académie – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 De l’Académie à l’Université de Lausanne http://wp.unil.ch/dorigny40/de-lacademie-a-luniversite-de-lausanne/ http://wp.unil.ch/dorigny40/de-lacademie-a-luniversite-de-lausanne/#respond Tue, 10 Aug 2010 07:28:44 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=199 Schola Lausannensis) fut, dans un premier temps, un "modeste" séminaire de théologie destiné à former les pasteurs.]]> 1/12

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Fondée peu après la conquête du Pays de Vaud en 1536 par les Bernois, l’Ecole de Lausanne (Schola Lausannensis) fut, dans un premier temps, un « modeste » séminaire de théologie destiné à former les pasteurs pour le nouveau culte protestant et instruire la jeunesse locale. En réalité, ce n’est qu’en 1837 que l’Académie de Lausanne se sécularise et que la langue française remplace le latin.

Au cours du XIXe siècle, l’institution lausannoise obtient également le statut légal d’Université, concrétisé en 1890 et officialisé en 1891 lors de somptueuses festivités inaugurales.

Leges Scholae Lausannensis (1547)

Ces lois écrites par  Simon Sulzer (1508-1585) sur le modèle des lois du Gymnase Jean-Sturm (Schola Argentoratensis) de Strasbourg donnent, pour la première fois, un statut à l’Académie de Lausanne. Le texte original de ces lois n’a pas été conservé. Il ne reste de nos jours que quatre copies qui sont toutes postérieures au document originel.

Leges Scholae Lausannensis (1547)

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Lausanne, ville d’érudition http://wp.unil.ch/dorigny40/lausanne-ville-derudition/ http://wp.unil.ch/dorigny40/lausanne-ville-derudition/#respond Mon, 09 Aug 2010 13:47:37 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=41 See image gallery at wp.unil.ch]

En 1536, lors de leur arrivée dans le Pays de Vaud, les Bernois imposent la confession réformée et, après la nationalisation des biens du clergé, créent une Académie dont l’une des missions sera de former des pasteurs. Elle portera le nom de Schola Lausannensis et comportera trois chaires: la théologie avec Pierre Viret, le grec et la morale avec Conrad Gessner et l’hébreu avec Jean Adoutot.

La Schola Lausannensis, nommée Académie dès 1547, occupe des locaux provisoires sur le terrain où, cinquante ans plus tard, sera édifié le bâtiment qui existe toujours, sur la colline de la Cité, entre Château et Cathédrale. L’Ecole acquiert rapidement une belle notoriété et, en 1558, compte déjà plus de 700 étudiants. En 1616, une loi sur l’Académie est mise en place à Berne sous le nom de Reformatio. Elle institue un Conseil académique (Oberer Schulrat) chargé de veiller sur toutes les écoles et de désigner chaque année un recteur.

Développement du corps professoral

Durant le premier siècle de son existence, le corps professoral provient principalement de l’étranger, sans doute faute d’une élite protestante locale suffisamment nombreuse. A partir du début du XVIIIe siècle, le nombre de Vaudois professeurs augmente de façon nette, tandis que dans le même temps l’enseignement s’enrichit de matières variées telles que les mathématiques (Jean-Pierre De Crousaz, 1700-1749), le droit (Jean Barbeyrac, 1711-1717), la médecine (Auguste Tissot, 1766-1797) ou l’histoire (François Durand, 1785-1816). Au début du XVIIIe siècle, l’Académie compte 7 chaires:

  • théologie (2 chaires),
  • hébreu et catéchèse,
  • grec et morale,
  • philosophie,
  • éloquence et belles-lettres,
  • droit.
Des lois pour l’enseignement

Le 28 mai 1806 est votée la Loi sur l’instruction publique du canton de Vaud, qui instaure un Conseil académique destiné à surveiller l’enseignement.

La Loi du 21 décembre 1837 révolutionne l’Académie en créant le système facultaire qui divise les matières enseignées en trois filières: théologie, droit, lettres et sciences. Cette loi institue également le gymnase, destiné à faire la transition entre le collège et l’enseignement supérieur. Le nombre de chaires passe à 17.

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Finalement, le 12 mai 1869 une nouvelle loi donne à l’Académie le statut légal qui lui permettra de se transformer en université en 1890. L’Académie dispose alors d’un corps délibérant, ancêtre du Sénat, constitué des professeurs ordinaires et extraordinaires. Désormais elle se divise en cinq facultés (droit, théologie, lettres, sciences et médecine) et ajoute le grade de docteur à ceux de licencié et d’ingénieur.

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Olivier Robert
Service des archives, Université de Lausanne

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La naissance progressive de l’Académie de Lausanne http://wp.unil.ch/dorigny40/la-naissance-progressive-de-lacademie-de-lausanne/ http://wp.unil.ch/dorigny40/la-naissance-progressive-de-lacademie-de-lausanne/#respond Sun, 08 Aug 2010 08:25:43 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=205 [See image gallery at wp.unil.ch]

L’Académie de Lausanne est la première école supérieure protestante implantée en territoire francophone. Lausanne constitue ainsi, dès les années 1540, un pôle de première importance dans le monde réformé. De nombreux savants protestants, attirés par la liberté de pratiquer leur foi, et par la présence de l’Académie, s’établissent dans cette ville. Les étudiants affluent alors, non seulement de toute la Suisse, mais aussi de toute l’Europe.

Les structures de l’Académie de Lausanne et son programme d’enseignement condensent sous une forme nouvelle les réflexions pédagogiques de la Renaissance. L’Académie lausannoise constitue l’archétype de toutes les académies calvinistes fondées entre le XVIe et le XVIIe siècles.

Avant 1540, il n’est jamais fait mention d’une structure de formation supérieure à Lausanne, que ce soit sous le nom d’Académie, de Haute École, de collège, de gymnase, ou de leurs équivalents latins et allemands. Les sources ne font alors mention que de « cours » donnés par des « lecteurs » de grec et d’hébreu, mais ne parlent pas d’institution de formation supérieure.

En octobre 1540, les autorités bernoises annoncent leur intention de mettre sur pied des structures académiques à Lausanne et de créer un collège de 12 boursiers. C’est en 1542 que le premier maître y est nommé à Lausanne en la personne de l’humaniste italien Celio Secondo Curione, spécialiste de rhétorique cicéronienne. Le développement des structures académiques se poursuit jusqu’en 1547, lorsque les premières lois académiques lausannoises sont rédigées et mises en application.

L’Académie de Lausanne est alors organisée en deux niveaux. Le niveau inférieur comporte sept classes successives, s’adressant aux enfants dès l’âge de six ou sept ans. Les élèves y apprennent essentiellement à lire et à parler un latin pur, un niveau élevé de grec et des bases de dialectique et de rhétorique. Le niveau supérieur compte quatre chaires: grec, hébreu, arts libéraux et théologie, dont les cours peuvent être suivis en parallèle.

Le 9 février 1559, à la suite d’un conflit entre les pasteurs de Lausanne et les autorités politiques bernoises, trois pasteurs de Lausanne sont bannis du territoire bernois. Deux semaines plus tard, par solidarité, tous les professeurs de l’Académie démissionnent et quittent Lausanne pour Genève où, moins de trois mois après, l’Académie de Genève est inaugurée, avec l’essentiel du personnel lausannois démissionnaire et des structures calquées sur celles de Lausanne.

Le nombre d’étudiants à Lausanne s’élève à environ 700 en 1558. Le registre des immatriculations n’ayant pas été conservé pour le XVIe siècle, il n’est plus possible de connaître le nom de la totalité des étudiants inscrits à l’Académie pour cette période. Toutefois, les comptes du bailli de Lausanne nous indiquent le nom de la plupart des boursiers. Les non boursiers ne nous sont connus que de manière fortuite. Il s’agit souvent de fils de l’élite politique protestante, en particulier Bernois, Zurichois, ou provenant du Royaume de France. Ils étaient envoyés à Lausanne pour obtenir une formation de type humaniste, centrée sur la lecture d’auteurs de l’Antiquité païenne gréco-latine, tout en séjournant dans une ville réformée francophone.

L’Académie de Lausanne n’avait donc pas à son origine comme unique but celui de former des étudiants en théologie. Et l’éducation qu’elle offre au milieu du XVIe siècle porte un accent beaucoup plus important sur la lecture des classiques de l’Antiquité et sur l’acquisition d’un latin de type cicéronien que sur une formation théologique.

L’Académie de Lausanne n’est donc pas une « simple école de pasteurs » à l’origine, comme on l’a trop souvent affirmé jusqu’à ce jour, mais plus largement une institution offrant une formation d’un niveau très élevé dans les trois langues anciennes (latin, grec et hébreu), en arts libéraux, en philosophie naturelle et morale, et en théologie. Au milieu du XVIe siècle, l’Académie lausannoise est capable de rivaliser avec les meilleures institutions pédagogiques de la Renaissance et d’attirer, dans un rayon très large, non seulement des étudiants qui se destinent au pastorat, mais aussi ceux qui sont formés pour gouverner leurs cités.

Karine Crousaz
Maître assistante, Section d’histoire UNIL

De l'Académie à l'inauguration de l'Université de Lausanne Retour à la visite >

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