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1666

Bonnecorse, La Montre

Paris, Barbin, 1666

Un amant solitaire à la comédie

Dans cet ouvrage galant, une maîtresse absente offre à son amant une montre qui lui dit comment occuper chacune des heures de sa journée. A la fin du tour de l'horloge, elle conclut ainsi :

J'ai cru qu'il n'était pas à propos de vous parler de bal et de comédie : vous savez qu'un amant privé de la présence de sa maîtresse ne s'y trouve guère. Toutefois, si vous ne pouvez éviter ces divertissements ou d'autres semblables, je ne suis pas assez injuste pour vous en être mauvais gré. Défendez-vous-en, mais allez-y, si la civilité ou quelque autre devoir vous y oblige. Je veux seulement qu'à ma considération, vous ne vous laissiez toucher que médiocrement à ces plaisirs ; que l'on connaisse que vous ne les cherchez point et que c'est par complaisance et non par inclination que vous vous y rencontrez. Enfin, dans tous ces lieux,

Paraissez négligé, rêveur,
Plein de souci
Et que tout dise en vous
Iris n'est point ici

La Montre, Paris, Barbin, 1666, p. 125-126.


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