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1641

Jean-Louis Guez de Balzac, Lettres

Paris, Billaine, 1665.

Éloges à Colletet

Le 5 janvier 1641, Balzac envoie à Colletet cet éloge d'une de ses pièces (s'agit-il de La Comédie des Tuileries ?), et parle notamment du plaisir de la lecture et de celui de la représentation :

Je suis d’avis de ne point chercher de nouveaux termes pour vous exprimer mon ancienne passion et l’estime que j’ai toujours faite de vous et de vos ouvrages. Je me contente de les lire si souvent que je pourrais vous rendre compte de chaque vers. Je pourrais vous dire celui-ci m’a chatouillé, celui-là m’a piqué plus vivement, cet autre m’a donné du transport ; toute cette scène m’a charmé. Vous voyez par là qu’ils n’ont point besoin de Bellerose pour agir sur mon esprit et qu’ils reçoivent des applaudissements à dix journées du théâtre. Mais néanmoins, le son de la voix et la dignité des gestes sont quelque chose. Vous savez là-dessus le mot du rival de Démosthène. Et si j’eusse assisté à la représentation de la pièce que j’ai lue, sans doute je me fusse enroué à force de crier : VOILA QUI EST BEAU ! Mon admiration est plus tranquille sur ce papier mais elle n’est pas moins véritable […].

Correspondance disponible sur Gallica, p. 681.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »