Nicolas Perrenot est un personnage très important de son temps car il fut chancelier à la cour de Charles Quint et même proche conseiller de l’empereur. En 1541, il occupe depuis neuf années la fonction de garde des sceaux. Cette dédicace est surmontée des armes du seigneur de Granvelle et de la devise « Sic visum superis » (Ainsi tu verras le monde par en haut).
Voici les noms de quelques célèbres cités d’Europe, que l’étroitesse de l’objet empêchait d’indiquer en dessous de leur emplacement.
Scotiae (Ecosse)
6 Edinburgum regia (Edimbourg)
7 Catnes
Hyberniae (Irlande)
1 Unflor
2 Solli
3 Dondal (Dundalk)
4 Dubelyn (Dublin)
5 Wacfort (Wateford)
6 Lamerich (Limerick)
7 Galuei (Galway)
Galliae (Gaule)
1 Monspessulanus (Montpellier)
2 Tullium (Toul)
3 Roari (Rouen)
4 Verodunum (Verdun)
5 Sedunum (Sion)
6 Basilea (Bâle)
7 Colonia Agrippina (Cologne)
8 Gandanum (Gand)
9 Amsterodamum (Amsterdam)
Greciae (Grèce)
1 Messena (Messine)
2 Corinthus (Corinthe)
3 Athenae (Athènes)
4 Ambracia nunc Narta (Ambracie maintenant Narte)
5 Thessalonica (Thessalonique)
6 Philippipolis
7 Adrianopolis (Edirne)
Les îles d’Albion et d’Hybernia communément appelées Iles Britanniques
Mangi la plus noble des provinces, qui contient 9 royaumes et 1200 cités, a été vaincue par l’Empereur des Tartares, Kubilai, en 1268. M. Paulus Venetus dit, livre 3 chapitre 8, qu’entre Mangi et l’île de Cipango les marins auraient compté 7448 îles.M. Paulus Venetus atteste que des îles se trouvent quelque part ici, parmi lesquelles apparaît, à certaines périodes de l’année, le Rokh, un oiseau de si grande taille qu’il soulèverait un éléphant dans les airs.
Dans le domaine de la cartographie, les illustrations de monstres marins ou d’autres créatures exotiques semblent relever de plusieurs objectifs complémentaires ; pour le cartographe, il s’agit :
Pour les historiens, trois représentations de monstres marins sont prééminentes dans la cartographie de la Renaissance : la Carta Marina d’Olaus Magnus (1539), la carte Monstra Marina & Terrestria (1544) de Sebastian Münster, inspirée en partie d’Olaus Magnus, et la carte Islandia d’Abraham Ortelius parue dans les éditions du Theatrum Orbis Terrarum (1586) et inspirée des deux précédentes réalisations.
Gérard Mercator est particulièrement influencé par la Carta marina d’Olaus Magnus. Celle-ci contient la collection de monstres marins la plus vaste, la plus variée et la plus complète de son époque.
Le globe terrestre de Mercator est illustré de onze monstres marins dont sept sont tirées de la Carta marina d’Olaus Magnus, deux autres dérivent de l’ouvrage Historia general de las Indias de Gonzalo Fernandez de Oviedo (1535), un livre qui représente les toutes premières images d’animaux d’Amérique. Mercator a sans doute utilisé à la fois Magnus et Oviedo pour démontrer sa capacité à synthétiser les sources les plus récente. Aux monstres marins, il ajoute un seul et unique animal terrestre.
Au travers des monstres de la cartographie, on peut faire une visite détaillée des sources et inspirations de Mercator pour la réalisation de ses douze monstres marins et terrestres.
Dans son traité De mundi creatione ac fabrica Liber, Mercator s’efforce de prouver l’existence d’un cinquième continent, la Quinta. Pour lui, comme pour les hommes de son temps, sa présence est nécessaire pour contrebalancer le poids de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie situées dans l’hémisphère boréal. Pour que l’équilibre du monde soit maintenu, la Quinta doit être aussi grande que tous ses antagonistes réunis. Mercator la représente donc occupant tout le pourtour du globe avec une circonférence très irrégulière.
Faute de découvertes maritimes, Mercator partage donc l’erreur commune de son temps en croyant en l’existence de ces fabuleuses terres australes, aussi vastes que l’ensemble du vieux continent. Ces terres sont représentées avec une foule de variations chez les cartographes du XVIe siècle. Elles sont tantôt plus petites, tantôt plus grandes, de formes différentes selon la croyance et l’interprétation accordées aux récits des voyages de Magellan de Marco Polo et d’autres.
On peut difficilement reprocher à Mercator d’avoir représenté en 1541 des terres imaginaires qui, selon les dires de Jocodus Hondius, étaient encore totalement inconnues en 1617.
L’Amérique de Mercator fait figure d’une terre largement inexplorée, aux contours encore indécis. Les côtes occidentales de l’Amérique du Nord et australes de l’Amérique du Sud semblent encore inconnues, vides de toutes indications, ce qui contraste avec la riche nomenclature des côtes orientales, des Caraïbes et de l’Amérique Centrale, bien documentées par les grandes découvertes.
Le continent sud-américain est représenté plus étendu qu’il ne l’est vraiment dans sa dimension est-ouest et trop réduit dans son allongement nord-sud. Pour combler en partie le vide de l’intérieur des terres, Mercator y dessine un opossum, animal symbolique des tropiques. Ce dessin, repris d’autres cartes, ne respecte pas l’échelle de grandeur et n’a pas grand rapport avec la réalité, l’opossum possédant une poche à la hauteur des épaules plutôt qu’au niveau des hanches.
Si la forme et la position de l’Amérique du Sud et du Nord sont erronées, on peut tout de même se demander comment Mercator a pu donner une image si complète et si juste de ces surfaces encore largement inexplorées. Sa représentation de l’Amérique est innovante et presque fidèle à la réalité, comparée à l’image déformée qu’en donne par exemple son contemporain, le cosmographe Sébastien Munster. Même des cartes hollandaises parues un siècle plus tard ne seront pas aussi exactes.
En dépit de la censure exercée par les cours d’Espagne et du Portugal autour de leurs expéditions maritimes, malgré l’absence de journaux, Mercator a su se renseigner d’une manière incroyable, comme si, carte à la main, il suivait les navigateurs pour noter leurs découvertes et les rendre publiques presque aussi vite que les souverains en étaient instruits.
Trouver un passage vers l’Océan Pacifique par le nord du continent américain était déjà à l’époque de Mercator une quête ancienne. Le cartographe semble avoir changé d’avis sur son existence au cours de sa carrière. Sur son globe de 1541, la terre continue sans solution de continuité entre l’Amérique du Nord et l’Arctique. Par contre, sur sa carte publiée après sa mort en 1595, il représente un détroit qui sépare la Californie du Pôle Nord.
Si Mercator omet de lui donner un nom, les Espagnols nomment ce passage le « détroit d’Anian ». Plusieurs expéditions sont lancées à sa recherche au cours du XVIe déjà. Mais, malgré de nombreuses tentatives au cours des siècles, il faut attendre 1906 et Roald Amundsen, pour que cette route soit enfin entièrement parcourue.
Baptisée Tierra del Fuego, le territoire semble porter malheur aux expéditions successives qui vont le traverser. La Terre de Feu reste longtemps une énigme, le cartographe Johann Schöner estime qu’il existe un continent au sud du détroit. Ce continent austral, conçu pendant l’Antiquité grecque et transmis par le Moyen Âge, est toujours représenté au XVIe siècle, par exemple sur une carte d’Oronce Fine (1531) et sur le planisphère de Mercator (1541).
Il faudra attendre les années 1580 pour qu’une expédition foule le sol désolé de cette contrée.
C’est probablement la difficulté de mettre en accord la vision ptoléméenne et les nouvelles découvertes géographiques en Asie du Sud qui a été la principale motivation de Mercator pour publier son globe terrestre. Le cartographe s’efforçe en effet de faire correspondre les découvertes les plus récentes avec la représentation héritée des géographes antiques.
Les erreurs sont cependant encore nombreuses pour le continent asiatique. Sur le globe, l’Asie s’étend trop loin vers l’Ouest. D’autres inexactitudes résultent d’une mauvaise interprétation des récits de Marco Polo.
Dans diverses cartouches illustrant le continent, Mercator fait référence à Paulus Venetus ou Paul de Venise, un philosophe italien qui lui a également servi de source.
Vingt ans avant Marco Polo, Guillaume de Rubrouck, un moine franciscain d’origine flamande, dresse le premier portrait des Chinois, des Ouïgours, des Tangouts, des Tibétains du Nord et des Coréens.
D’autres ecclésiastiques séjournent en Arménie, en Perse, en Chine mongole et au Cathay au XIIe et XIIIe siècles, mais c’est surtout grâce aux récits de Marco Polo que le Cathay va s’élever au rang de terre mythique.
Pour les navigateurs grecs, elle est la terre des Antichtones, la terre du bout du monde. La flotte d’Alexandre le Grand l’atteint au VIe siècle avant Jésus-Christ. Bien plus tard, quelques riches Vénitiens visitent l’île et les contrées avoisinantes.
Trapobane fascine non seulement par ses richesses, mais aussi parce que depuis le voyage du négociant Suleiman au XIe siècle, on raconte qu’Adam et Eve y avaient trouvé refuge. Nombre d’auteurs chrétiens vont ainsi s’obstiner à faire de Trapobane le lieu du paradis terrestre.
Bien que le voyageur vénitien n’y ait jamais mis les pieds, il l’a amplement rêvé et fantasmé. Zipangri va ainsi représenter tout ce que l’Orient a de plus fabuleux, alimenter les rêves et les fantasmes des voyageurs, des marchands et des cartographes de l’Occident. C’est en tentant d’atteindre ces régions, que Christophe Colomb partira vers le couchant, admettant seulement à son troisième voyage qu’il n’était jamais arrivé face à Cipango.
L’archipel du Levant est finalement atteint par les Portugais en 1543. Mais, les contours des côtes et des îles de cette partie du globe restent très approximatifs jusqu’à la fin du XVIe siècle et la première carte à peu près exacte de l’archipel nippon sortira seulement à l’aube du XVIIe siècle.
La Carta marina navigatoria de Martin Waldseemüller (1516) serait, selon les historiens, la principale source de Mercator pour son dessin de l’Afrique et en particulier pour le réseau des cours d’eau et l’intérieur de la partie septentrionale. Cette une source avait été pratiquement ignorée par Gemma Frisius.
Sur le globe terrestre, les contours du continent africain sont détaillés et riches en toponymes ; ils présentent d’importants changements par rapport au globe de Frisius. Par contre, l’intérieur des terres demeure méconnu. Seules les côtes sont largement explorées et jalonnées de comptoirs. La circumnavigation de l’Afrique par les Portugais à la fin du XVe siècle repousse définitivement les frontières de l’écoumène, même si l’arrière-pays reste toujours inexploré et inconnu. Il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle pour que des expéditions s’aventurent à l’intérieur des terres.
Au premier coup d’œil, l’aspect général du continent africain semble correct, mais en superposant les contours actuels, on se rend compte de l’existence d’importants décalages.
Martin Behaim, le prédécesseur allemand de Mercator, place les sources du Nil dans la vaste Ethiopie. Mercator préfère les situer au sud de l’équateur en les faisant jaillir de deux lacs subéquatoriaux, encadrés par un réseau de montagnes, suivant en cela l’enseignement de Ptolémée.
Les moindres étapes du cours du Nil, depuis son embouchure divisées en sept bouches, jusqu’aux deux lacs qui lui donnent naissance, sont inscrites avec un soin extrême. On lit successivement Alcair, Apollinis, Syene, Berethis, Sacala et Zoquila ; sur la branche qui part du lac occidental, on remarque Neli, Zodiata, Ithia, Gorala, Gaida, Chaga et Meraga ; et sur la branche qui sort du lac oriental, Bersera, Haba, Singa, Caigra, Baricia, Ropoga, Uque, Heicer, Buatili, Sesila, Losa, Caba, Girat et Bara. Plusieurs de ces noms sont tirés de Ptolémée.
En 1488, Bartolomeu Dias atteint un cap où soufflent des rafales déchaînées. Il a atteint le point le plus méridional de l’Afrique qu’il nommera cap des Tempêtes, renommé cap de Bonne-Espérance, car annonçant la proximité des Indes. En 1497, Vasco de Gama contournera complètement l’Afrique pour atteindre les Indes.
Sous la pointe sud de l’Afrique, au-delà du cap de Bonne-Espérance, Mercator qualifie une partie du continent antarctique de Psitacorum regio, le pays des perroquets.
Mercator redresse une erreur capitale de Ptolémée dans la longitude de l’Europe. Il soutient qu’elle est beaucoup plus orientale, rectifiant ainsi également la latitude des Iles Canaries. Cela a pour conséquence de réduire la longueur exagérée qu’avait la Méditerranée chez Ptolémée. Bien que l’on soit encore loin de ses proportions réelles, cela représente tout de même un progrès considérable, surtout pour la navigation.
Europae aliquot insigniorum civitatum nomina, quae suis inferi locis angustia operis prohibuit
Voici les noms de quelques célèbres cités d’Europe, que l’étroitesse de l’objet empêchait d’indiquer en dessous de leur emplacement.
Scotiae (Ecosse)
6 Edinburgum regia (Edimbourg)
7 Catnes
Hyberniae (Irlande)
1 Unflor
2 Solli
3 Dondal (Dundalk)
4 Dubelyn (Dublin)
5 Wacfort (Wateford)
6 Lamerich (Limerick)
7 Galuei (Galway)
Galliae (Gaule)
1 Monspessulanus (Montpellier)
2 Tullium (Toul)
3 Roari (Rouen)
4 Verodunum (Verdun)
5 Sedunum (Sion)
6 Basilea (Bâle)
7 Colonia Agrippina (Cologne)
8 Gandanum (Gand)
9 Amsterodamum (Amsterdam)
Greciae (Grèce)
1 Messena (Messine)
2 Corinthus (Corinthe)
3 Athenae (Athènes)
4 Ambracia nunc Narta (Ambracie maintenant Narte)
5 Thessalonica (Thessalonique)
6 Philippipolis
7 Adrianopolis (Edirne)
Sur la sphère de Mercator, les régions du pôle Nord se bornent à : Island insula olim Thyle, Grimse insula, Groenlandia avec sa voisine Margaster et quelques îles plus petites, situées le long de la côte méridionale de Groenlandia. Le Groenland fait partie du continent de l’Amérique du nord, s’élève par son contour inhabité jusqu’au delà du pôle et comprend près de 30 degrés dans sa plus grande largeur.
Le reste de l’espace est envahi par les mers, parmi lesquelles Mercator distingue Tabin Mare et Mare Cronium vel Amalchium hoc est congelatum.
Le Groenland avec ses deux résidences Alba et Solotobab habitées par les Screlingers, ses chaînes de montagnes et ses rivières Diver et Thor, occupent presque la moitié des régions circumpolaires.
Les extrémités septentrionales de la Norvège, avec sa province Scricfinnia, de la Russie avec Juhra regio ex qua Hungaros prodiisse volunt et de l’Asie avec le promontoire de Tabin et le Belgian desertum, remontent jusqu’à la latitude de la partie habitée de Groenlandia. Elles pourraient donc être considérées comme faisant parties également des régions boréales de la sphère de Mercator.
Les diverses représentations des contrées circumpolaires ne doivent pas nous étonner. En 1572, Abraham Ortelius (1527-1598) nous apprend qu’on ne connaissait encore rien des régions proches du pôle Nord, qu’on ignorait même s’il existait une terre ou une mer et qu’une foule de fables avaient cours sur le compte des latitudes élevées. Sur son planisphère de 1569, Mercator dessinera les régions boréales tout différemment.
Si toi, lecteur, tu veux connaître la distance de certains lieux, prends leur mesure adaptée du compas et place-le sur l’équateur ; il montrera 18 milles espagnols, 20 milles français, 15 milles germains, 60’000 pas, 500 stades.
Ces évaluations comparatives laissent penser que Mercator a fait lui-même les calculs de conversion. Cependant, il n’en fait nulle part mention ; il n’explique pas non plus la méthode qu’il aurait suivie pour arriver à ce résultat.
Au milieu des divergences de l’époque sur la grandeur réelle du globe, Mercator évalue la circonférence de la Terre à 21’600’000 pas ou 180’000 stades. L’échelle du globe est d’environ 1:30’000’000.
Sur sa sphère terrestre, Mercator divise le monde connu en cinq parties : Europe, Afrique, Asie, Amérique et la Quinta, une terre australe récemment découverte. La Nouvelle Guinée ne figure pas, ni l’Australie et la Nouvelle Zélande qui ne seront découvertes que dans la mouvance des explorations des mers du Sud au XVIIIe siècle.
Deux auteurs, Claude Ptolémée et Marco Polo vont largement influencer notre cartographe, sans pour autant l’asservir. Mercator sait les utiliser, mais aussi les rectifier et les dépasser pour intégrer dans son oeuvre des connaissances pragmatiques tirées de découvertes récentes.
L’Almageste de Ptolémée influence Mercator pour le pourtour méditerranéen, l’intérieur de l’Europe, les îles disséminées du Golfe arabique, les sources du Nil, les montagnes de l’Afrique, les cours d’eau qui se versent dans le Golfe persique ou dans la Mer Caspienne, ceux traversant l’Asie, les fleuves Indus et Gange en Indes et quelques autres en Chine ou en Sibérie.
Mercator a cependant considérablement agrandi le cadre posé par Ptolémée. Ainsi, il a représenté l’Amérique récemment découverte, fait émerger l’Afrique jusqu’au Cap de Bonne Espérance et l’Asie entre le Cap Comorin et la presqu’île de Malacca. Groenlandia Island, Norvegia, Livonia ainsi que beaucoup d’autres dénominations de villes et de royaumes sont aussi nouvelles, substituées à celles qu’avait utilisées Ptolémée en son temps.
On retrouve sur la sphère de Mercator la plupart des découvertes ou des reconnaissances géographiques inspirées par les navigateurs et les grands découvreurs de son temps. Ces indications ne figuraient évidemment pas chez Ptolémée. Ainsi Mercator contribue de manière significative au discrédit du géographe grec qui devient progressivement suranné. Il peut être considéré comme l’instigateur de ce changement et comme le fondateur de la géographie moderne.
En 1271, Marco Polo quitte Venise pour découvrir l’Orient. En compagnie de deux autres marchands vénitiens, il traverse les hauts plateaux d’Anatolie, l’Iran, le Haut Afghanistan, le Pamir et le Turkestan chinois pour finalement arriver à Pékin. Durant seize ans, il séjourne en Chine, parcourant une partie importante du pays. Enfin, durant le trajet de retour, il visite l’Indochine, Ceylan, les côtes indiennes et d’autres régions jusqu’alors non visitées telles que les côtes de l’Arabie, l’Ethiopie ou le littoral africain jusqu’à Zanzibar. Ce périple de vingt ans est relaté dès 1298 dans le Devisement du monde, aussi appelé Livre des merveilles.
Mercator puise largement dans le récit du grand voyageur. On retrouve sur sa sphère une foule d’îles, de royaumes, de provinces et de localités situés à l’emplacement que leur avait donné Marco Polo, parfois même avec une orthographe identique.