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1646

Jean-Louis Guez de Balzac, Lettre à M. Chapelain

L'approbation des publics

Dans une lettre du 20 août 1646, Balzac partage à propos de la réception d'un ouvrage cette réflexion sur les différentes approbations du public :

Monsieur,
J’ai reçu les livres que vous m’avez fait la faveur de m’envoyer : mais je voudrais bien que celui de notre Cher fût encore dans son cabinet. J’ai grand peur que l’imprimé ne conservera pas la gloire que nous avions donnée au manuscrit, et qu’on dira de lui comme de l’Empereur Galba : Major privato visus, dum privatus erat, etc. En ceci il est des docteurs comme des princes : on espère beaucoup de leur avenir ; mais, quand on y est arrivé, les espérances se trouvent trompeuses et le présent gâte tout. L’approbation des ruelles n’est pas toujours suivie des acclamations du théâtre, et plusieurs ont perdu en public la réputation qu’ils avaient gagnée en particulier.

Lettre en ligne sur Gallica, p. 381.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »