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1704

Jean-Laurent Le Cerf de la Viéville, Comparaison de la musique italienne et de la musique française

Bruxelles : F. Foppens, 1704

Du théâtre amateur à la musique amateur

Le Cerf évoque dans le "quatrième dialogue", la nouvelle mode des mondains qui se prennent à jouer de la musique :

Autrefois les gens de qualité laissaient aux musiciens de naissance et de profession le métier d’accompagner. Aujourd’hui ils s’en font un honneur suprême. Jouer des pièces, pour s’amuser soi-même agréablement, ou pour divertir sa maîtresse ou son ami, est au-dessous d’eux. Mais se clouer trois ou quatre ans sur un clavecin, pour parvenir enfin à la gloire d’être membre d’un concert, d’être assis entre deux violons et une basse de violon de l’opéra, et de brocher, bien ou mal, quelques accords, qui ne seront entendus de personne : voilà leur noble ambition.

Extrait signalé par L. Naudeix 
Bruxelles, François Foppens, 1704, p. 104-5


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