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1659

Pierre Perrin, Première comédie française en musique

Paris: Ballard, 1659

Les plus belles voix

Cet avant-propos évoque le succès des premiers interprètes de la pastorale.

Le dessein de l'auteur de cette pièce est d'essayer si la comédie en musique peut réussir sur le théâtre français, étant réduite aux lois de la bonne musique, et au goût de la nation, et ornée de toutes les beautés dont est capable cette espèce de représentation. Il expliquera dans une seconde impression les raisons de sa conduite. Du succès et de mérite de l'ouvrage le public en jugera. Quoi qu'il en soit, on ne peut refuser à Monsieur Cambert, qui l'a mise en musique, la louange qu'il mérite, tant pour sa belle et savante composition que pour les soins qu'il s'est donnés pour son exécution. Et l'on verra sans doute avec étonnement et plaisir une chose du tout singulière et glorieuse à la nation, que quelques particuliers, parmi lesquels se trouvent assurément les plus belles voix du royaume, et qui chantent le mieux, bien que ce ne soit pas leur profession, par un pur esprit de divertissement et de galanterie, aient donné à la France la première comédie française en musique, et fait à leurs dépens ce qu'ailleurs les souverains de l'Europe ont peine à faire avec des soins et des frais infinis.

Préface en ligne sur Gallica n.p.1


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