1661

Jean de La Fontaine, Lettre à Maucroix

Oeuvres diverses, Paris, Didot, 1729, t. III, p. 296-304.

L’admiration pour la mise en scène

Malgré le caractère descriptif, voire rhétorique de cette relation, on perçoit les sentiments de surprise et d’admiration du spectateur devant la magnificence du speclacle.

Dans ce prologue, la Béjart qui représente la nymphe de la fontaine où se passe cette action, commande aux divinités qui lui sont soumises de sortir des marbres qui les enferment, et de contribuer de tout leur pouvoir au divertissement de Sa Majesté. Aussitôt les termes et les statues qui font partie de l’ornement du théâtre se meuvent, et il en sort je ne sais comment, des faunes et des bacchantes qui font l’une des entrées du ballet. C’est une fort plaisante chose que de voir accoucher un terme, et danser l’enfant en venant au monde. Tout cela fait place à la comédie, dont le sujet est un homme arrêté par toute sorte de gens sur le point d’aller à une assignation amoureuse.

Édition en ligne sur Molière 21 


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