. Mariant les deux le béton armé au bois, ils se font écho jusque dans leurs lignes principales, tout en adaptant leur structure à des besoins très différents. Cette continuité est rendue explicite par le portique qui les relie en passant devant leurs façades sud.


A consulter également: Exposition virtuelle « Un brin d’Herbette »

Agnese Blasina
Service des Archives, Université de Lausanne

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Sources

Canton de Vaud, Exposé des motifs et projets de décrets, 04/2009, pp. 37-38

Inauguration à Dorigny : Bâtiment central, bâtiment du rectorat et de l’administration centrale, bâtiment de biologie et ferme de Dorigny, Publications de l’Université de Lausanne LIX, 7 septembre 1983

Layaz Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Berne, Société Suisse d’Histoire de l’Art en Suisse, 1991.

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Biophore http://wp.unil.ch/dorigny40/biophore/ http://wp.unil.ch/dorigny40/biophore/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:21:01 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1699 See image gallery at wp.unil.ch]

Le Bâtiment de biologie, actuel Biophore, constitue la troisième réalisation dans le cadre des sciences pures sur le campus de Dorigny. Il est implanté entre le Collège propédeutique et la forêt de Dorigny. Inauguré en 1983, cette construction est utilisée par la Faculté de biologie et la Faculté de médecine.

Les architectes F. Boschetti, J.J. Alt, F. Martin, G. Isely choisissent de construire un édifice divisé en deux parties architecturalement bien définies. En effet, la partie inférieure est un socle à deux niveaux en forme de « U » qui épouse la topographie du terrain, tandis que le corps central est un parallélépipède à base rectangulaire à 3 niveaux superposés au socle.

Extérieurement, le Bâtiment de biologie se distingue des autres constructions du campus en adoptant une structure métallique verte, faisant clairement référence à un modèle végétal. Après avoir franchi le portique monumental en béton, un vestibule et un étonnant hall d’entrée surprennent le visiteur. En effet, le vestibule est percé en son centre par une colonne porteuse qui est mise en évidence par le portique rectangulaire. Quant au hall d’entrée, il est orné de motifs géométriques au sol et au plafond qui ont pour fonction de guider les déplacements de l’utilisateur.

Le bâtiment de biologie fait preuve d’une architecture post-moderniste modeste aux constructions austères et élégantes. Conçu pour l’enseignement et la recherche, l’intérieur de l’édifice est fonctionnel et sobre, à l’exception de l’amphithéâtre. En effet, en tant que lieu de contact et de rencontres, l’amphithéâtre se différencie des autres locaux de cours et se doit de proposer un lieu d’étude agréable avec une ambiance accueillante. Pour créer un climat de travail favorable, on décide alors de décorer la salle avec des oeuvres de Charles Meystre, artiste vaudois établi à Paris, qui est d’accord de réaliser une quinzaine de toiles illustrant les sciences de la vie pour le Bâtiment de biologie. Ces peintures, des natures mortes aux couleurs sobres et harmonieuses et aux formes simplifiées mais authentiques, forment un ensemble cohérent et traduisent une démarche quasiment scientifique de l’artiste.

En dehors du Bâtiment principal, les biologistes disposent d’un terrain d’expérimentation comprenant, entre autres, cinq serres, une animalerie et un bâtiment de service. Le bâtiment des serres, construit par l’architecte Fonso Boschetti au nord du Bâtiment de biologie et terminé en 1983, est destiné à la recherche en milieu naturel des plantes et animaux. Cette construction s’organise le long d’un axe principal qui distribue les cinq ailes vitrifiées constituant les serres ainsi que d’autres locaux de recherche et de service. Le long couloir jouit d’une lumière naturelle zénithale grâce à une verrière et abrite en son centre une fontaine imposante et élégante. L’ensemble de la construction se caractérise par des murs porteurs en brique de ciment et par une charpente métallique horizontale composée de tubes en acier zingué.

L’objectif de cette construction est de répartir les différents programmes fonctionnels de manière claire tout en formant un espace architectural cohérent grâce à un axe central qui relie les divers éléments. L’architecte opte pour des formes géométriques élémentaires inspirées du triangle pour créer une unité architecturale. Cette volonté d’unifier la construction se traduit également par l’utilisation de seulement deux matériaux de construction, l’acier zingué et la brique de ciment.

Le bâtiment des serres, d’une architecture épurée et malgré tout très raffinée, jouit d’une réception positive dans le milieu architectural suisse et constitue une des œuvres majeures de l’architecte Fonso Boschetti.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Près de la nature

[sniplet film16]
Témoignage d’un « réfugié » genevois qui qualifie Dorigny de petit paradis terrestre…
Durée : 1,5 min.

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Sources

 

Biologie, Université de Lausanne, Faculté des Sciences, Service Presse et Formation, Septembre 1983.

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit destiné à la biologie de l’Université de Lausanne-Dorigny, janvier 1980.

Inauguration à Dorigny: Bâtiment central, bâtiment du rectorat et de l’administration centrale, bâtiment de biologie et ferme de Dorigny, Publications de l’Université de Lausanne LIX, 7 septembre 1983. – lien archivore

Université de Lausanne – Dorigny, Bâtiment de biologie, serres et dépendances, Rapport Final, juillet 1983.

Uniscope 491 (2003) – Autant en emporte l’étang

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Anthropole http://wp.unil.ch/dorigny40/anthropole/ http://wp.unil.ch/dorigny40/anthropole/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:20:18 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1696 See image gallery at wp.unil.ch]

 

Le BFSH2, actuel Anthropole, est le deuxième bâtiment des facultés des sciences humaines. Il se situe à l’extrémité nord-est du Campus de Dorigny, dans le quartier des sciences humaines. Erigé par les architectes Mario Bevilacqua, Jacques Dumas et Jean-Luc Thibaud entre janvier 1984 et octobre 1987, ce bâtiment monumental est le dernier édifice à être construit sur le site de Dorigny selon le plan directeur de 1965. Actuellement, il accueille les facultés de théologie et de sciences des religions, lettres, sciences sociales et politiques, géosciences et environnement.

Le but premier de cet édifice est de faire cohabiter harmonieusement plusieurs facultés. Afin d’atteindre cet objectif, les architectes conçoivent le programme de l’édifice à l’image de celui d’une ville dans laquelle chaque faculté a sa maison avec ses appartements propres.

Pour réaliser le plan du BFSH2, les trois architectes s’inspirent d’un modèle américain, le dortoir universitaire Erdman Hall (Bryn Mawr, Pennsylvanie, USA) conçu en 1965 par l’architecte moderniste Louis Kahn. Ils adoptent donc un système en losanges juxtaposés qui offre l’avantage non seulement de créer un éclairage optimal grâce aux puits de lumière et à la multiplication des façades, mais aussi de générer de grands espaces ouverts et de créer des points de vue multiples.

Cette conception strictement géométrique en « X » successifs traduit le désir de créer une architecture formelle et fonctionnaliste dans laquelle les espaces externes et internes sont clairement définis et où les facultés sont intelligemment distribuées. Pour faciliter la tâche aux utilisateurs, les concepteurs ont d’ailleurs opté pour l’utilisation de codes de couleurs spécifiques à chaque faculté et de panneaux indicateurs à l’intérieur du bâtiment pour guider les utilisateurs. Malgré toute cette organisation, les nouveaux usagers se perdent souvent dans les couloirs interminables de ce labyrinthe géant où s’alternent passerelles et escaliers asymétriques et dans lequel circule une importante masse d’étudiants.

Pour faire face au problème de surpopulation à l’Anthropole, un nouveau bâtiment accueillera la Faculté des géosciences et de l’environnement ainsi que la Faculté des sciences sociales et politiques à partir de la rentrée de 2012. Baptisé Géopolis, le premier édifice du quartier de la Mouline est construit par les architectes Robin Kirschke et Marc Werren.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Se croiser, s’éviter

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Il paraît que les gens se perdent toujours dans les locaux de l’Anthropole. Une belle excuse pour ne pas se croiser…
Durée : 1,5 min.

 

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Sources

EMPD accordant un crédit pour la construction du bâtiment de la deuxième étape des facultés des sciences humaines de l’Université de Lausanne-Dorigny, n°142, Automne 1983.

Inauguration à Dorigny: bâtiment central, bâtiment du rectorat et de l’administration centrale, bâtiment de biologie et ferme de Dorigny: le 7 septembre 1983, Lausanne : Payot: Libr. de l’Université, 1985.

Inauguration du second bâtiment des facultés des sciences humaines, BFSH 2: le 9 septembre 1987, Lausanne : Payot, 1988.

Rapport de la Commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne, [Lausanne : s.n.], 1965.

Interview de Jacques Dumas par Françoise Ménétrey, « Un volume à tailler » in la Gazette de Lausanne, Spécial Construction, l’architecture, 9 septembre 1987.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Berne: Société d’histoire de l’art en Suisse, 1991.

OULEVAY, Joanna, « Seconde peau pour l’usine Leu », in L’Auditoire, journal des étudiants de Lausanne, n° 189, mars 2009.

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Dorigny et le transport des usagers http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/#respond Tue, 06 Jul 2010 14:37:15 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=66 Dorigny un lieu à relier avec un métro ? [See image gallery at wp.unil.ch]

Dans l’étude du rapport Failletaz de 1965 et dans le plan directeur de 1967, la question des transports en commun et du trafic entre le centre ville et le futur site de l’Université est très rapidement abordée. Le premier parle de « conditions favorables en ce qui concerne les liaisons avec la ville et avec l’EPUL. […] Les distances qui sépareraient l’Université des gares seraient également peu importantes » [1] et le second axe son propos sur la circulation à l’intérieur du site universitaire [2].

En octobre 1970 à l’arrivée des premiers étudiants au Collège propédeutique les transports publics de la région lausannoise proposent six bus circulant matin, midi et soir. Les témoignages des étudiants et des professeurs de l’époque soulèvent une problématique qui sera une constante pendant plus de vingt ans ; le manque d’accessibilité au site si on ne possède pas un véhicule motorisé [3]. Bien que les interventions politiques sur le sujet soient nombreuses, l’Université reste mal desservie. Georges-André Chevallaz, lors d’un séance du Conseil communal en 1970, remarque :

[…] nous avions pensé précisément à la possibilité d’une sorte de métro aérien. Ces études se feront, je vous l’assure […]. [4]

En 1972 et 1973 des lignes supplémentaires sont mises en place, mais il faut attendre l’année 1980 pour les autorités cantonales, interpellées par l’Université et l’EPFL, donnent une première impulsion. La direction des TL entreprend cette année là les premières études pour le développement des transports publics dans le sud-ouest de la région lausannoise. Celles-ci aboutiront en 1983 à la conclusion de la première phase de l’étude du professeur Philippe Bovy, mandaté quelques mois plus tôt par le Conseil d’Etat du canton de Vaud.

Des treize variantes envisagées en début de projet, deux solutions retiendront l’attention : un trolleybus circulant sur une ligne dotée de couloirs réservés et un tramway, c’est-à-dire un métro léger. Au terme de cette première phase d’étude, après une consultation officielle des différentes instances et organismes impliqués, la solution du métro léger est choisie. De plus, l’axe qu’il empruntera est fixé. Comme le relève le bilan du projet édité à l’occasion de l’inauguration du TSOL :

[…] outre l’intérêt manifeste témoigné par la solution « tramway moderne » essentiellement en site propre (assure le maximum d’indépendance par rapport au réseau routier déjà très chargé), la consultation met en évidence une quasi-unanimité en faveur d’un tracé allant de Lausanne à la gare CFF de Renens […]. [5]

Remarquons que quatre projets non retenus de la première phase étaient des transports automatiques guidés. Le système H-Bahn et l’aérobus tous deux abandonnés par leurs promoteurs ; le monorail, car il n’existait aucun exemple d’exploitation urbaine et qu’il n’était alors pas très fiable ; finalement le M-Bahn, un système à sustentation et propulsion magnétiques qui, selon le rapport de l’étude, présente un fort potentiel mais n’est « pas véritablement éprouvé dans une application urbaine d’envergure ».

Les avantages du métro léger sont nombreux. La conclusion du deuxième rapport du professeur Bovy confirme, en avril 1985, le choix de la première phase. Dès lors, l’Etat de Vaud accorde sa participation financière, comme la Confédération et les quatre communes concernées par le projet ; Lausanne, Chavannes-près-Renens, Ecublens et Renens. Le coût total du Métro sera de 192 millions de francs.

Financement du Metro Ouest

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

Merci les métros !

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En 1991, grâce au TSOL, l’Université est reliée au centre ville. Plus tard, grâce au M2, l’UNIL devient un carrefour entre l’EPFL, le CHUV et les centres de recherches d’Epalinges.
Durée : 2 min.

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[1] Rapport de la commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne, Lausanne, 1965, p. 57.
[2] Centre universitaire de Lausanne-Dorigny. Rapport de la communauté de travail pour la mise en valeur des terrains de Dorigny et plan directeur 1967, Lausanne, 1967, p. 94-95.
[3] Affaires publiques, une Université pour demain, Genève: Télévision Suisse Romande [DVD], 29.05.1971.
[4] Bulletin du Conseil Communal, séance du 16 juin 1970, G-A. Chevallaz, p.590.
[5] Metro Ouest, 2 juin 1991, Lausanne, 1991, p. 13.

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1987, un bel anniversaire http://wp.unil.ch/dorigny40/1987-un-bel-anniversaire/ http://wp.unil.ch/dorigny40/1987-un-bel-anniversaire/#respond Mon, 05 Jul 2010 12:21:49 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1819 10/12

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En 1987, l’Université de Lausanne s’offre un anniversaire prestigieux, celui des 450 ans d’une institution née en 1536, un an après la conquête bernoise. Sous le nom d’Académie, l’université prend son envol pour former alors des pasteurs, occupant notamment l’édifice construit de 1579 à 1587, qui abrite aujourd’hui une partie du Gymnase de la Cité.

D’une certaine façon, les événements liés aujourd’hui aux 40 ans de Dorigny font écho à ce grand anniversaire célébré en 1987. A l’époque déjà, on veut tisser des contacts plus étroits avec la société. Afin d’accroître ses moyens financiers, l’Université lance alors un appel aux donateurs et crée le Fonds du 450e anniversaire en faveur de la recherche scientifique. Pour marquer ses 20 ans d’existence, la Fondation du même nom soutient avec le Projet Anthropos une série de recherches sur les défis sociétaux de demain. Regroupées sous le label « Vivre ensemble dans l’incertain », ces études rassemblent chercheurs de l’UNIL et acteurs de la société civile.

UniLausanne 51 (pdf)

Album Souvenir du 450e (pdf)

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Le 40e anniversaire du Service de l’information http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/ http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/#respond Sat, 03 Jul 2010 09:21:38 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3249 De 1970 à 2010 [See image gallery at wp.unil.ch]

Nous sommes les meilleurs, mais personne ne le sait.

Telle était à peu près la devise du Rectorat à la veille du 450e anniversaire de l’Université de Lausanne. Le nombre de mentions de l’Université (on ne parlait guère alors de l’UNIL) dans la presse était plus que modeste et les journalistes n’y étaient pas toujours les bienvenus.

Les célébrations du 450e anniversaire (1987) conduisirent le Rectorat à modifier de fond en comble son attitude et à muliplier les contacts avec les medias. Des démarches auprès du groupe de presse dominant à l’époque, 24 Heures et Le Matin, permirent des ouvertures de ce côté. Le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne étaient acquis à la cause. La radio, la télévision étaient présents, mais moins influents qu’aujourd’hui. Et, faut-il le rappeler, Internet n’existait pas encore.

UniLausanne: 1971-1994, 79 numéros publiés

« L’Université de Lausanne ne se connaît pas elle-même, et l’opinion publique ne connaît pas l’Université », écrivait le Rectorat dans l’éditorial qu’il signait pour le premier numéro du périodique UniLausanne, daté de novembre 1971. En 1968 (la date ne doit rien au hasard), le Rectorat demande à l’Etat la création d’un Service de l’information de l’Université. Ce Service est créé deux ans plus tard, en 1970.

La mission première du Service, poursuit le Rectorat, est de publier un périodique à l’intention non seulement des membres de la communauté universitaire, mais aussi de tous ceux qui, à l’extérieur, devraient s’intéresser à l’Université.

Décédé prématurément, Marcel A. Matthey, premier chef du Service de l’information, a pour successeur en 1978 Axel Broquet. Ce dernier dirigera le service jusqu’à sa retraite, légèrement anticipée, en novembre 2007. Le service change plusieurs fois de nom: par adjonction de la lettre P, il évolue en SPIUL, enfin en SPUL ou Service de presse de l’Université de Lausanne. Il devient bientôt un organe essentiel de la stratégie de communication du Rectorat, jusqu’à son rattachement à Unicom en avril 2004.

Naissance d’Allez savoir !

Le magazine UniLausanne, initialement composé sur machine à écrire électrique et pauvre en illustrations, se professionnalise et s’enrichit, grâce à l’arrivée de journalistes RP, tout en restant d’un abord austère et d’une audience limitée. En 1993, le coup de grâce est donné à UniLausanne par le Conseil d’Etat au nom du programme d’économies « Orchidée ». La suppression de son organe laisse l’Université de Lausanne « sans voix ». Mais elle saura rebondir rapidement.

Dès juin 1994, le magazine Allez savoir ! prend le relai, grâce à la générosité de la Société académique vaudoise, qui se substitue à l’Etat pour le financement du numéro zéro du nouvel organe de l’UNIL. Publié depuis 1995 trois fois par an selon une formule créée par son rédacteur en chef, Jocelyn Rochat, ancien collaborateur du SPUL et journaliste professionnel au long cours, le nouvel périodique de l’Université dépasse le tirage de 20’000 exemplaires par numéro et connaît depuis quinze ans un succès qui ne se dément pas.

Au cours des années, le SPIUL/SPUL a été investi de nombreuses responsabilités, parmi lesquelles l’édition de la Collection des publications de l’Université de Lausanne, qui réunit notamment les discours du Dies Academicus et divers autres ouvrages. A partir d’avril 1988, l’une des tâches principales du SPUL consiste à faire paraître l’hebdomadaire gratuit Uniscope, le « canard » de l’Université de Lausanne, qui offre des articles de fond, un mémento et des informations de caractère général. L’édition d’Uniscope se poursuit à ce jour, mais sous une forme mensuelle et enrichie.

Publié sous la direction d’Axel Broquet de 1988 à 2007, Uniscope doit beaucoup à Francine Crettaz, la collaboratrice engagée par le Rectorat dès 1985 pour assurer la communication liée à la célébration du 450e anniversaire de l’Université. Le SPUL a compté au nombre de ses collaborateurs plusieurs jeunes licenciés qui sont devenus au cours des années des journalistes connus des medias romands : presse quotidienne, hebdomadaire, radio et télévision. Ces jeunes gens, hommes et femmes, étaient placés sous la houlette de personnalités comme Philippe Barraud ou Laurent Bonnard, appelés en renfort comme conseillers et formateurs. Le passage à la rédaction d’Uniscope compta longtemps comme « stage libre ».

Le 450e anniversaire de l’Université : une chance unique pour la communication

Dès 1983, le Rectorat se met à réfléchir à la meilleure manière d’utiliser le 450e anniversaire de la création de l’Académie de Lausanne en 1537 pour concevoir et transmettre un certain nombre d’informations ou de messages. Le premier d’entre eux porte sur la métamorphose dont le public n’est pas encore conscient, la transformation de l’Université, petite institution médiévale blottie au pied de la cathédrale, en un centre de formation supérieure et de recherche moderne situé hors de la ville. Le changement est symbolisé par la construction par étapes des bâtiments de Dorigny, dont les derniers nés sont le Bâtiment du rectorat et de l’administration, Unicentre (1981), le Bâtiment central avec les restaurants et la bibliothèque (1982), le Bâtiment de biologie, Biophore (1982) et l’édifice inauguré précisément en 1987, le Bâtiment des Facultés des sciences humaines II ou BFSH 2 (Anthropole). Le plan de ce dernier est reproduit sur le logo créé par l’Atelier Pierre Bataillard à l’occasion du 450e anniversaire, à côté des édifices de l’Ancienne Académie, à la Cité.

Aux commentaires sur le tranfert de l’Université à Dorigny vient s’ajouter un second message, formulé au sein du Comité créé pour lancer une vaste récolte de fonds : l’ouverture sur la cité, avec en appui le slogan : « Devenez partenaires de l’Université de Lausanne ». Les membres du Comité, personnalités en vue du canton de Vaud et de Suisse, parcourent villes et campagnes, petites, moyennes et grandes entreprises, pour les informer de la transformation, de la volonté d’ouverture et des besoins financiers de la vénérable université vaudoise. Le but fixé, dix millions de francs, n’est pas atteint alors, mais le capital de dotation de la Fondation du 450e anniversaire, un peu plus de quatre millions de francs au départ, atteint aujourd’hui le double. Ses revenus sont affectés aux buts intialement fixés dans les statuts : l’appui à la relève, les échanges internationaux, l’organisation de colloques scientifiques et le soutien aux publications de l’Université.

C’est en 1987-1988 que l’Université de Lausanne est successivement hôte d’honneur de la Foire aux échantillons de Bâle, du Comptoir suisse, enfin du Comptoir du Valais à Martigny. Le SPUL joue un rôle important dans ces campagnes de promotion.

Un exemple de communication réussie : le « dossier Mussolini »

L’« affaire Mussolini » remonte au 400e anniversaire de l’Université, en 1937. L’Université de Lausanne s’était alors fait remarquer par le doctorat honoris causa qu’elle décerna à Benito Mussolini, son « ancient étudiant ». Sur le moment, l’affaire avait fait grand bruit et créé un malaise au sein même de l’institution. A l’approche du 450e anniversaire, l’émotion se fait à nouveau perceptible. Certains vont même jusqu’à préconiser le retrait du diplôme à titre rétroactif. La nervosité se cristallise autour d’un dossier, mystérieusement disparu et qui contiendrait des pièces compromettantes.

Au début de 1987, on craint que des incidents ne viennent perturber le déroulement harmonieux du 450e anniversaire et des manifestations qui lui sont attachées. De manière théâtrale, le professeur à qui le Rectorat avait confié pour étude dans les années soixante le « dossier Mussolini » rapporte le dossier « disparu ». Qu’en faire ? Ici encore, les conseils de Francine Crettaz sont précieux : loin de chercher à occulter une page peu glorieuse de l’histoire de l’Université de Lausanne, le Rectorat décide de rendre public l’ensemble des pièces du « dossier Mussolini » en sa possession sous la forme d’un « livre blanc », qui prend la forme d’un numéro spécial d’UniLausanne.

Mais, à mesure que progresse l’enquête du jeune historien chargé de cette publication, Olivier Robert, des documents nouveaux, extérieurs à ceux que possède l’Université, s’accumulent. En fin de compte, à côté du « livre blanc », l’Université publie un volume intitulé Matériaux pour servir à l’histoire du doctorat H. C. décerné à Benito Mussolini en 1937, Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne, 26 (1987), 245 p. in quarto. Une conférence de presse pour présenter le volume, des interventions à la radio et à la télévision provoquent quelques articles et réactions, la plupart favorables. Le volume, imprimé à 2000 exemplaires, suscite un intérêt poli et constitue un « flop » commercial. L’« affaire Musolini » est close, la collation d’un doctorat honoris causa au dictateur italien en 1937 ne soulève plus les passions, mais tout au plus la curiosité des historiens.

L’après 450e anniversaire

Les suites directes du 450e anniversaire sont perceptibles aujourd’hui encore, dans la mesure où le grand effort de mémoire effectué à cette occasion a laissé des traces. L’Université a publié en effet de 1987 à nos jours une série de monographies incluant des ouvrages généraux sur l’Université de Lausanne, dont le livre d’André Delessert, L’Université au défi (1987) et un Annuaire des professeurs (2000) ainsi que de nombreuses études ponctuelles, historiques, économiques et sociologiques, parues dans la série des Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne.

Le rajeunissement de l’image passe aussi par l’introduction au début de 1989 d’un nouveau logo, en remplacement du sceau portant au centre l’image du Christ, emprunté à la cathédrale de Lausanne, et d’une inscription latine. Le nouveau logo, dû, comme celui du 450e anniversaire, à l’Atelier Pierre Bataillard, rappelle le rattachement de l’Université à sa ville par une allusion à la cathédrale, tout en s’appuyant sur un graphisme contemporain. La couleur du clocher de la cathédrale de Lausanne, dans un vert un peu plus sombre et un peu plus bleu que celui du drapeau vaudois, souligne l’appartenance cantonale de l’Université de Lausanne. Ce logo est resté en vigueur jusqu’en 2005, date où il a été remplacé par les lettres Unil en cursive dans une couleur bleu cyan.

En guise d’épilogue

Citons pour conclure un commentaire de Justin Favrod, docteur de l’UNIL, ancien assistant d’histoire ancienne, paru dans 24 Heures du 21 juin 2010, p. 23 :

Malgré diverses tentatives (cours publics, les Mystères de l’UNIL), l’Université reste très à l’écart de la cité. La distance pour relier la haute école à la société s’avère difficile à parcourir.

Les pages qui précèdent montrent que depuis plus de 40 ans, l’Université de Lausanne fait de son mieux pour se faire connaître et se rapprocher de la cité. Le diagnostic proposé par Justin Favrod indique que les efforts consentis jusqu’ici pour la communication doivent se poursuivre et s’intensifier.

Pierre Ducrey, professeur honoraire,
recteur de l’Université de Lausannne 1987-2005

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Unité et diversité des bâtiments de l’EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/#respond Sun, 30 May 2010 14:30:57 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1585 [See image gallery at wp.unil.ch]
Première étape

La première étape réalisée par Jacob Zweifel et Heinrich Strickler, lauréats du concours de 1970, est caractérisée par deux grands axes qui parcourent l’école. L’axe Nord-Sud, actuelle avenue Piccard, constitue la zone d’accueil et d’interface avec l’extérieur et l’axe Est-Ouest formé de bâtiments-socle abritant les locaux d’enseignement surmontés de l’attique. Réservé aux fonctions communautaires, ce dernier accueille la circulation des piétons, protégée par une toiture sur treillis. Le chantier débute en 1974; les premiers édifices entrent en service en 1977 et les étudiants fréquentent le site dès l’automne 1978.

Cette même année, suite aux changements apportés au plan directeur de la région, le plan directeur est révisé afin d’intégrer certaines modifications, notamment le déplacement à l’ouest de la zone d’accueil. Un règlement des constructions est aussi institué. Ces deux outils sont élaborés en vue de la deuxième étape pour laquelle il est jugé politiquement plus adéquat d’organiser un concours d’idées entre architectes vaudois que de reconduire la mission des architectes alémaniques de la première étape. Il est aussi envisagé d’attribuer les mandats par lots.

Deuxième étape

Onze groupes, choisis sur la base d’un dossier de préqualification, participent au concours ouvert en 1979. L’expérience de standardisation de la première étape, le plan directeur et l’exploitation des ressources de l’énergie solaire passive doivent guider leur réflexion. Au printemps 1980, une réduction du programme et surtout les exigences des utilisateurs, qui mettent en cause de manière radicale les principes de la première étape et le plan directeur, changent la donne. La critique principale porte sur l’absence d’identité des espaces en raison du traitement indifférencié des parties. Un nouveau cahier des charges est rédigé; il indique entre autres que chaque lieu pourra posséder sa propre expression architecturale. La suite du transfert sera dorénavant réalisée sur la base d’un plan d’ensemble évolutif, par phases échelonnées dans le temps et conduites par des architectes différents.

Lauréats du concours de 1979, Bernard Vouga associé à J.-P. Cahen et M.-R. Weber de Réalisations scolaires et sportives (VRS) sont désignés pour établir le plan d’ensemble. Afin de résoudre les problèmes liés à l’animation, à l’entrée de l’école et à la liaison avec la première étape, ils imaginent deux diagonales Sud-Ouest et Nord-Ouest (cette dernière sera abandonnée) se rejoignant sur l’espace central de l’Esplanade. Si VRS édifie dès 1984 la majorité des bâtiments qui bordent la Diagonale (leurs façades se distinguent par un revêtement en céramique), le Département des matériaux revient aux architectes Eric Musy et Paul Valloton qui recourent à la brique silico-calcaire. Au sud du site, l’Atelier Cube réalise en 1988-1996 le Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP).

Troisième étape

En 1986 suite au choix du tracé du TSOL qui place la gare au Nord-Ouest du site, une nouvelle révision du plan directeur s’impose. Le plan d’ensemble ainsi que les bâtiments qui doivent y prendre place, le département d’architecture notamment, vont faire l’objet de multiples propositions. Les enjeux se cristallisent sur la liaison entre la gare et l’Esplanade, ainsi que sur le caractère emblématique que doit revêtir la nouvelle porte de l’école.

En définitive, un concours à deux degrés entre architectes suisses est lancé en 1992. Le programme contient une exigence qui, du point de vue architectural, renoue avec la première étape; le projet devra en effet offrir un complexe clair et unitaire, bien défini dans sa structure et dans son expression architecturale et affichant l’entrée de l’Ecole. La proposition primée est réalisée en 1996-2002 par les architectes Dolf Schnebli, Flora Rucha, Tobias Ammann et Sacha Menz. Implantés autour d’une vaste place selon un modèle urbain, les bâtiments présentent des volumes variés d’une grande simplicité. La mise en service de ce Quartier Nord marque l’achèvement du transfert de l’EPFL.

Les opérations sont ensuite ponctuelles. Les édifices sont bâtis selon les projets spécifiques de différents architectes: Rodolphe Lüscher pour le Bâtiment des communications (2000-2004), Patrick Devanthéry et Inès Lamunière pour l’extension des sciences de la vie (2005-2008) et enfin les Japonais de SANAA qui signent le singulier Rolex Learning Center, emblème de l’institution inauguré au printemps 2010.

Joëlle Neuenschwander Feihl
Historienne de l’architecture
EPFL – Archives de la construction moderne

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