1990 – 2000 – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Au fil des chantiers http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/au-fil-des-chantiers/#respond Thu, 08 Jul 2010 09:03:17 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=233 8/12 [See image gallery at wp.unil.ch]

Depuis l’inauguration du premier bâtiment implanté à Dorigny en novembre 1970 l’Université s’est enrichie de treize bâtiments, de plus elle a rénové et transformé quatre bâtiments déjà existants sur le domaine et attend la mise en service de Geopolis actuellement en chantier.

Du Collège propédeutique (actuellement Amphipôle) à l’Extranef terminé en 2006, l’institution a vu son site se développer de façon considérable autant au niveau des infrastructures, de l’administration que du nombre d’étudiants. Lieu de formation, Dorigny accueille désormais des constructions adaptées à des exigences universitaires répondant aussi à un souci de respect de l’environnement.

Plan interactif

[sniplet plan UNIL]

Liste chronologique des bâtiments

Au fil des ans, les bâtiments du site de Dorigny ont connu de multiples appellations, diminutifs, voire sobriquets, décrouvez-en quelques uns dans la liste ci-dessous.


Un pari fou

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Quitter le centre ville pour le bord de lac ? Il fallait oser ! Etre efficace, simple, pratique afin de créer un monde privilégié. Guido Cocchi l’architecte du campus se souvient.
Durée : 4 min.

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Génopode http://wp.unil.ch/dorigny40/genopode/ http://wp.unil.ch/dorigny40/genopode/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:19:27 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1693 See image gallery at wp.unil.ch]

Inauguré le 11 septembre 1991, le Bâtiment de l’Ecole de pharmacie (Génopode) construit par les architectes Patrick Giorgis et Danilo Mondada, se situe dans le quartier des sciences exactes, au sud-ouest du Bâtiment de biologie. Depuis l’année académique 2004-2005, l’Ecole romande de pharmacie de Lausanne est regroupée à Genève sous la dénomination Pharmacie Genève-Lausanne (EPGL). Actuellement, le bâtiment renferme donc une partie du Centre intégratif de génomique et l’Institut suisse de bioinformatique.

Le bâtiment se distingue de ses voisins par ses façades à l’aspect stérile en tôles et catelles blanches et par sa multiformité architecturale. En effet, plusieurs corps de bâtiments disparates viennent se rattacher au bloc principal et créent un résultat dynamique. La volonté des architectes était de réaliser une composition architecturale originale qui reflète la diversité des activités qui prennent place dans l’édifice. En conséquence, l’ensemble architectural du Bâtiment de pharmacie est composé de plusieurs corps de construction.

Tout d’abord, un long hangar au toit voûté se rattache à la construction principale par des verrières zénithales du côté sud. Il contient les laboratoires et les locaux techniques. Ensuite, un avant-corps contenant la bibliothèque vient prolonger le hangar à l’ouest. Une partie de son toit contient des verrières pour éclairer une serre de plantes médicinales se trouvant à l’intérieur de la bibliothèque. A l’est, un avant-corps vient également prolonger le hangar, mais cette fois, les architectes y ont inséré un auditoire vitré dont la forme convexe vient casser l’uniformité de l’enveloppe. Pour couronner le tout, la façade est se termine par un portique important qui annonce l’entrée principale du bâtiment. La face nord du bâtiment est la plus régulière, car aucun élément ne vient la compléter. Le bloc central, quant à lui, s’apparente d’avantage aux autres constructions universitaires du quartier de par sa géométrie simple et ses coursives en façade. Il renferme les salles d’enseignement et les locaux communs.

A l’intérieur, tout s’articule autour d’un noyau vitré qui s’étend jusqu’au toit. Situé directement sous le corps des étages, le grand hall est un lieu d’accueil et de rencontre qui oriente les visiteurs vers les locaux communs et vers les labos de travaux pratiques par des passerelles. L’entrée de la lumière par la périphérie du hall ou au travers de la toiture, ainsi que le puits de lumière dans la cage d’escalier centrale, permettent à l’usager de s’orienter. Les installations techniques, clairement visibles, semblent ici participer au programme décoratif de l’édifice.

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Des gènes internationaux

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Le Génopode, un cadre unique qui attire les chercheurs étrangers.
Durée : 1,5 min.

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Sources

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction du Bâtiment de l’Ecole de pharmacie de l’Université de Lausanne-Dorigny, Printemps 1988, N°239.

Inauguration du Bâtiment de l’Ecole de pharmacie (BEP), Publications de l’Université de Lausanne LXXX, 11 septembre 1991.

LAYAZ, Michel, L’Université de Lausanne à Dorigny, Berne: Société d’histoire de l’art en Suisse, 1991.

Université de Lausanne-Dorigny, Bâtiment de l’Ecole de pharmacie, Rapport final juin 1992.

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Batochime http://wp.unil.ch/dorigny40/batochime/ http://wp.unil.ch/dorigny40/batochime/#respond Tue, 06 Jul 2010 15:18:08 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1690 See image gallery at wp.unil.ch]

Le Bâtiment de chimie (Batochime) est implanté au sud du Bâtiment de physique (Cubotron) et à l’ouest du Bâtiment de pharmacie (Genopode). Il est inauguré le 2 mai 1995. Cette inauguration marque la fin du transfert de l’Université de Lausanne sur son nouveau site. Le bâtiment, qui se situe à la limite ouest du campus de Dorigny, est construit par les architectes Guy Collomb, Marc Collomb, Patrick Vogel de l’atelier Cube à Lausanne ainsi que par l’architecte Ivo Frei de l’atelier Niv-O de Lausanne. Actuellement, il accueille les chimistes et les mathématiciens de l’EPFL ainsi que la Faculté des sciences criminelles de l’Université de Lausanne.

Constitué d’un volume simple et longiligne semblable à une barre, ce bâtiment frontalier délimite le campus de Dorigny. L’édifice est clairement tourné vers l’Université de Lausanne, cela se constate sur ses façades Est qui sont dégagées et dont les longues parois vitrées font preuve de transparence. C’est également de ce côté que se situe l’entrée principale et la bibliothèque qui s’insère dans une construction basse et sinueuse contrastant avec le bâtiment principal. Du côté de l’EPFL, un mur bétonné forme la façade Nord et trois tourelles en béton annexées au bâtiment désservent les laboratoires de recherche. Pour distinguer cet édifice des constructions de l’EPFL aux façades carrossées, les architectes du Bâtiment de chimie ont par ailleurs intégré des éléments de menuiserie en bois de chêne dans les façades.

A l’intérieur du bâtiment, les utilisateurs peuvent contempler l’oeuvre des artistes Daniel Schlaepfer et Claude Muret, réalisée en 1995 et représentant des formules mystérieuses sur un grand mur en béton brut. Les artistes se sont inspirés d’un répertoire allemand de 1755 pour reconstituer le Grand Oeuvre, qui est le mode opératoire censé permettre de transformer la matière vile en or. Leur objectif est de confronter les chimistes contemporains à une des sources lointaines de leur science.

De part son architecture inspirée de la construction navale avec ses superstructures elliptiques sur la toiture, le Bâtiment de chimie se voit rapidement attribuer des surnoms de la part des utilisateurs. Ainsi, dans son courrier adressé au Rectorat de l’Université de Lausanne le 22 septembre 1995, Monsieur Dr. Edgar Müller propose de rapidement baptiser le Bâtiment de Chimie avec un nom convenable afin d’éviter que les mauvaises langues ne le surnomment « Le Titanic ». D’après lui, il conviendrait de le baptiser « L’Arche », car ce bâtiment permet d’assurer la sauvegarde du chimiste. Mais malgré les efforts de Monsieur Müller, le bâtiment conserve simplement son titre Bâtiment de chimie avant de devenir le Batochime.


A consulter également: www.dschlaepfer.com

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Un paquebot à la pointe

[sniplet film17]
Le célèbre Institut de police scientifique bien protégé entre les murs du Batochime.
Durée : 2,5 min.

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Sources

Correspondance du 22 septembre 1995 entre Dr. Edgar Müller et le Rectorat de l’Université de Lausanne.

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction du bâtiment de la section de chimie de la Faculté des sciences et de l’Institut de police scientifique et de criminologie de la Faculté de droit de l’Université de Lausanne-Dorigny, n° 166, Automne 1991.

Inauguration du bâtiment de la Section de chimie et la Faculté des sciences et de l’Institut de police scientifique et de criminologie de la Faculté de droit le mardi 2 mai 1995.

LAYAZ, Michel, Le Bâtiment de chimie, 1994.

Université de Lausanne – Dorigny, Bâtiment de Chimie, Rapport Final, octobre 1995.

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Dorigny et le transport des usagers http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-et-le-transport-des-usagers/#respond Tue, 06 Jul 2010 14:37:15 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=66 Dorigny un lieu à relier avec un métro ? [See image gallery at wp.unil.ch]

Dans l’étude du rapport Failletaz de 1965 et dans le plan directeur de 1967, la question des transports en commun et du trafic entre le centre ville et le futur site de l’Université est très rapidement abordée. Le premier parle de « conditions favorables en ce qui concerne les liaisons avec la ville et avec l’EPUL. […] Les distances qui sépareraient l’Université des gares seraient également peu importantes » [1] et le second axe son propos sur la circulation à l’intérieur du site universitaire [2].

En octobre 1970 à l’arrivée des premiers étudiants au Collège propédeutique les transports publics de la région lausannoise proposent six bus circulant matin, midi et soir. Les témoignages des étudiants et des professeurs de l’époque soulèvent une problématique qui sera une constante pendant plus de vingt ans ; le manque d’accessibilité au site si on ne possède pas un véhicule motorisé [3]. Bien que les interventions politiques sur le sujet soient nombreuses, l’Université reste mal desservie. Georges-André Chevallaz, lors d’un séance du Conseil communal en 1970, remarque :

[…] nous avions pensé précisément à la possibilité d’une sorte de métro aérien. Ces études se feront, je vous l’assure […]. [4]

En 1972 et 1973 des lignes supplémentaires sont mises en place, mais il faut attendre l’année 1980 pour les autorités cantonales, interpellées par l’Université et l’EPFL, donnent une première impulsion. La direction des TL entreprend cette année là les premières études pour le développement des transports publics dans le sud-ouest de la région lausannoise. Celles-ci aboutiront en 1983 à la conclusion de la première phase de l’étude du professeur Philippe Bovy, mandaté quelques mois plus tôt par le Conseil d’Etat du canton de Vaud.

Des treize variantes envisagées en début de projet, deux solutions retiendront l’attention : un trolleybus circulant sur une ligne dotée de couloirs réservés et un tramway, c’est-à-dire un métro léger. Au terme de cette première phase d’étude, après une consultation officielle des différentes instances et organismes impliqués, la solution du métro léger est choisie. De plus, l’axe qu’il empruntera est fixé. Comme le relève le bilan du projet édité à l’occasion de l’inauguration du TSOL :

[…] outre l’intérêt manifeste témoigné par la solution « tramway moderne » essentiellement en site propre (assure le maximum d’indépendance par rapport au réseau routier déjà très chargé), la consultation met en évidence une quasi-unanimité en faveur d’un tracé allant de Lausanne à la gare CFF de Renens […]. [5]

Remarquons que quatre projets non retenus de la première phase étaient des transports automatiques guidés. Le système H-Bahn et l’aérobus tous deux abandonnés par leurs promoteurs ; le monorail, car il n’existait aucun exemple d’exploitation urbaine et qu’il n’était alors pas très fiable ; finalement le M-Bahn, un système à sustentation et propulsion magnétiques qui, selon le rapport de l’étude, présente un fort potentiel mais n’est « pas véritablement éprouvé dans une application urbaine d’envergure ».

Les avantages du métro léger sont nombreux. La conclusion du deuxième rapport du professeur Bovy confirme, en avril 1985, le choix de la première phase. Dès lors, l’Etat de Vaud accorde sa participation financière, comme la Confédération et les quatre communes concernées par le projet ; Lausanne, Chavannes-près-Renens, Ecublens et Renens. Le coût total du Métro sera de 192 millions de francs.

Financement du Metro Ouest

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

Merci les métros !

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En 1991, grâce au TSOL, l’Université est reliée au centre ville. Plus tard, grâce au M2, l’UNIL devient un carrefour entre l’EPFL, le CHUV et les centres de recherches d’Epalinges.
Durée : 2 min.

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[1] Rapport de la commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne, Lausanne, 1965, p. 57.
[2] Centre universitaire de Lausanne-Dorigny. Rapport de la communauté de travail pour la mise en valeur des terrains de Dorigny et plan directeur 1967, Lausanne, 1967, p. 94-95.
[3] Affaires publiques, une Université pour demain, Genève: Télévision Suisse Romande [DVD], 29.05.1971.
[4] Bulletin du Conseil Communal, séance du 16 juin 1970, G-A. Chevallaz, p.590.
[5] Metro Ouest, 2 juin 1991, Lausanne, 1991, p. 13.

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Le 40e anniversaire du Service de l’information http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/ http://wp.unil.ch/dorigny40/le-40e-anniversaire-du-service-de-linformation/#respond Sat, 03 Jul 2010 09:21:38 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3249 De 1970 à 2010 [See image gallery at wp.unil.ch]

Nous sommes les meilleurs, mais personne ne le sait.

Telle était à peu près la devise du Rectorat à la veille du 450e anniversaire de l’Université de Lausanne. Le nombre de mentions de l’Université (on ne parlait guère alors de l’UNIL) dans la presse était plus que modeste et les journalistes n’y étaient pas toujours les bienvenus.

Les célébrations du 450e anniversaire (1987) conduisirent le Rectorat à modifier de fond en comble son attitude et à muliplier les contacts avec les medias. Des démarches auprès du groupe de presse dominant à l’époque, 24 Heures et Le Matin, permirent des ouvertures de ce côté. Le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne étaient acquis à la cause. La radio, la télévision étaient présents, mais moins influents qu’aujourd’hui. Et, faut-il le rappeler, Internet n’existait pas encore.

UniLausanne: 1971-1994, 79 numéros publiés

« L’Université de Lausanne ne se connaît pas elle-même, et l’opinion publique ne connaît pas l’Université », écrivait le Rectorat dans l’éditorial qu’il signait pour le premier numéro du périodique UniLausanne, daté de novembre 1971. En 1968 (la date ne doit rien au hasard), le Rectorat demande à l’Etat la création d’un Service de l’information de l’Université. Ce Service est créé deux ans plus tard, en 1970.

La mission première du Service, poursuit le Rectorat, est de publier un périodique à l’intention non seulement des membres de la communauté universitaire, mais aussi de tous ceux qui, à l’extérieur, devraient s’intéresser à l’Université.

Décédé prématurément, Marcel A. Matthey, premier chef du Service de l’information, a pour successeur en 1978 Axel Broquet. Ce dernier dirigera le service jusqu’à sa retraite, légèrement anticipée, en novembre 2007. Le service change plusieurs fois de nom: par adjonction de la lettre P, il évolue en SPIUL, enfin en SPUL ou Service de presse de l’Université de Lausanne. Il devient bientôt un organe essentiel de la stratégie de communication du Rectorat, jusqu’à son rattachement à Unicom en avril 2004.

Naissance d’Allez savoir !

Le magazine UniLausanne, initialement composé sur machine à écrire électrique et pauvre en illustrations, se professionnalise et s’enrichit, grâce à l’arrivée de journalistes RP, tout en restant d’un abord austère et d’une audience limitée. En 1993, le coup de grâce est donné à UniLausanne par le Conseil d’Etat au nom du programme d’économies « Orchidée ». La suppression de son organe laisse l’Université de Lausanne « sans voix ». Mais elle saura rebondir rapidement.

Dès juin 1994, le magazine Allez savoir ! prend le relai, grâce à la générosité de la Société académique vaudoise, qui se substitue à l’Etat pour le financement du numéro zéro du nouvel organe de l’UNIL. Publié depuis 1995 trois fois par an selon une formule créée par son rédacteur en chef, Jocelyn Rochat, ancien collaborateur du SPUL et journaliste professionnel au long cours, le nouvel périodique de l’Université dépasse le tirage de 20’000 exemplaires par numéro et connaît depuis quinze ans un succès qui ne se dément pas.

Au cours des années, le SPIUL/SPUL a été investi de nombreuses responsabilités, parmi lesquelles l’édition de la Collection des publications de l’Université de Lausanne, qui réunit notamment les discours du Dies Academicus et divers autres ouvrages. A partir d’avril 1988, l’une des tâches principales du SPUL consiste à faire paraître l’hebdomadaire gratuit Uniscope, le « canard » de l’Université de Lausanne, qui offre des articles de fond, un mémento et des informations de caractère général. L’édition d’Uniscope se poursuit à ce jour, mais sous une forme mensuelle et enrichie.

Publié sous la direction d’Axel Broquet de 1988 à 2007, Uniscope doit beaucoup à Francine Crettaz, la collaboratrice engagée par le Rectorat dès 1985 pour assurer la communication liée à la célébration du 450e anniversaire de l’Université. Le SPUL a compté au nombre de ses collaborateurs plusieurs jeunes licenciés qui sont devenus au cours des années des journalistes connus des medias romands : presse quotidienne, hebdomadaire, radio et télévision. Ces jeunes gens, hommes et femmes, étaient placés sous la houlette de personnalités comme Philippe Barraud ou Laurent Bonnard, appelés en renfort comme conseillers et formateurs. Le passage à la rédaction d’Uniscope compta longtemps comme « stage libre ».

Le 450e anniversaire de l’Université : une chance unique pour la communication

Dès 1983, le Rectorat se met à réfléchir à la meilleure manière d’utiliser le 450e anniversaire de la création de l’Académie de Lausanne en 1537 pour concevoir et transmettre un certain nombre d’informations ou de messages. Le premier d’entre eux porte sur la métamorphose dont le public n’est pas encore conscient, la transformation de l’Université, petite institution médiévale blottie au pied de la cathédrale, en un centre de formation supérieure et de recherche moderne situé hors de la ville. Le changement est symbolisé par la construction par étapes des bâtiments de Dorigny, dont les derniers nés sont le Bâtiment du rectorat et de l’administration, Unicentre (1981), le Bâtiment central avec les restaurants et la bibliothèque (1982), le Bâtiment de biologie, Biophore (1982) et l’édifice inauguré précisément en 1987, le Bâtiment des Facultés des sciences humaines II ou BFSH 2 (Anthropole). Le plan de ce dernier est reproduit sur le logo créé par l’Atelier Pierre Bataillard à l’occasion du 450e anniversaire, à côté des édifices de l’Ancienne Académie, à la Cité.

Aux commentaires sur le tranfert de l’Université à Dorigny vient s’ajouter un second message, formulé au sein du Comité créé pour lancer une vaste récolte de fonds : l’ouverture sur la cité, avec en appui le slogan : « Devenez partenaires de l’Université de Lausanne ». Les membres du Comité, personnalités en vue du canton de Vaud et de Suisse, parcourent villes et campagnes, petites, moyennes et grandes entreprises, pour les informer de la transformation, de la volonté d’ouverture et des besoins financiers de la vénérable université vaudoise. Le but fixé, dix millions de francs, n’est pas atteint alors, mais le capital de dotation de la Fondation du 450e anniversaire, un peu plus de quatre millions de francs au départ, atteint aujourd’hui le double. Ses revenus sont affectés aux buts intialement fixés dans les statuts : l’appui à la relève, les échanges internationaux, l’organisation de colloques scientifiques et le soutien aux publications de l’Université.

C’est en 1987-1988 que l’Université de Lausanne est successivement hôte d’honneur de la Foire aux échantillons de Bâle, du Comptoir suisse, enfin du Comptoir du Valais à Martigny. Le SPUL joue un rôle important dans ces campagnes de promotion.

Un exemple de communication réussie : le « dossier Mussolini »

L’« affaire Mussolini » remonte au 400e anniversaire de l’Université, en 1937. L’Université de Lausanne s’était alors fait remarquer par le doctorat honoris causa qu’elle décerna à Benito Mussolini, son « ancient étudiant ». Sur le moment, l’affaire avait fait grand bruit et créé un malaise au sein même de l’institution. A l’approche du 450e anniversaire, l’émotion se fait à nouveau perceptible. Certains vont même jusqu’à préconiser le retrait du diplôme à titre rétroactif. La nervosité se cristallise autour d’un dossier, mystérieusement disparu et qui contiendrait des pièces compromettantes.

Au début de 1987, on craint que des incidents ne viennent perturber le déroulement harmonieux du 450e anniversaire et des manifestations qui lui sont attachées. De manière théâtrale, le professeur à qui le Rectorat avait confié pour étude dans les années soixante le « dossier Mussolini » rapporte le dossier « disparu ». Qu’en faire ? Ici encore, les conseils de Francine Crettaz sont précieux : loin de chercher à occulter une page peu glorieuse de l’histoire de l’Université de Lausanne, le Rectorat décide de rendre public l’ensemble des pièces du « dossier Mussolini » en sa possession sous la forme d’un « livre blanc », qui prend la forme d’un numéro spécial d’UniLausanne.

Mais, à mesure que progresse l’enquête du jeune historien chargé de cette publication, Olivier Robert, des documents nouveaux, extérieurs à ceux que possède l’Université, s’accumulent. En fin de compte, à côté du « livre blanc », l’Université publie un volume intitulé Matériaux pour servir à l’histoire du doctorat H. C. décerné à Benito Mussolini en 1937, Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne, 26 (1987), 245 p. in quarto. Une conférence de presse pour présenter le volume, des interventions à la radio et à la télévision provoquent quelques articles et réactions, la plupart favorables. Le volume, imprimé à 2000 exemplaires, suscite un intérêt poli et constitue un « flop » commercial. L’« affaire Musolini » est close, la collation d’un doctorat honoris causa au dictateur italien en 1937 ne soulève plus les passions, mais tout au plus la curiosité des historiens.

L’après 450e anniversaire

Les suites directes du 450e anniversaire sont perceptibles aujourd’hui encore, dans la mesure où le grand effort de mémoire effectué à cette occasion a laissé des traces. L’Université a publié en effet de 1987 à nos jours une série de monographies incluant des ouvrages généraux sur l’Université de Lausanne, dont le livre d’André Delessert, L’Université au défi (1987) et un Annuaire des professeurs (2000) ainsi que de nombreuses études ponctuelles, historiques, économiques et sociologiques, parues dans la série des Etudes et documents pour servir à l’histoire de l’Université de Lausanne.

Le rajeunissement de l’image passe aussi par l’introduction au début de 1989 d’un nouveau logo, en remplacement du sceau portant au centre l’image du Christ, emprunté à la cathédrale de Lausanne, et d’une inscription latine. Le nouveau logo, dû, comme celui du 450e anniversaire, à l’Atelier Pierre Bataillard, rappelle le rattachement de l’Université à sa ville par une allusion à la cathédrale, tout en s’appuyant sur un graphisme contemporain. La couleur du clocher de la cathédrale de Lausanne, dans un vert un peu plus sombre et un peu plus bleu que celui du drapeau vaudois, souligne l’appartenance cantonale de l’Université de Lausanne. Ce logo est resté en vigueur jusqu’en 2005, date où il a été remplacé par les lettres Unil en cursive dans une couleur bleu cyan.

En guise d’épilogue

Citons pour conclure un commentaire de Justin Favrod, docteur de l’UNIL, ancien assistant d’histoire ancienne, paru dans 24 Heures du 21 juin 2010, p. 23 :

Malgré diverses tentatives (cours publics, les Mystères de l’UNIL), l’Université reste très à l’écart de la cité. La distance pour relier la haute école à la société s’avère difficile à parcourir.

Les pages qui précèdent montrent que depuis plus de 40 ans, l’Université de Lausanne fait de son mieux pour se faire connaître et se rapprocher de la cité. Le diagnostic proposé par Justin Favrod indique que les efforts consentis jusqu’ici pour la communication doivent se poursuivre et s’intensifier.

Pierre Ducrey, professeur honoraire,
recteur de l’Université de Lausannne 1987-2005

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Unité et diversité des bâtiments de l’EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/#respond Sun, 30 May 2010 14:30:57 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1585 [See image gallery at wp.unil.ch]
Première étape

La première étape réalisée par Jacob Zweifel et Heinrich Strickler, lauréats du concours de 1970, est caractérisée par deux grands axes qui parcourent l’école. L’axe Nord-Sud, actuelle avenue Piccard, constitue la zone d’accueil et d’interface avec l’extérieur et l’axe Est-Ouest formé de bâtiments-socle abritant les locaux d’enseignement surmontés de l’attique. Réservé aux fonctions communautaires, ce dernier accueille la circulation des piétons, protégée par une toiture sur treillis. Le chantier débute en 1974; les premiers édifices entrent en service en 1977 et les étudiants fréquentent le site dès l’automne 1978.

Cette même année, suite aux changements apportés au plan directeur de la région, le plan directeur est révisé afin d’intégrer certaines modifications, notamment le déplacement à l’ouest de la zone d’accueil. Un règlement des constructions est aussi institué. Ces deux outils sont élaborés en vue de la deuxième étape pour laquelle il est jugé politiquement plus adéquat d’organiser un concours d’idées entre architectes vaudois que de reconduire la mission des architectes alémaniques de la première étape. Il est aussi envisagé d’attribuer les mandats par lots.

Deuxième étape

Onze groupes, choisis sur la base d’un dossier de préqualification, participent au concours ouvert en 1979. L’expérience de standardisation de la première étape, le plan directeur et l’exploitation des ressources de l’énergie solaire passive doivent guider leur réflexion. Au printemps 1980, une réduction du programme et surtout les exigences des utilisateurs, qui mettent en cause de manière radicale les principes de la première étape et le plan directeur, changent la donne. La critique principale porte sur l’absence d’identité des espaces en raison du traitement indifférencié des parties. Un nouveau cahier des charges est rédigé; il indique entre autres que chaque lieu pourra posséder sa propre expression architecturale. La suite du transfert sera dorénavant réalisée sur la base d’un plan d’ensemble évolutif, par phases échelonnées dans le temps et conduites par des architectes différents.

Lauréats du concours de 1979, Bernard Vouga associé à J.-P. Cahen et M.-R. Weber de Réalisations scolaires et sportives (VRS) sont désignés pour établir le plan d’ensemble. Afin de résoudre les problèmes liés à l’animation, à l’entrée de l’école et à la liaison avec la première étape, ils imaginent deux diagonales Sud-Ouest et Nord-Ouest (cette dernière sera abandonnée) se rejoignant sur l’espace central de l’Esplanade. Si VRS édifie dès 1984 la majorité des bâtiments qui bordent la Diagonale (leurs façades se distinguent par un revêtement en céramique), le Département des matériaux revient aux architectes Eric Musy et Paul Valloton qui recourent à la brique silico-calcaire. Au sud du site, l’Atelier Cube réalise en 1988-1996 le Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP).

Troisième étape

En 1986 suite au choix du tracé du TSOL qui place la gare au Nord-Ouest du site, une nouvelle révision du plan directeur s’impose. Le plan d’ensemble ainsi que les bâtiments qui doivent y prendre place, le département d’architecture notamment, vont faire l’objet de multiples propositions. Les enjeux se cristallisent sur la liaison entre la gare et l’Esplanade, ainsi que sur le caractère emblématique que doit revêtir la nouvelle porte de l’école.

En définitive, un concours à deux degrés entre architectes suisses est lancé en 1992. Le programme contient une exigence qui, du point de vue architectural, renoue avec la première étape; le projet devra en effet offrir un complexe clair et unitaire, bien défini dans sa structure et dans son expression architecturale et affichant l’entrée de l’Ecole. La proposition primée est réalisée en 1996-2002 par les architectes Dolf Schnebli, Flora Rucha, Tobias Ammann et Sacha Menz. Implantés autour d’une vaste place selon un modèle urbain, les bâtiments présentent des volumes variés d’une grande simplicité. La mise en service de ce Quartier Nord marque l’achèvement du transfert de l’EPFL.

Les opérations sont ensuite ponctuelles. Les édifices sont bâtis selon les projets spécifiques de différents architectes: Rodolphe Lüscher pour le Bâtiment des communications (2000-2004), Patrick Devanthéry et Inès Lamunière pour l’extension des sciences de la vie (2005-2008) et enfin les Japonais de SANAA qui signent le singulier Rolex Learning Center, emblème de l’institution inauguré au printemps 2010.

Joëlle Neuenschwander Feihl
Historienne de l’architecture
EPFL – Archives de la construction moderne

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