Doriniacum – Dorigny 40 http://wp.unil.ch/dorigny40 40 ans de campus UNIL Tue, 28 Nov 2017 08:39:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9 Dorigny historique http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-historique/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-historique/#respond Sun, 01 Aug 2010 08:28:58 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=215 4/12

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Le lieu-dit Dorigny a suscité de nombreuses interrogations quant à son lointain passé. Bien que les informations soient peu nombreuses et souvent lacunaires, quelques recherches effectuées au XIXe siècle font état de pilotis sur les rives du lac ; il semble donc que les premiers habitants de Dorigny furent des lacustres. Du Néolithique à l’âge du Bronze, ils auraient investi une zone proche du centre nautique. Par la suite, à l’âge du Fer, selon une source datée de 1881, une nécropole aurait pris place « près de la campagne de Dorigny », malheureusement cette unique référence ne permet pas de localiser cette hypothétique découverte.

Un passé romain semble également possible pour cette campagne si proche du site  de Vidy. Pour cette raison, le domaine de Dorigny a longtemps éveillé l’intérêt des archéologues qui espéraient en trouver des traces.  Un amphithéâtre, des habitations, une route Lausanne-Nyon sont autant d’exemples de vestiges recherchés, mais aucun indice ne permet d’établir avec certitude une présence romaine sur le site.

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Dorigny avant l’époque romaine http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-avant-lepoque-romaine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-avant-lepoque-romaine/#respond Fri, 30 Jul 2010 08:00:42 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1385 [See image gallery at wp.unil.ch]

Curieusement, aucune découverte archéologique n’est signalée à l’ouest de la Chamberonne, à l’emplacement des différents bâtiments et aménagements de l’UNIL. Et ce n’est pas faute de surveillance des chantiers. En revanche, les terrasses de la zone voisine de Vidy, entre Chamberonne et Flon, ont livré des traces d’occupation dont les plus vieilles remontent à quelque 10’000 ans, et qui permettent ainsi d’esquisser la préhistoire des rives du Léman avant l’implantation de la bourgade gallo-romaine de Lousonna.

Les rives du Léman avant Rome

Deux objets ont été enregistrés au Musée vers 1880 avec la mention « Dorigny », malheureusement sans provenance précise. Il s’agit d’un disque et d’un crochet de ceinture en bronze, portés par une femme de qualité au VIIe siècle av. J.-C.

Chronologies: du Paléolithique moyen jusqu'à nos jours (© Alain Gallay, Pierre Corboud)

Mais la fréquentation des terrasses lacustres est bien plus ancienne: quelques outils en silex, armatures de flèches, lames ou grattoirs du VIIIe ou VIIe millénaire avant notre ère sont attribués au Mésolithique (9500-5500 av. J.-C.). Les foyers des campements saisonniers de ces chasseurs-cueilleurs nomades, installés sur le littoral, ont laissé quelques traces à Vidy. L’arrière-pays giboyeux est alors recouvert par la forêt.

Rappelons que les derniers glaciers se sont retirés il y a plus de 18 000 ans et que la végétation a progressivement repris ses droits, avant que les premiers colons du Néolithique (5500-2200), agriculteurs, éleveurs et sédentaires, n’amorcent le processus de défrichement. Des stations « lacustres » sont aménagées sur le rivage, dont on ne sait quasiment rien: quelques haches en pierre polie, tessons de vases en céramique, outils en os, bois de cerf, etc. sont autrefois parvenus au Musée. Un village est signalé aux Pierrettes, un autre à Vidy, aujourd’hui recouverts de remblais. On connaît en revanche mieux le monde des morts grâce à plus d’une centaine de sépultures en cistes (caissons de pierres) renfermant des individus en position repliée. Et un menhir a été redressé à l’emplacement de sa découverte.

L’âge du Bronze (2200-800 av. J.-C.) est également bien présent, par le biais de tombes à inhumation, vers -2000 (Ecublens, Bourdonnette et Bois de Vaux notamment), puis à incinération, vers -1000. Les parures en bronze, et provisions pour l’au-delà déposées dans des services en céramique, sont nombreuses et de qualité.

Quelques tessons témoignent d’une occupation en retrait du lac, lors d’une dégradation climatique et d’une remontée du niveau des eaux dans la seconde moitié du IIe millénaire. Les stations palafittiques seront définitivement abandonnées vers 800 av. J.-C.

L’âge du Fer et la fin de la préhistoire

Il existe quelques témoins fugaces du Premier âge du Fer (ou époque de Hallstatt, 800-450 av. J.-C.), comme la parure conservée au Musée provenant à coup sûr d’une sépulture recouverte d’un tumulus, un tertre de terre comme c’était l’usage.

Il faut attendre le Second âge du Fer (ou époque de La Tène, 450-50 av. J.-C.) pour disposer à nouveau de documents funéraires: une grande nécropole d’une centaine de tombes du Ve au IIIe siècle à Saint-Sulpice, une autre de la seconde moitié du IIe siècle immédiatement sous les premières strates de Lousonna.

L’inhumation est quasi exclusive au temps des sépultures de Saint-Sulpice, avec de l’armement et des parures accompagnant hommes, femmes et enfants, ornés selon l’évolution du style celtique ; dès lors en effet, on est certain d’être en présence de Celtes.

Qui plus est, pour la nécropole de la route de Chavannes, on peut proposer, toujours sur la base de textes antiques, de l’attribuer au peuple celte des Helvètes. L’incinération côtoie l’inhumation; des femmes et des enfants y sont enterrés avec parures et offrandes. La mémoire de ces morts n’empêchera pas l’installation, quelques générations plus tard, des premiers aménagements du centre de ce qui deviendra la bourgade (le vicus), avec son port, de Lousonna la gallo-romaine…

Gilbert Kaenel,
directeur du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire

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Source pour les illustrations: Des Alpes au Léman. Images de la préhistoire, sous la direction d’Alain Gallay, Gollion : Infolio, 2008, pp. 38 (A. Gallay, P. corboud), 105, 179, 239, 277 (A. Houot, J. Charrance). Photo Musée cantonal d’archéologie et d’histoire (Fibbi-Aeppli).

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Dorigny à l’époque romaine http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-a-lepoque-romaine/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-a-lepoque-romaine/#respond Fri, 30 Jul 2010 07:10:58 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=1387 [See image gallery at wp.unil.ch]

Bien qu’il ne se situe qu’à moins de 500 m du vicus (agglomération secondaire) de Lousonna-Vidy, le site de l’UNIL n’a livré que très peu de témoignages de son passé antique, à l’exception « de médailles et d’amphores » qui y auraient été découvertes au XIXe siècle [1]. Il est possible que des constructions d’époque romaine soient un jour mises en évidence sur le site, mais l’absence de découvertes récentes dans ce secteur densément bâti n’est pas liée qu’au hasard des découvertes archéologiques.

Trop loin du vicus pour voir le développement d’ateliers de potiers ou de tuiliers, toujours en marge des agglomérations, ou même celui de nécropoles, qui constituent la dernière couronne urbaine des villes antiques, le site de Dorigny en était par contre trop proche pour l’implantation de villae rusticae, au contraire de secteurs comme Crissier ou Prilly. Le dossier n’est cependant pas vide et permet d’aborder différentes questions, comme celle de la voie qui traversait le site, celles de la périphérie urbaine et des établissements ruraux qui le bordaient, ou celle de son utilisation par les populations antiques.

Sur le grande voie lémanique

Le site de Dorigny était traversé par l’une des principales voies romaines de nos régions, reliant Lousonna à Nyon (Colonia Iulia Equestris), Genève (Genava) et Lyon (Lugdunum), capitale des Gaules. Cette voie, qui a été repérée mais n’a pas fait l’objet de fouilles systématiques, passait certainement un peu au sud de la Bibliothèque, dans le pré qui la sépare de l’actuelle route cantonale. Un pont permettait à cette de voie de franchir la Chambronne, mais cet aménagement n’est pas localisé (à l’aval du Château, certainement).

La périphérie occidentale de Lousonna

Notamment fouillée par l’UNIL dans les années 1980 [2], la périphérie occidentale de Lousonna se présentait, sous la forme d’une succession de secteurs résidentiels, puis artisanaux, religieux et enfin funéraires. Constitués de maisons présentant leurs petits côtés sur les rues parallèles au Léman, les quartiers périphériques étaient réservés aux populations les moins aisées et à des ateliers de potiers, dont plusieurs ont été fouillés. La nécropole qui bordait la voie lémanique n’est connue que par quelques tombes dans le secteur des Sablons. Il est vraisemblable qu’elle s’étendait sur quelques centaines de mètres en direction de l’UNIL. Un sanctuaire périphérique bordait également la voie au sortir de l’agglomération. Il se présentait d’abord sous la forme d’un enclos cultuel de tradition gauloise, délimité par une palissade, puis sous celle d’un complexe religieux organisé autour d’un temple de plan carré gallo-romain.

Quid Dorignaco ?

Bien qu’il soit difficile d’aborder la question du passé romain d’un secteur qui n’a quasiment livré aucune trace de cette période, sa situation par rapport à Lousonna, les connaissances actuelles sur l’organisation spatiale des cités gallo-romaines et la toponymie du site livrent des éléments intéressants. Après les quartiers artisanaux et les nécropoles, la voie qui quittait Lousonna en direction du Couchant s’engageait certainement dans la campagne et devait donc être bordée par des espaces boisés, des prés et, surtout, des champs. Il est possible qu’une partie de ces terres aient appartenu aux fundi des villae environnantes, mais la proximité de Lousonna, où de nombreux outils agricoles ont été découverts, ainsi que différents parallèles ethnographiques permettent d’imaginer que le secteur était plutôt exploité par les habitants du vicus (en complément à leurs autres activités). Le toponyme de Dorigny (Doriniacum), enfin, indique que le secteur a été la propriété d’un certain Dorinius, résidant vraisemblablement dans le secteur à la fin de l’Antiquité.

Thierry Luginbühl
Directeur de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité

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[1] Mottaz E., Dictionnaire historique, géographique et statistique du Canton de Vaud, Lausanne, 1921 et Genève, 1982.
[2] Paunier D. et al., Le vicus gallo-romain de Lousonna-Vidy, vol. 2, Vidy 85, Lausanne, 1989.

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Dorigny, 6000 ans d’histoire http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-6000-ans-dhistoire/ http://wp.unil.ch/dorigny40/dorigny-6000-ans-dhistoire/#respond Fri, 30 Jul 2010 06:13:18 +0000 http://wp.unil.ch/dorigny40/?p=3194 Uniscope consacre une série d'articles à l'histoire du site de Dorigny. Ceux-ci paraîtront entre les numéros 237 et 244.]]> En 1995, le journal de l’Université Uniscope consacre une série d’articles à l’histoire de Dorigny. Ceux-ci paraîtront entre les numéros 237 et 244 et traiteront de toute l’histoire du site depuis ses premiers habitants lacustres jusqu’au projet d’aéroport international de l’après guerre.

Uniscope 237 (pdf)

Uniscope 237 (pdf)

Uniscope 238 (pdf)

Uniscope 239 (pdf)

Uniscope 240 (pdf)

Uniscope 243 (pdf)

Uniscope 244 (pdf)

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