architecture – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 De la monumentalité au campus http://wp.unil.ch/dorigny40/de-la-monumentalite-au-campus/ http://wp.unil.ch/dorigny40/de-la-monumentalite-au-campus/#respond Tue, 20 Jul 2010 08:50:45 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=2059 7/12

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L’ancienne Académie de Lausanne, inaugurée en 1587, marque les premiers pas de l’architecture académique suisse. Pour la première fois, un édifice est spécifiquement construit pour l’enseignement supérieur.

Trois siècles plus tard, les nouveaux bâtiments destinés à l’Université de la capitale vaudoise s’inscrivent dans une architecture monumentale; l’Ecole de chimie sur la place du Château ou le Palais de Rumine, qui domine la place de la Riponne, en sont l’exemple.

Au XIXe siècle, le style architectural académique évolue avec la démocratisation des études; il n’est plus destiné à renforcer le sentiment d’ordre et de hiérarchie. Le campus de Dorigny, descendant direct du renouveau de l’entre-deux-guerres et de l’influence américaine, s’inscrit dans ce mouvement en présentant des bâtiments fonctionnels pensés pour l’utilisateur.


Un choix courageux

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Rompre avec la tradition de l’alma mater à l’intérieur des villes ? Une décision courageuse. Et judicieuse.
Durée : 1,5 min.

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Brève histoire de l’architecture académique suisse 1/3 http://wp.unil.ch/dorigny40/de-linforme-a-la-forme/ http://wp.unil.ch/dorigny40/de-linforme-a-la-forme/#respond Thu, 03 Jun 2010 14:02:30 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=153 De l’informe à la forme [See image gallery at wp.unil.ch]

Le plus ancien édifice académique suisse conservé à ce jour appartient à la première université fondée sur le territoire suisse actuel: Bâle, où l’institution ouverte en 1460 trouve ses quartiers au bord du Rhin dans un édifice d’habitation récupéré. Il est caractéristique des besoins modestes du temps – quelques auditoires pour les juristes et les médecins, une salle d’anatomie, les salles des « régents » – et n’a guère de prétentions architecturales.

Comme pour beaucoup d’autres types d’édifices publics, c’est avec la meilleure définition des buts de l’institution et, par conséquent, du programme architectural, que le plan et les élévations des édifices subissent une mutation qui leur donne un véritable visage. En Suisse, il faut attendre la Réforme et la fondation de l’Académie de Lausanne pour qu’une architecture académique fasse son apparition (1579-1587, Antoine Vallon, maître d’œuvre).

L’édifice est caractérisé par sa disposition en équerre, la régularité de ses lignes et de ses percements, ainsi que par le plan distribuant habilement les salles par un couloir lui-même relié à la tour d’escalier extérieure. Grâce à sa situation sur la colline de la Cité, la silhouette bien découpée se signale loin à la ronde.

Dans les cantons catholiques, durant la Contre-Réforme, les Jésuites sont responsables de nombreuses constructions de collèges dont ceux de Saint-Michel à Fribourg (1585-1596) et à Porrentruy (1591) sont les plus représentatifs. Ils reprennent la forme traditionnelle du couvent, centré autour du cloître, jardin central fermé, et tourné vers l’église.

Dave Lüthi
Architecture & Patrimoine
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

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Brève histoire de l’architecture académique suisse 2/3 http://wp.unil.ch/dorigny40/des-architectures-parlantes/ http://wp.unil.ch/dorigny40/des-architectures-parlantes/#respond Wed, 02 Jun 2010 09:07:27 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=285 Des architectures parlantes

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La grande période de l’architecture académique sera néanmoins le XIXe siècle, qui voit la création des universités au sens moderne du terme dans la plupart des grandes villes du Plateau. Les édifices bâtis alors montrent un modèle palatial inspiré de la Renaissance, dont de beaux exemples figurent à Zurich (Polytechnicum, 1864, Gottfried Semper, architecte) et à Lausanne (Palais de Rumine, 1906, Gaspard André, architecte). Cette architecture cherche à véhiculer des valeurs humanistes correspondant à l’état d’esprit érudit et classique des élites d’alors. A Lausanne, la liaison étroite entre les musées (scientifiques et artistiques), la bibliothèque et les auditoires de l’université démontre cette manière de concevoir la construction du savoir.

L’architecture doit alors être savante : plan symétrique, façades régulières, allusions à des modèles prestigieux, colonnes, frontons, entablements et autres inscriptions épigraphiques néo-antiques sont autant d’indices permettant de reconnaître dans ces édifices leur fonction prestigieuse. Souvent situés à la bordure des villes, entourés de parc, bordant une place ou dominant un quartier, les bâtiments académiques gagnent une place de choix assimilable à celles de palais princiers de l’Ancien régime.

Dave Lüthi
Architecture & Patrimoine
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

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Brève histoire de l’architecture académique suisse 3/3 http://wp.unil.ch/dorigny40/monumentalite-ou-fonctionnalite/ http://wp.unil.ch/dorigny40/monumentalite-ou-fonctionnalite/#respond Tue, 01 Jun 2010 09:07:53 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=287 Monumentalité ou fonctionnalité ? Les choix du XXe siècle [See image gallery at wp.unil.ch]

Les universités reconstruites durant l’Entre-deux-guerres reprennent souvent des modèles traditionnels (la forme du couvent par exemple) en les traitant dans des formes monumentales. Par leur emplacement dans la ville et par leur architecture, elles se placent en continuité, même si les références historiques se font plus discrètes qu’auparavant. La place de l’art continue à être importante (sculptures, peintures, mosaïques), revendiquant toujours un idéal élitaire. Le Kollegienhaus de Bâle (Roland Rohn, 1939) et l’Université Miséricorde de Fribourg (Denis Honegger et Fernand Dumas, 1941) en sont de bons exemples.

Une rupture s’opère dans l’après-guerre. Avant et après 1968, la vague de démocratisation des études supérieures provoque l’explosion du nombre d’étudiant.e.s ainsi que la refonte des facultés et des branches enseignées. Autrefois repliée sur elle-même, l’université se prend à rêver d’expansion et délaisse les limites cantonales qui, souvent encore, déterminaient la provenance de la plupart de ses étudiant.e.s et enseignant.e.s. L’architecture va souligner cette étape fondamentale par une rupture complète avec les modèles anciens.

Délaissant le formalisme classique, elle se tourne vers des modèles américains et le type du « campus ». Située hors de ville, elle se constitue de pavillons conçus de manière organique, pouvant se multiplier. Au luxe des colonnes et des fronton, elle préfère l’espace, la nature, l’usage raisonné des matériaux modernes et met en valeur le métal, le béton, le verre. Dans ce domaine, la Suisse fait part d’une inventivité remarquable. Dorigny, qui constitue l’un des principaux sites de cette nouvelle tendance, n’en est pas le moindre des exemples.

Dave Lüthi
Architecture & Patrimoine
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres

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