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1628

Charles Sorel, Le Berger extravagant

Paris, Du Bray, 1628

Un procès de comédie

Au sein du Berger extravagant on trouve ce procès de comédie :

Clarimond n’eut donc pas si tôt dit qu’il fallait accuser Amarylle d’impudicité, que chacun se douta de la voie que l’on y devait tenir. Après avoir déliberé ensemble, voilà Léonor qui s’assit dans la cour sur une haute chaire que l’on lui apporte et Floride et Angélique se mettent à ses côtés sur des escabelles. Aussitôt, l’on envoie quérir Amarylle par deux satellites qui lui lient les mains derrière le dos et l’entraînent rudement sur la place sans lui rien dire, bien qu’elle les conjure de lui apprendre en quoi elle a offensé. Quand elle fut devant Léonor, l’on la fit assoir dessus un petit placet comme une criminelle et Oronte s’approcha avec dix ou douze personnes autour de lui, tant gentilshommes que Demoiselles que l’on avait envoyé quérir au voisinage mais qui n’étaient là que pour servir de nombre sans parler ainsi qu’une suite de valets en une comédie. J’ai envoyé quérir cette fille pour faire la justice, dit Léonor à Oronte, dites-nous maintenant de quoi vous l’accusez. Il prit alors une contenance fort sérieuse et commença ainsi de parler.

Roman disponible sur Gallica.


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