1644

François de La Mothe Le Vayer, De la bonne chaire

Opuscules, Paris, Villery, 1644

Les propos de table valent mieux que les comédies

Dans son opuscule centré sur les plaisirs de la table, La Mothe Le Vayer affirme préférer les propos de table aux autres divertissements, moins nourrissants pour l'esprit.

Mais à parler généralement, soit des propos de table, soit des lectures qui s’y font, je les trouve en beaucoup de façons préférables aux violons ou haut-bois de nos princes, aux comédies des chinois et aux gladiateurs des romains, puisque nous apprenons de Nicolas Damascène qu’un si sanglant spectacle s’était introduit jusque dans leurs banquets. La musique ni les représentations n’ont rien qui instruise comme fait le discours de quelque nature qu’il soit. La comédie même, quoi qu’elle parle, demande un si grand appareil qu’on ne saurait la prendre pour un divertissement de table, ni beaucoup moins pour l’entremets de gens comme vous, qui s’osent dire Deipnosophistes.

Traité disponible sur Gallica.


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