Voici les différentes opérations réalisées, grâce au logiciel ArcGIS Desktop 1.3 (ArcMap). L’exemple développé ici est celui de la modélisation du globe terrestre, la démarche est identique pour le globe céleste :
Réalisation d’un réseau de longitudes (en rouge) calés sur le méridien zéro mercatorien à Fuerteventura dans les Iles Canaries. Ce réseau est décalé de 14.1° vers l’ouest par rapport au méridien zéro actuel de Greenwich (en bleu).
Le protocole de photographie des globes a permis de déterminer 42 images centrées sur certains croisements de longitudes et de latitudes.
Les images doivent posséder une couleur, une lumière et une netteté les plus homogènes possible. Une zone circulaire utilisable est donc définie pour chaque prise de vue.
Chaque photo rectangulaire est géoréférencée afin d’être ensuite drapée précisément sur le globe virtuel.
Pour optimiser la déformation de l’image due à la perspective, le globe est affiché via la projection « World Vertical Perspective », avec une altitude de 35’800’000 mètres. Cette altitude correspondant, à l’échelle, à la distance à laquelle se trouvait l’appareil photo.
Les globes n’étant pas parfaitement sphériques, un ajustement non-paramétrique a donné de meilleurs résultats. En l’occurrence, l’algorithme « Spline » a été utilisé.
En moyenne, une trentaine d’ancres sont nécessaires pour assurer un ajustement optimal.
Dans l’animation ci-dessus, afin de mieux mettre en évidence le processus, le point focal est décalé par rapport au centre du globe. En réalité, le globe était centré ; on pouvait ainsi disposer de la géométrie la plus proche possible des conditions de prise de vue.
Le processus de découpage est répété pour les 42 photos.
L’opérateur « Blend » va permettre de pondérer l’affichage des tuiles en fonction de la distance de leur centre et ainsi les fondre ensemble de manière plus atténuée.
Afin de répondre à ces difficultés, les spécialistes de l’Ecole des sciences criminelles (ESC), Eric Sapin et Quentin Milliet mettent sur pied un dispositif original. Le déplacement de la sphère est contrôlé par deux lasers à croix équipés de niveaux. Un laser passe à travers le viseur de l’appareil photo afin de centrer parfaitement chaque image ; l’autre laser est projeté sur le côté pour contrôler en permanence l’horizontalité et la verticalité du globe.
La photographie s’effectue en fonction des latitudes et des longitudes en partant du méridien d’origine de Fuerteventura (Iles Canaries) par 14.1° W. Les prises de vues sont réalisées afin de couvrir l’ensemble du globe à l’aide de 42 images finales, centrées sur certains croisements de longitudes et latitudes.