Opération délicate en raison notamment de la nature des objets, la photographie de sphères pose des problèmes importants en terme de fuite de champs. En outre, les vernis rendent nécessaire l’usage de sources lumineuses diffuses pour une meilleure lisibilité. Pour réaliser ces photographies dans de bonnes conditions, certains paramètres doivent être réunis:
Les sphères sont sorties de leur socle et posées dans un bloc de mousse de forme hémisphérique. Ainsi, les sphères sont maintenues tout en laissant une grande liberté au photographe pour mouvoir les objets au gré des prises de vues.
Pour atteindre la meilleure profondeur de champ, les photos sont réalisées à l’horizontale, parfaitement dans l’axe du sujet. L’appareil étant fixe, il faut pouvoir déplacer les sphères pour ajuster très précisément le sujet dans l’axe de l’objectif, ce qui est rendu possible grâce aux supports en mousse. L’équipement photographique doit permettre la macro-photographie.
Dès 2004, à l’initiative du prof. Georges Meylan, le Service des manuscrits de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, sur son site de Dorigny (BCUL-D), héberge la paire de globes de Mercator, qui sont soumis à quelques évaluations ; cependant les infrastructures de la BCUL-D ne permettent pas de réaliser de manière adéquate toutes les analyses et les travaux requis. Fin 2005, les globes retombent ainsi dans l’oubli.
Sous l’égide du Service Unicom et avec la collaboration de la Faculté des géosciences et de l’environnement (FGSE), une nouvelle équipe réactive le projet en 2010. C’est un tournant : à partir de ce moment, l’UNIL confie l’achèvement de celui-ci à la prof. Micheline Cosinschi (FGSE) et à Géraldine Falbriard (Unicom / Relations médias).
]]>Le 11 mai 2005, une convention est signée par le prof. Jean-Marc Rapp, recteur en poste à l’UNIL et Hubert Villard, alors directeur de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne à Dorigny (BCUL-D). Cette convention règle le dépôt provisoire dans les magasins du Département des manuscrits à la BCU et la question de la propriété des globes, de fait et de droit à l’UNIL.
Lors de leur dépôt à la BCUL-D, l’état de conservation des deux globes a été évalué pour la première fois.
En juillet 2004, Bernard Hauck, professeur honoraire de la chaire d’astronomie de l’UNIL, signale la présence dans les locaux du Bâtiment des sciences physiques de deux globes anciens non identifiés, l’un terrestre l’autre céleste, à son collègue Jean-François Loude. Ce dernier, professeur honoraire de l’UNIL passionné d’instruments scientifiques, était alors en train de dresser l’inventaire de tous les anciens instruments de physique pour les mettre en valeur dans le cadre d’une exposition. Presqu’au même moment, en août 2004, alors qu’il prend possession de son bureau dans le Bâtiment des sciences physiques, Georges Meylan, nouveau professeur d’astrophysique à l’EPFL, y trouve effectivement ces deux objets.
Le cartouche du globe terrestre indique la date de 1541 alors que celui du globe céleste mentionne 1551. Tous deux portent la signature de Gerardus Mercator. Les deux scientifiques en déduisent sur la base d’études préliminaires menées par l’un et par l’autre, qu’il s’agit très probablement d’une paire très rare de globes originaux du fameux géographe Gérard Mercator, qu’il faut déposer dans les meilleurs délais à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne à Dorigny.
Il est en effet nécessaire de sécuriser ces objets qui peuvent être de grande valeur, en permettant une conservation optimale et leur valorisation auprès des spécialistes comme d’un large public. C’est le point de départ de l’aventure des globes à l’Université de Lausanne !