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ca. 1666

Guy Patin, Lettres de Gui Patin

Lettres de Gui Patin, Paris, Petit, 1685.

Molière et les médecins

Dans la correspondance de ce médecin réputé, le nom de Molière apparaît de façon sporadique mais intéressante dans les liens qu'il établit entre la profession et l'actualité théâtrale.

22 sept 1665. 

On a joué depuis peu à Versailles, une comédie des médecins de la cour, où ils y ont été traités de ridicules, devant le roi qui en a bien ri. On y met en premier chef les cinq premiers médecins et par-dessus le marché notre maître Elie Beda, autrement le Sieur des Fougerais, qui est un grand homme de probité et fort digne de louanges, si l'on croit ce qu'il en voulait persuader.

(p. 317)


24 avril 1666.

On fait ici en deux tomes le recueil de toutes les comédies de Molière

(p. 331)


23 novembre 1669.

Il n'y a rien encore de jugé touchant l'affaire de M. Cressé. Le procès est seulement sur le bureau, mais tout le monde en parle ici et se raille du médecin qui se devait contenter de ce qu'il avait eu, sans s'en plaindre en justice, et même on dit que M. Molière en veut faire une comédie. Cela pourrait bien arriver, car dorénavant que l'on est las de pleurer, on ne cherche qu'à rire, à l'exemple des dieux de la terre qui rient tant qu'ils peuvent du malheur d'autrui.

(p. 389)

Lettres de Gui Patin, Paris, Petit, 1685.


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