d̩m̩nagement РDorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Dorigny, un site universitaire http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-universitaire/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-universitaire/#respond Mon, 26 Jul 2010 08:16:53 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=600 6/12

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En 1949 déjà, un rapport d’ensemble des besoins de l’Université de Lausanne, présenté au Conseil d’Etat, met à jour le problème de l’accroissement du nombre d’étudiants:

Pour répondre à cette augmentation (des effectifs) qu’il faut considérer comme acquise, l’Université n’a pas été suffisamment dotée de moyens adéquats, ni en hommes, ni en locaux, ni en ressources budgétaires. Elle a fait face, de son mieux, à une situation dont elle n’avait souvent qu’une vue fragmentaire, allant au plus pressé, demandant et obtenant les crédits indispensables, consentant à des arrangements provisoires, dont on sait bien qu’ils sont souvent plus durables que les autres, alors qu’il aurait fallu chercher et trouver une solution véritable.

Bien que les mots soient forts, il faut attendre octobre 1963 pour que le Conseil d’Etat nomme une Commission chargée d’étudier le problème du développement de l’Université de Lausanne. Dorigny sera rapidement désigné comme le futur site universitaire de Lausanne.


Dorigny : une zone infréquentable

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Avant l’implantation de l’UNIL, Dorigny était une zone considérée comme sombre et peu fréquentable par la population lausannoise.
Durée : 4 min.

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Dorigny, un site exceptionnel http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-un-site-exceptionnel/#respond Sun, 25 Jul 2010 07:14:23 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/2010/07/191 [See image gallery at wp.unil.ch]

Au début des années soixante, la pression démographique et les réformes de l’enseignement secondaire doublent, puis triplent le nombre des étudiants. L’Université de Lausanne, alors dispersée en divers endroits de la ville, est confrontée à des problèmes d’exiguïté de ses locaux, de pénurie de logements pour les étudiants, d’absence de réfectoire et de terrains de sports.

En septembre 1963, le Grand Conseil accorde au Conseil d’Etat un crédit de 22 millions de francs pour l’acquisition de la propriété de Dorigny, sise sur les territoires des communes d’Ecublens et de Chavannes-près-Renens, sur les deux rives de la Chamberonne. Cette propriété qui couvre 27 hectares, dont 20 pourcents en forêts, a été proposée à la Commune de Lausanne qui, hésitant à acquérir des terrains situés sur le territoire d’autres communes, a transmis l’offre au Canton, estimant qu’il serait mieux à même d’en disposer à des fins d’intérêt public. Dans la foulée, le Conseil d’Etat nomme la Commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne. Les conclusions du rapport qu’elle dépose au printemps 1965 confirment que la propriété de Dorigny, augmentée de quelques parcelles de terrains avoisinants, se prête à l’édification de la future Université de Lausanne.

Du point de vue géologique, plusieurs crêtes d’origine glaciaire limitent le secteur de Dorigny dans le delta de la Venoge. Ce sont des moraines latérales composées de matériaux essentiellement graveleux et sableux contenant une faible proportion de limon. L’ancienne campagne aristocratique de Dorigny, avec des vallonnements, sa rivière, ses allées d’arbres ornementaux, son château et ses dépendances, se prêtait à la dissémination des bâtiments facultaires de l’Université conçus comme autant de réalisations singulières, apparentées par « l’air de famille » que leur donne le cahier des charges. Celui-ci prescrivait en effet quelques règles de cohérence minimale telles que l’éclairage et la ventilation naturels des locaux de travail, une hauteur d’étage, une trame constructive, le principe de l’ombrage des façades par des coursives de fuite et d’entretien.

Grâce au système d’attribution directe des mandats à des équipes mixtes associant jeunes architectes et professionnels expérimentés, le Bureau des constructions de l’Université a pu à la fois respecter son programme et stimuler les créativités. Il en résulte une série de variations interprétatives sur le thème et le type de l’édifice d’enseignement et de recherche. La dispersion spatiale des objets dans le parc reflète aussi le calendrier des opérations, l’obligation pour le Canton d’atteindre ses objectifs par étapes, au gré des disponibilités financières, dans le respect des échéances politiques régionales et de la diversité des besoins à satisfaire.

En dépit de cette urbanisation tout à fait particulière, le domaine de Dorigny, déjà converti en jardin paysager dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, n’a jamais cessé d’affirmer sa forte territorialité.

Nadja Maillard
Histoire et anthropologie de l’architecture

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Dorigny hier, aujourd’hui et demain http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-hier-aujourdhui-et-demain/#respond Sun, 25 Jul 2010 06:12:20 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3442 En 1985, UniLausanne ouvre un dossier consacré au site de Dorigny. Les aspects abordés dans le magazine sont très divers. Si l’entrée en matière est historique (avec un éclairage agronomique tout de même), les articles suivants se tournent plutôt vers l’écologie, voire le jardinage: les oiseaux (et particulièrement les corneilles, toujours très nombreuses actuellement), les arbres fruitiers et les jardiniers (qui ne sont pas encore d’Unibat) sont les héros de ces queques pages.

UniLausanne 43 (pdf)

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Evolution comparée des plans directeurs UNIL – EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/evolution-comparee-des-plans-directeurs-unil-epfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/evolution-comparee-des-plans-directeurs-unil-epfl/#respond Sun, 30 May 2010 15:00:00 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1398 [See image gallery at wp.unil.ch]

Au printemps 1965, la décision politique de transférer l’Université et l’EPUL sur le site de Dorigny est prise. Le Grand Conseil vaudois approuve, en novembre de la même année, la constitution de la « Communauté de travail pour la mise en valeur des terrains de Dorigny » avec la mission de piloter le travail des experts chargés d’établir les plans directeurs.

D’emblée le périmètre d’étude est divisé en trois secteurs, répondant à des critères fonctionnels :

  • les terrains plats à l’Ouest pour l’EPUL (équipe du Prof. Pierre Foretay architecte)
  • le secteur Est, vallonné, paysagé et aménagé en parc autour du Château de Dorigny, pour les bâtiments de l’Université (équipe de Frédéric Brugger et Guido Cocchi architectes),
  • le secteur au bord du lac réservé au Centre sportif commun.

Les deux plans directeurs sont remis au Conseil d’État en 1968. Les différences de programme et de morphologie des deux sites conduisent d’emblée à des plans directeurs très spécifiques.

Le plan directeur de l’UNIL

Le plan de l’Université, assez abstrait, laisse le champ libre à une interprétation architecturale future; il est approuvé par le Grand Conseil la même année, ouvrant la voie à la construction du Collège propédeutique, premier bâtiment à être mis en service en 1970. Il est signé par Guido Cocchi, responsable du BUD (Bureau des constructions de l’Université de Lausanne-Dorigny), qui se charge par la suite de donner progressivement une image architecturale au plan directeur de 1968, sous forme de bâtiments isolés, disposés dans un parc et dans un environnement d’une qualité exceptionnelle, reliés entre eux par un axe piétonnier.

Le plan directeur de l’Université se précise donc au fur et à mesure de la réalisation du complexe universitaire, autour de quelques principes modulaires et d’implantation: sciences humaines à l’Est, équipements centraux dans la partie médiane face au lac, faculté des sciences à l’Ouest, au contact avec l’EPFL.

Le plan directeur de l’EPUL

L’histoire du plan directeur de l’EPUL, devenue EPFL le 1er janvier 1969, est plus mouvementée. Le terrain plat non arborisé, les exigences du programme des locaux, la mauvaise qualité du sous-sol et le souci d’interdisciplinarité conduisent à des bâtiments bas interconnectés et standardisés, avec une forte occupation du sol. Le résultat donne une image assez urbaine, très différente du plan de l’Université. L’étude de l’équipe du Prof. Foretay, plus concrète que le dossier de l’Université, n’est pas approuvée par le Grand Conseil en 1968 : en effet, le transfert de l’EPUL à la Confédération étant acquis entre-temps, le Canton ne veut pas brûler la politesse à la Confédération.

La reprise du dossier par les services de la Confédération se passe dans la douleur : n’ayant pas été associés à sa genèse, les responsables de l’Office des constructions fédérales mettent en doute la procédure, basée sur un mandat direct du Canton sans passer par la case du concours. Le dossier est finalement soumis à une Commission internationale d’experts, qui conclut à la qualité du travail fourni par « l’équipe Foretay », tout en regrettant l’absence de projets concurrents permettant de comparer le résultat à d’autres démarches. Face à cette impasse et après de laborieuses négociations, il est décidé d’organiser un concours sur invitation, sans anonymat, entre 7 bureaux représentatifs des différentes régions du pays, sur le thème du plan directeur, illustré par une 1ère étape de réalisation.

En automne 1970, pendant que l’Université inaugure le Collège propédeutique, le lauréat de ce concours est enfin connu, soit le Bureau Zweifel et Strickler et Associés (ZSA). Il propose un principe de planification basé sur un système modulaire tridimensionnel, avec quelques règles urbanistiques : localisation des fonctions principales, définition d’une typologie fonctionnelle de bâtiments (zones centrales, bureaux, laboratoires, halles), dessertes routières et tracés des transports, principe d’interconnexion des bâtiments par un réseau piétonnier couvert surélevé, mais sans fixer des choix architecturaux. Ces règles de planification se veulent évolutives pour permettre l’adaptation du plan directeur à l’évolution des besoins, ce qui se produira par la suite à plusieurs reprises. Le principe même du plan directeur vise une occupation dense du sol et un caractère architectural urbain, très différent des options de l’Université.

L’épreuve du feu de ce plan directeur se présente très rapidement : déjà au moment du concours, le projet de matérialisation de la 1ère étape de ZSA prévoyait la construction de 4 tours d’une dizaine d’étages. Lors de la mise à l’enquête publique en 1973, cette option, bien que conforme au règlement de la zone, soulève un tollé populaire. Compte tenu de ces résistances et pour ne pas perdre encore plus de temps, le maître de l’ouvrage décide de supprimer les tours pour arriver à l’image actuelle de l’EPFL, opération menée à terme en quelques semaines, grâce au « mécano » du plan directeur, indépendant de toute option architecturale.

A consulter également: Guido Cocchi, le père du campus (article paru dans l’Uniscope 554)

Sébastien Oesch
Archives de la construction moderne, EPFL


Impliquer le corps enseignant

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Le corps enseignant a été largement sollicité pour construire une Université adaptée à ses usagers.
Durée : 1,5 min.

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Unité et diversité des bâtiments de l’EPFL http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/ http://wp.unil.ch/dorigny40/unite-et-diversite-des-batiments-de-lepfl/#respond Sun, 30 May 2010 14:30:57 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1585 [See image gallery at wp.unil.ch]
Première étape

La première étape réalisée par Jacob Zweifel et Heinrich Strickler, lauréats du concours de 1970, est caractérisée par deux grands axes qui parcourent l’école. L’axe Nord-Sud, actuelle avenue Piccard, constitue la zone d’accueil et d’interface avec l’extérieur et l’axe Est-Ouest formé de bâtiments-socle abritant les locaux d’enseignement surmontés de l’attique. Réservé aux fonctions communautaires, ce dernier accueille la circulation des piétons, protégée par une toiture sur treillis. Le chantier débute en 1974; les premiers édifices entrent en service en 1977 et les étudiants fréquentent le site dès l’automne 1978.

Cette même année, suite aux changements apportés au plan directeur de la région, le plan directeur est révisé afin d’intégrer certaines modifications, notamment le déplacement à l’ouest de la zone d’accueil. Un règlement des constructions est aussi institué. Ces deux outils sont élaborés en vue de la deuxième étape pour laquelle il est jugé politiquement plus adéquat d’organiser un concours d’idées entre architectes vaudois que de reconduire la mission des architectes alémaniques de la première étape. Il est aussi envisagé d’attribuer les mandats par lots.

Deuxième étape

Onze groupes, choisis sur la base d’un dossier de préqualification, participent au concours ouvert en 1979. L’expérience de standardisation de la première étape, le plan directeur et l’exploitation des ressources de l’énergie solaire passive doivent guider leur réflexion. Au printemps 1980, une réduction du programme et surtout les exigences des utilisateurs, qui mettent en cause de manière radicale les principes de la première étape et le plan directeur, changent la donne. La critique principale porte sur l’absence d’identité des espaces en raison du traitement indifférencié des parties. Un nouveau cahier des charges est rédigé; il indique entre autres que chaque lieu pourra posséder sa propre expression architecturale. La suite du transfert sera dorénavant réalisée sur la base d’un plan d’ensemble évolutif, par phases échelonnées dans le temps et conduites par des architectes différents.

Lauréats du concours de 1979, Bernard Vouga associé à J.-P. Cahen et M.-R. Weber de Réalisations scolaires et sportives (VRS) sont désignés pour établir le plan d’ensemble. Afin de résoudre les problèmes liés à l’animation, à l’entrée de l’école et à la liaison avec la première étape, ils imaginent deux diagonales Sud-Ouest et Nord-Ouest (cette dernière sera abandonnée) se rejoignant sur l’espace central de l’Esplanade. Si VRS édifie dès 1984 la majorité des bâtiments qui bordent la Diagonale (leurs façades se distinguent par un revêtement en céramique), le Département des matériaux revient aux architectes Eric Musy et Paul Valloton qui recourent à la brique silico-calcaire. Au sud du site, l’Atelier Cube réalise en 1988-1996 le Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP).

Troisième étape

En 1986 suite au choix du tracé du TSOL qui place la gare au Nord-Ouest du site, une nouvelle révision du plan directeur s’impose. Le plan d’ensemble ainsi que les bâtiments qui doivent y prendre place, le département d’architecture notamment, vont faire l’objet de multiples propositions. Les enjeux se cristallisent sur la liaison entre la gare et l’Esplanade, ainsi que sur le caractère emblématique que doit revêtir la nouvelle porte de l’école.

En définitive, un concours à deux degrés entre architectes suisses est lancé en 1992. Le programme contient une exigence qui, du point de vue architectural, renoue avec la première étape; le projet devra en effet offrir un complexe clair et unitaire, bien défini dans sa structure et dans son expression architecturale et affichant l’entrée de l’Ecole. La proposition primée est réalisée en 1996-2002 par les architectes Dolf Schnebli, Flora Rucha, Tobias Ammann et Sacha Menz. Implantés autour d’une vaste place selon un modèle urbain, les bâtiments présentent des volumes variés d’une grande simplicité. La mise en service de ce Quartier Nord marque l’achèvement du transfert de l’EPFL.

Les opérations sont ensuite ponctuelles. Les édifices sont bâtis selon les projets spécifiques de différents architectes: Rodolphe Lüscher pour le Bâtiment des communications (2000-2004), Patrick Devanthéry et Inès Lamunière pour l’extension des sciences de la vie (2005-2008) et enfin les Japonais de SANAA qui signent le singulier Rolex Learning Center, emblème de l’institution inauguré au printemps 2010.

Joëlle Neuenschwander Feihl
Historienne de l’architecture
EPFL – Archives de la construction moderne

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