domaine de Dorigny – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Dorigny en développement http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-en-developpement/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-en-developpement/#respond Thu, 29 Jul 2010 08:31:23 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=220 5/12

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Avant son achat par le Conseil d’Etat en 1963, le domaine de Dorigny appartient à l’hoirie des Loys, une illustre famille lausannoise. Depuis le XVIIe siècle, cette dernière exploite les lieux et y développe différentes activités agricoles. Pour l’histoire relevons qu’en 1800, Etienne-François-Louis de Loys a vu passer, sur son domaine, Bonaparte avant qu’il n’emprunte la route du Grand-Saint-Bernard et de l’Italie.

Au XXe siècle, ce terrain idéalement placé suscite bien avant l’implantation de l’UNIL des propositions d’exploitation de grande envergure. On peut notamment citer, en 1918, le dessein d’une Cité Olympique ou, en 1946, la volonté d’implanter un aéroport international.

Mais ce site tant convoité est finalement attribué à l’Université.


Le chêne de Napoléon

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En route pour la campagne d’Italie, Bonaparte est passé par Dorigny.
Durée : 1 min.

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Le domaine de Dorigny http://wp.unil.ch/dorigny40/le-domaine-de-dorigny/ http://wp.unil.ch/dorigny40/le-domaine-de-dorigny/#respond Wed, 28 Jul 2010 07:12:43 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=188 [See image gallery at wp.unil.ch]

C’est au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle qu’une branche de la famille de Loys, les seigneurs de Middes de Marnand et de Treye, constitue peu à peu un domaine aux alentours de la Chamberonne.

Dès le début du XVIIIe siècle, une activité proto-industrielle s’y développe. Jean-Rodolphe de Loys installe dans la boucle du cours d’eau une papeterie à partir de 1706, puis, en 1731, une blanchisserie et un martinet (c’est-à-dire une forge). Il se démarque par son activité novatrice dans le domaine de l’agriculture, même si ses résultats sont mitigés. Il tente d’élever des vers à soie, mais en vain, cultive du tabac et innove par de nouvelles techniques de fourrage artificiel.

Entre la seconde moitié du XVIIIe et le début du XIXe siècle, apparaît la mode des maisons de maître accompagnées de domaines ruraux, bien représentée dans la campagne lausannoise. Les domaines de l’Elysée (1780-1783), de Beau-Séjour (1791-1795, actuellement détruit), de Beaulieu (1763-1766 et 1774-1776), de Mon-Repos (1819) et de l’Hermitage (1852-1855) en sont de beaux exemples.

Dorigny s’inscrit justement dans cette mouvance, car, dès 1750, la “maison de la Blancherie� abrite un logement. Peu à peu, la vocation industrielle de l’édifice va céder la place à une fonction d’habitation.

En 1753, Etienne-François-Louis de Loys, dit le brigadier de Middes, hérite du domaine. Après une brillante carrière militaire française, il s’emploie à diriger les transformations des bâtiments de Dorigny. On assiste ainsi à l’érection de la maison de maître entre 1770 et 1774. Dans les mêmes années, Etienne édifie pour le compte de son frère Jean-Louis, général de France, le château de Vidy.

La maison de maître de Dorigny présente un volume simple, constitué de deux niveaux sur caves, coiffé d’un toit à la Mansart. L’extérieur est peu orné: il ne présente aucun accent central, ni latéral; en revanche, les angles sont habillés de pilastres. Sept arcades en anse de panier, séparées par des colonnes toscanes, ouvrent les façades est et sud, formant ainsi un jardin d’hiver. Dans son ensemble, le rythme des percements de l’édifice est irrégulier, ce qui laisse penser que la maison est le fruit de plusieurs campagnes de construction. Le plan, peu cohérent, semble confirmer cette impression.

L’intérieur a été fréquemment remanié, comme en témoigne la décoration des pièces, qui remonte à diverses époques. Les salles les plus riches du château sont, d’une part, la cage d’escalier, ornée d’un sol en damier, de faux marbres sur les murs et couverte par un dôme à l’impériale, et d’autre part, le grand salon, décoré de stucs fins, de parquets et d’une cheminée.

Au cours du XVIIIe siècle, on construit, à proximité de la maison de maître, d’importantes dépendances, notamment un long édifice contenant un logement, trois granges, une remise et une bergerie. Ces communs soulignent l’activité agricole du domaine de Dorigny.

Jean-Samuel de Loys, neveu et héritier du brigadier, s’installe au domaine en 1803. Il y réalise la plupart de ses expériences agronomiques, relatées dans les ouvrages qui l’ont rendu célèbre: Projet d’assolement en 1812, Notice sur les comestibles en 1813, etc.

Le domaine subit plusieurs transformations au cours du temps: les communs du XVIIIe sont détruits au siècle suivant et cèdent la place à une grange, une ferme, une serre, un hangar, un grenier et deux pièces d’eau. Une cour d’aisance apparaît également, dénotant également l’aspect d’agrément du domaine à la campagne.

Au XIXe siècle, les Loys habitent Dorigny de façon constante. En 1910, Marguerite de Loys quitte le domaine. La maison est alors louée à d’importants personnages, dont le prince Aga Khan, de 1917 à 1950; son fils Ali Khan et la femme de ce dernier, l’actrice Rita Hayworth, viennent également y passer leurs vacances. En 1938, à la mort de Marguerite, dernière descendante de sa branche, la campagne de Dorigny revient aux Hoyos-de Loys, qui s’en désintéressent.

Magali Kocher, historienne de l’art
Laurent Langer, collaborateur scientifique à
l’Antenne romande de SIK-ISEA (Institut suisse pour l’étude de l’art)
et conservateur de la Fondation Abraham Hermanjat.


Du glam au Château

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Le Château de Dorigny a abrité les amours d’une star d’Hollywood avec un prince de la jet set.
Durée : 1 min.

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D’autres projets pour le domaine de Dorigny http://wp.unil.ch/dorigny40/dautres-projets-pour-le-domaine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dautres-projets-pour-le-domaine/#respond Tue, 27 Jul 2010 11:40:15 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=341 [See image gallery at wp.unil.ch]
De la Cité Olympique…

Depuis le XVIIe siècle, la campagne de Dorigny est habitée par de riches familles lausannoises, notamment la famille Loys. Celle-ci occupe le domaine et le développe pendant plus de deux siècles. Elle y fait construire des bâtiments, le château entre autres, et y prospère avec une papeterie, une usine de blanchiment de toile de chanvre et plus tard avec des expériences agronomiques. C’est au XXe siècle que Dorigny se voit convoitée par de « grands projets ». Alors que la famille Loys y réside toujours, un premier dessein d’envergure se présente; une Cité Olympique.

En 1911 aux Jeux de Stockholm, peu de temps après l’invention des jeux olympiques modernes (1894), le baron de Coubertin et le Comité olympique, désireux de se préserver des influences économiques et politiques des pays d’accueil, lancent un concours pour la construction d’une « Olympie moderne » sur un site permanent. Les architectes doivent présenter un plan général d’une cité destinée à recevoir les différentes disciplines des jeux olympiques.

Le seul projet connu et publié en 1911 est l’œuvre de deux architectes suisses, Eugène Monod et Alphonse Laverrière. Il se situe entre les embouchures de la Morges et du Boiron. Sept ans plus tard, en 1918 c’est le site de Dorigny qui est pressenti pour ce projet qui n’a toujours pas trouvé place et qui n’en trouvera, par ailleurs, jamais.

Entre 1915 et 1917, le siège du Comité international olympique et l’Institut olympique sont déplacés à Lausanne. Ainsi, lorsque en 1918 certains pays de la Triple-Entente décident d’offrir à la Suisse un stade, l’implantation sur les rives du Léman est favorisée. Laverrière propose alors une Olympie à Dorigny sur un terrain d’environ un kilomètre carré qui partirait du port de Saint-Suplice jusqu’à l’embouchure du Flon avec une extension de cinq kilomètres carrés pour les constructions annexes qui prendraient place sur la plaine de Vidy. Mais comme les autres projets, celui-ci n’est pas mis en œuvre et dans les années 30 les concours olympiques d’art s’éteignent pour disparaître en 1948 sans jamais avoir concrétisé l’Olympie. [1]

… A l’aérodrome

En 1938, année de la mort de la dernière héritière de la famille Loys, un second projet important prend place à Dorigny. Les premières études en vue de l’implantation de l’aéroport d’Ecublens sont lancées. On cherche à déplacer l’aérodrome de la Blécherette dont la surface ne permet pas une extension suffisante en vue d’une internationalisation du trafic aérien. Le terrain choisi est celui qui accueille aujourd’hui l’EPFL, avec une piste d’atterisage qui se prolonge jusqu’à l’actuel bâtiment de l’Unithèque. Ce projet emporte un large soutien; l’économie lausannoise y voit une aubaine et le Conseil communal une réalisation prometteuse. Ce dernier accorde au projet de l’aéroport intenational Lausanne-Ecublens un crédit de deux millions de francs. Mais cet enthousiame économique et politique sera stoppé le 17 novembre 1946 par le peuple vaudois qui refuse la création de l’aéroport, essentiellement par peur des nuisances sonores. [2]

Aéroport régional Lausanne-Ecublen: de quoi s'agit-il ?

Cliquez sur l'image pour accéder au texte (pdf)

Constance Lambiel
Service des Archives, Université de Lausanne

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[1] Pour une étude sur le sujet: FREY Pierre, « Brève chronique illustrée des velléités d’érection d’un monument aux muscles à Lausanne, 1911-1944 », in Faces journal d’architecture, n°11, printemps 1989, pp. 56-61.
[2] Archives de la ville de Lausanne, Fonds Louis Polla.

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